Il était temps.

Il était temps que je revienne vous parler des résultats de l’amniocentèse, prévu jeudi dernier. Pas la peine de tourner des heures autour du pot : ils sont bons ! J’aurais pu vous le dire avant ? Ah, en fait oui. Méga désol’

Mercredi soir, Dr Dan a pris le temps de m’appeler pour me le dire. Je crois que j’ai (encore) pleuré tout en répétant « trop cool, trop cool… ». Et jeudi, lors de la consultation, il m’a redit qu’il n’y avait plus qu’une infime probabilité de transmission et que dans ces conditions, le corps médical (non, pas Dr Sheperd !) pense qu’il vaut mieux arrêter les antibios et continuer « juste » avec une écho par mois. Sachant que je commençais une sérieuse allergie aux antibio (eczéma et éruption cutanée :  glamour quand tu nous tiens.), j’ai de suite rangé les boites de médoc au fond du placard. Avec joie et soulagement.

Il étant temps.

Il était temps que cette grossesse qui depuis presque 4 mois est compliquée, risquée, angoissante… devienne plaisir simple et avenir radieux.

Il était temps que j’achète des livres sur les prénoms parce que j’ai prêté et jamais revu les précédents et qu’il va bien falloir l’appeler autrement que « Le Bébé ».

Il était temps que Monsieur pose sa main sur mon ventre pour sentir bouger, ce petit couillu.

Il était temps de pouvoir répondre avec honnêteté « oui, tout va bien », quand mes collègues s’inquiètent de ma mine fatiguée.

Il était temps que je retrouve ma sage femme pour la préparation de l’accouchement tout en lui affirmant que la toxo n’empêche nullement mon accouchement en plateau technique. Juste une petite prise de sang de rien du tout.

Je ne dis pas que tout sera rose, tout le temps mais putain, ce qu’il était bon ce mois de février ! Il était vraiment temps que la vie reprenne son cours normal.

PS :  Merci de vos petits messages inquiets : c’était trop trop cute… ;-D

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Quand j’étais gamine, s’il m’arrivait de faire une bêtise et, dans la foulée, de me faire mal ou de perdre quelque chose, ma Grand Mère croyante parmi les croyantes m’assénait toujours cette sentence : “C’est le petit Jésus qui t’a puni!”

Vendredi dernier, quand je suis rentrée du travail, que je suis allée chercher mes résultats d’analyse de sang et que Mr le Biologiste m’a gentillement balancé avec le sourire “Nous avons un suspicion de toxoplasmose”, c’est exactement ce que je me suis dit : Le petit Jésus m’a puni.

Les résultats étant envoyés à un autre laboratoire, plus performant, pour confirmation, j’ai attendu 4 jours de plus pour avoir le verdict, sans appel : C’est la TOXO.

Le premier soir, j’ai pleuré et pleuré encore (Depuis le début, j’en ai remplie des mouchoirs, je crois que ce bébé n’aura jamais de larmes…), en ressassant tout mon mois de décembre, culpabilisant tant et plus…

Je crois que quelque part, je suis punie.

Punie de ne pas avoir su accepter ce bébé à bras ouvert avec tout l’amour qu’il méritait. Au lieu de cela, je me suis épuisée physiquement et moralement, ouvrant probablement la porte à cette saloperie. Je suis vraiment persuadée qu’il y a un lien entre le moral et l’immunité.

Il est probable également que, étant d’abord persuadée que ce bébé ne serait pas, je n’ai pas fait autant attention que nécessaire dans le choix de mon alimentation.

Dans tous les cas, je suis punie.

Quand je pense que depuis 32 ans, je mange n’importe quoi, n’importe comment. Des steaks tartare, de l’agneau rosé, des fruits tombés à terre sans être lavé, des fruits sur le marché sans précaution… et il a fallut que je l’attrape pendant cette grossesse si étrange.

Quelque part, je me suis dis que je l’ai attrapée pendant cette putain d’année 2010 et que, maintenant que nous sommes passés en 2011, j’ai grand espoir que les choses se positivent un peu…

Et maintenant?

D’abord, le Dr M. (gynéco de profession) m’a rassurée autant qu’elle a pu et m’a conseillé de prendre contact avec le Centre de Diagnostic Anté-natal le plus proche. Par ailleurs, elle m’a mis sous antibiotique, à prendre pendant toute la grossesse.

Quand on cherche sur internet, on trouve pas mal de lien d’information mais en résumé, c’est prises d’antibio pendant toute la grossesse, échographie tous les mois pour surveiller les signes cliniques de la maladie sur le bébé, amniosynthèse pour contrôler le passage de la toxo au bébé. Si la transmission est confirmée, les antibio sont modifiés et la surveillance renforcée. Enfin, une prise de sang du cordon est réalisé à la naissance, ainsi qu’un fond d’oeil du bébé.

Sans rentrer dans les détails, si on prend en compte ma date probable d’infection (10 semaines de grossesse), la prise d’antibiotique réduit le risque de transmission à environ 5%. Enfin, si la transmission est effective, le risque de conséquence grave sur le bébé est de l’ordre de 25%.

Aussi, depuis 2 jours, je me répète tous les matins, toutes les heures, toutes les minutes : Il y a environ 99% de chances que tout aille bien. C’est beaucoup et peu à la fois. Si vous aviez 99 chances sur 100 de gagner au loto, vous iriez jouer, non? Bon, je vous accorde qu’on est loin du loto mais j’essaie d’être la plus positive possible.

Bref, comme vous le voyez, mes aventures sont loin d’être terminées.

Mais Monsieur dit qu’on ne peut pas être mauvais tout le temps et qu’on ne pas tomber dans toutes les mauvaises statistiques,… c’est pas faux.

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