Ce titre est assez nullissime, j’en conviens.

Il y a toujours deux camps : tétine ou pas tétine? Doudou ou pas doudou?

D’abord Grand Bonhomme : il avait toujours refusé la tétine et s’était “rabattu” sur la patte de son doudou. Sur le moment, nous n’avions pas cherché à lutter. Peut être même qu’on l’avait un peu encouragé car la tétouille nous assurait le silence pour la nuit.

Il s’est écoulé plusieurs années pendant lesquelles il a machouillé et sucé la patte de ce lapin. Dès fois, c’était limite immonde. Et pourtant on alternait entre 4 lapins pour en garder toujours un propre…

Et puis, il y a eu Petit Bonhomme, qui, lui, avait accepté la tétine. Tétine qu’il fallait régulièrement retrouver – par terre / dans le sac / dans la voiture / cachée dans la couverture – et remettre en bouche sous peine de hurlements noctures. Cette même tétine que nous avons fermement supprimé à la lecture de Marie Thirion. Depuis, il s’endort sans tétine, en carressant doucement l’un de ses doudous, sans préférence. Perfection.

Maintenant, il y a Le Dernier. Lui, on a bien essayé de lui enfourner une tétine mais il n’en voulait pas, la recrachant à un mètre du lit. Ensuite, il a attrapé son pouce. Ca, nous n’en voulions pas. Il a donc dormi fort longtemps avec les mains rentrées dans les manches. Et puis le hasard a fait qu’il a commencé à machouiller des morceaux de doudou, un peu comme son frère. D’autant que, en souvenir du “Lapin Chocolat”, j’ai craqué sur ces doudous là :

 

J’ai eu comme une impression de déjà vu. J’ai repensé aux moufles… aux menaces… aux pleurs… à la peine…. Et alors même qu’à 9 mois, Le Dernier dort plutôt correctement, s’endort très vite en machouillant la patte du machin et ne se réveille que pour manger le matin, nous avons décidé de supprimer les doudous. Il faut croire que nous aimons les difficultés. A moins que nous ne soyons un peu sadiques et tortionnaires. Au choix.

Les premiers soirs ont été difficiles : pleurs, larmes… Il était prêt à tout prendre dans sa bouche.
Plusieurs jours plus tard, le sommeil commençait à être meilleur.

Aujourd’hui, après 1 mois environ, il s’endort en pleurant un peu (ce qu’il ne faisait pas avant mais bon…), mais n’appelle jamais la nuit. Sauf quand on est en vacances et qu’il n’est pas dans son lit. Là, on voit nettement la nuance car au lieu de s’endormir vite et bien, il hurle à mort… Mais bon, globalement, je crois qu’on ne s’en tire pas trop mal.

Maintenant, je vais tenter une réintroduction progressive des doudous car ce serait bien qu’il ait une peluche à caliner quand même. On n’est peut être pas si horrible que çà, en fait !

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Après en avoir un peu parlé ici, je vais vous parler aujourd’hui des doudous, tétines ou autres pouces. Bref, les trucs que nos loulous se collent dans la bouche à longueur de temps, surtout la nuit.

Quand j’étais petite, je suçais mon pouce. Oui, comme bien d’autres enfants. D’après mes parents (y’avait qu’eux pour le voir), dès la maternité, j’avais réussi à a attraper mon index et mon majeur, que j’aspirais tellement fort qu’ils finissaient pas être tout bleus. Ca commençait bien.

Ensuite, j’ai trouvé mon pouce et j’ai sucé mon pouce pour m’endormir jusqu’à… très tard. Je ne me rappelle plus mais, très tard. Et ca m’a un peu (beaucoup) creuser le palais et déformer la cloison nasale. Rapport au fait que j’enfonçais mon pouce dans ma bouche et que je tenais mon nez avec mon index…

Donc, quand Grand Bonhomme est né, nous avons dit : Pas le pouce ! Comme c’était quand même un gros tétouilleur, nous lui avons proposé la tétine. Jusqu’à ce qu’il tombe amoureux de cette bête là :

Et qu’il commence à lui machouiller les oreilles. Puis les pattes. Et finalement, il est devenu accro. Impossible de s’endormir sans suçotter ce truc.

Du coup, nous en avons acheté plusieurs. D’abord pour parer à une éventuelle perte. Ensuite parce qu’il finissait par dégager une odeur nauséabonde. Beurk. Immonde. Il fallait le laver tous les jours.

Ce qui nous préoccupait le plus, c’est que, l’air de rien, la grosse papatte de la bébête velue était bien plus grosse qu’un tout petit pouce d’enfant. Je n’ose immaginer le creusement du palais et la déformation des dents vers l’avant…

Du coup, après avoir attendu les 3 ans du Bonhomme (on n’est pas des monstres…), nous avons annoncé à Grand Bonhomme que s’il continuait à machouiller les pattes de son doudou, celui-ci en aurait marre et finirait par partir au Pays des Doudous, un pays lointain où les Doudous qui en ont marre de leur petit copain s’en vont en retraite. V’là t’y pas qu’il (Gand Bonhomme, hein, pas le Doudou) s’est mis à pleurer à chaudes larmes le départ annoncé de son meilleur ami.

