Plusieurs fois par semaine, je dois traverser la station La Défense pour accéder au métro et RER.
La Défense est une station que je déteste.
Quand je n’y vais pas pour faire chauffer la carte bleue, je ne fais que la traverser. Descendre d’un train avec un milliard d’autres personnes, marcher dans les couloirs avec ce même milliard de gens, tous bien en rythme, tous habillés en gris ou noir, et gare à ceux qui trainent ou qui changent de file sans regarder, badger tous en ligne « bip bip bip », descendre au métro tous en même temps, s’agglutiner sur le quai du métro en attendant la rame, s’engouffrer tous en tas, vider le quai et remplir la rame, à l’ouverture des portes….
Quand je vis ca, j’essaie de prendre un peu de recul et de hauteur mais j’ai vraiment profondément le sentiment de n’être qu’un numéro parmi d’autres.
Combien de fois ai je voulu m’arrêter et hurler au milieu de la foule, juste pour que le quotidien devienne moins quotidien et qu’il ne soit pas exactement comme le quotidien de la veille…?
Bref, La Défense, c’est mon calvaire du matin, mon passage obligé, mon purgatoire, avant l’enfer…
Pourtant, plusieurs fois par semaine, je passe devant une petite station sandwich, genre La Brioche Dorée. Et systématiquement, quand je passe devant ce stand aux alentours de 17h30 ou 18h, les croissants et pains au chocolat sont en train de cuire. Et plusieurs fois par semaine, je lutte contre l’envie de m’arrêter pour en acheter un, un peu découragée tout de même par la file d’attente qui s’allonge et le train qui arrive dans 2 min. Mais plusieurs fois par semaine, au moment où l’odeur divine de ces petits pains au chocolat me frôle les narines, mon cerveau se met à chantonner « Les petits pains au chocolat« , la chanson si connue de Joe Dassin.
Et c’est comme ca que plusieurs soirs par semaine, je me retrouve à siffloter du Joe Dassin en attendant mon train.
Les chemins de l’esprit sont impénétrables.
Un petit moment de sourire rien qu’à moi. En compensation du matin…
Bon, ben ça y est, Jo Dassin dans la tête pour la journée !!! C’est pas grave, j’aime (les p’tits pains au chocolat aussi !!!)
Comme je te comprends. Moi, la gare Montparnasse avec son interminable tapis roulant pour rejoindre la ligne 12, avec ceux qui courent à gauche et ceux qui n’avancent pas à droite, ça me procurait exactement le même sentiment. Et comme toi, arrivée à Madeleine, il y avait le petit stand qui sentait les croissants et les pains au chocolat… Aujourd’hui, tout cela est fini, j’ai décidé de travailler à la maison et j’avoue que je ne regrette pas le couloir de Montparnasse. Allez courage, dans quelques temps, tu seras en congé maternité et ton quotidien va changer…
les transports ont des côtés terriblement déprimant que tu décris bien, il faut se trouver des coins de soleil : chanter en sourdine, penser aux vacances, aux câlins des enfants… sinon c’est trop moche. Joe Dassin ça redonne bien la pêche !!
Nous n’avons pris qu’une fois l Métro lorsque nous sommes vnus à Paris…Juste histoire de dire »C’est le MétrO Atamu… »Lui aux anges…Nous pas trop!!!
Je compatis…Tous les jours le même train train…Quelle galère!!!
En fait tu es comme une taupe…Souvent sous terre…lol
Courage
Bises
Ce sont ces « petits coins de ciel bleu » qui mettent de la joie dans nos vies
Parfois, c’est pas grand chose mais ça aide beaucoup à retrouver le sourire …
J’ai pensé à toi hier… en passant devant la boulangerie de l’hôpital où je travaille… ça sentais bon « les petits pains au chocolat, ya ya ya yaaaa ! »
C’est vrai que ça fait du bien dans une journée pas forcément très drôle !!!
[...] contre courant (il y a toujours des « courants » de gens à La Défense, des autoroutes pour numéros), en direction d’une Tour. J’arrive au pied de la tour maintenant deserte et croise un [...]