Si, si, en fait, on est des monstres.

Et l’idée a germé. Mais si on mettait des moufles à Doudou pour ne plus lui machouiller les pattes ?  Oui? C’est parti ! J’ai mis mes compétences de tricoteuse au service de la Cause et hop, en 1h, tout était bouclé. Et le Doudou rhabillé pour l’hiver.

Pour Grand Bonhomme, une motivation : A chaque journée (sieste + nuit) passée dans Doudou dans la bouche : un nouveau livre en cadeau ! Je vous rassure, avec les lots achetés sur E-bay, j’ai des camions de petits livres d’avance…

Première nuit : Pleurs (évidemment), arrachage de moufles (tiens, on n’avait pas prévu) et mmmmmmmm (c’est le bruit qu’il fait quand il machouille la bête). Raté.

Deuxième nuit : idem

Troisième nuit : plusieurs réveils mais pas d’arrachage de moufles. Ah ah !!

Quatrièeme nuit : plus rien ! Ah si, de temps en temps, il faut remettre sa moufle l’animal. Mais c’est un moindre mal comparé au fait de voir mon Grand Bonhomme sans plus rien qui lui déforme les dents.

Victoire !! Et je suis vraiment très fière de lui car je pense qu’il faut beaucoup de force et de courage pour s’autodiscipliner ainsi.

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Comme je vous l’ai dit, j’ai commencé la lecture de Le sommeil le rêve et l’enfant de Marie Thirion et Marie-Josèphe Challamel – après avoir lu L’allaitement de Marie Thirion.

Je ferai plus tard un commentaire plus complet du livre mais je voulais rapidement vous donner un extrait, qui m’a notamment poussé à acheter le livre :

“Au-delà de 3 mois, il faudrait savoir faire disparaître les sucettes.
Le risque est grand qu’elles soient utilisées chaque fois qu’on veut faire taire l’enfant, le forcer au silence, et c’est là un comportement éducatif extrêmement suspect… tellement banal qu’on oublie de l’analyser comme tel. Savez-vous qu’en espagnol sucette se dit “tais-toi”, et qu’aux Etats-Unis on l’appelle “pacificateur”. Ces noms ne disent-ils pas d’eux-même l’usage excessif qui peut en être fait?”

J’ai compris alors que je tombais dans cet excès. Dès que Petit bonhomme pleure un peu et chigne, plop, la tétine. Et j’ai réfléchis : ca n’est pas la solution.

Ensuite, il est écrit :
“La sucette pour dormir induit une dépendance de l’enfant envers ses parents, une condition d’endormissement dont ils sont les maîtres ou les garants. Chaque fois qu’en dormant l’enfant perdra sa sucette, il peut se réveiller et demander que l’un de ses parents se lève pour la lui redonner. C’est une raison très classique des appels multiples chaque nuit au-delà de quatre mois, raison à bien connaître pour savoir l’éviter.”

Et effectivement, il arrive déjà que la nuit, je sois obligée de me lever pour remettre cette fichue tétine. Ou alors, je laisse pleurer. Mais ca n’est pas cohérent avec l’endormissement du soir.
Et je connais des parents qui se lèvent toutes les nuits depuis de nombreux mois et même des années juste pour remettre la tétine.

Enfin, l’auteur entre plus encore dans les détails en prenant comparaison avec l’endormissement adulte : quand on est habitué à certaines conditions (lumière ou noir total, coté de lit, chaleur, musique ou télé, silence, etc), il est difficile de s’en débarrasser. C’est notre aptitude d’adulte à supporter leur changement et leur manque qui nous fait passer au délà pour modifier nos conditions d’endormissement. L’enfant, le bébé, lui, ne peut exprimer sa frustration qu’en pleurant. Donc pleurer, c’est normal. Tout en restant dans la mesure du raisonnable.

Aussi, il est expliqué que la tétine peut être aisément supprimée jusqu’à 6 mois. Et sans trop de contrainte quoiqu’avec un peu plus de persévérance jusqu’à 12 mois. Au delà, c’est carrément le plan de bataille. Mais rien n’est impossible.

Et il est clairement indiqué que l’acceptation de ce changement peut être étonnamment rapide

Alors, Monsieur et moi, on a réfléchi. Pas trop longtemps. Et on a dit : banco!
A la sieste : 30 min de pleurs entrecoupé de plusieurs calins… et hop, endormi.
Le soir même : 2 min de pleurs et hop, endormi.
Le lendemain, même plus de pleurs et hop, endormi.

Aujourd’hui et après plusieurs jours sans aucun soucis, je peux le dire : la tétine, c’est fini !

Mais finalement, c’est peut être moi qui en souffre le plus, puisque j’ai encore le très vilain, vilain réflexe de me dire, quand je l’entends pleurer, même en journée :“Ah, au moins, avec la tétine, on avait le silence…”

Vilaine Maman Nashii. Pas bien.

Et vous, supprimer la tétine, ca vous dirait?

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