Déménager n’est pas une mince affaire. Je le sais, j’ai l’ai déjà fait plusieurs fois. Et à chaque fois, les bagages sont à chaque fois plus lourds.

Pour partir de chez mes parents et devenir une étudiante « indépendante » (merci Papa, merci Maman!), il m’a fallu une grosse voiture. Pour m’installer chez Monsieur, à l’époque étudiant comme moi, il m’a fallu une petite camionnette. Pour « monter à la capitale », nous étions passés par des déménageurs et avions quelque chose comme 17m3. Enfin, lors du précédent déménagement, nous avions environ 20m3. Il va de soi qu’avec l’arrivée des enfants, et toute les petits choses qui vont avec (lits, comode, jouetsssssss !), je me doutais bien que notre valeur « volumique » avait augmenté.

C’est pourquoi j’ai eu la présence d’esprit de recevoir quelques commerciaux pour faire estimer le volume de mon déménagement.

Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir des estimations allant de 17m3 à 35m3! Avaient ils visité le même appartement? Oui, promis.

Et comme du volume dépend tout de même partiellement le prix, je me suis retrouvée avec des devis allant du simple au double. 600 € – 1300€.

Hélas (mille fois hélas),  parfois, je suis un peu radine. Du coup, à prestation équivalente, j’ai choisi le moins cher. Pensant naïvement que si le volume posait problème, le camion serait suffisamment grand pour accueillir l’excédent ou même qu’il ferait un aller retour puisque nous déménagions… au bout de la rue !

Le jour J, j’ai vu débarquer à 8h30, 3 gaillards qui garent le camion impeccablement devant la porte. Smile.

A 8h35, quand ils ont vu l’appartement, j’ai vu leur front se plisser et leurs regards se noircir. Ils ont commencé à échanger dans une langue étrangère inconnue de mon oreille. Oups.

A 9h30, l’un des trois commençait à m’expliquer que tout ne rentrerait pas dans le camion. « On va charger ce qu’on peut et le reste, c’est pas notre problème ». Heu, là, grand, je crois que tu ne m’as pas bien regardé.
« Mais j’ai fait venir votre commercial… », lui ai je répondu, gentillement.
« Oui, mais il se trompe souvent… ». Ouille.

A 10h30, la colère commençait à monter. Le plus grand (et le plus désagréable du trio) ajoutait que je n’avais pas emballé les enceintes comme il faut.
- Heu, le matériel électronique, c’était dans votre prestation.
- Non, nous, on emballe dans du carton mais on ne protège pas. Ca, c’est votre boulot.
- Bon, blaireau, si c’est pour les malmener, laissez les là, elles nous ont couté un bras.

A 11h, le premier camion partait pour déverser son chargement dans ma nouvelle demeure. L’ambiance se détendait légèrement.

A 12h, le camion revenait se garer devant la porte pour le deuxième chargement et le chef du groupe m’indiquait qu’ils allaient tout de même manger un peu.

A 13h, la fin du chargement commençait. C’est quand j’ai ouvert la cave que j’ai senti un gros craquage. Le ton est monté très franchement. J’ai commencé à me faire engueuler (y’a pas d’autres mots ! ) parce que tout n’était pas parfaitement emballé. Vous avez déjà essayé d’emballer des jarnières, vous? C’est une cave. On y trouve ce qu’on peut stocker dans une cave, à savoir, du bordel !

A 14h, lassée de les entendre sous entendre que j’avais dû ajouter des trucs depuis l’estimation du commercial, j’ai claqué la porte de la cave avec encore 1 ou 2 m3 à l’intérieur et je leur ai demandé de partir livrer ce qu’ils avaient chargé. L’ambiance était insupportable et la tension palpable. En plus, dans l’exiguité et la promiscuité d’une cave, je vous laisse imaginer mon stress. Heureusement, ma BelMôman était là.

A 16h, tout était vidé dans mon nouveau chez moi. Et moi, vidée, tout court.

A 16h05, je remarque à l’arrière du camion des petits morceaux de bois, que j’identifie immédiatement comme des morceaux de mon porte CD suédois. Je sais, je suis perspicace. Je m’enquiers alors auprès de mon déménageur préféré de la localisation dudis meuble. « Il doit être quelque part dans le tas de carton. Regardez, le camion est vide ». De fait, le camion est vide. Mais je vous confirme que je n’ai jamais retrouvé mon porte CD. Donc, soit, ils l’ont balancé pendant la pause repas, soit, ils l’ont planqué dans le fond du camion sous les couvertures. Et çà, c’est le truc en trop. Oui, c’était un vieux porte CD dont je n’avais strictement rien à faire. Mais c’est une question de principes. J’en ai encore.

Du coup, j’ai essayé d’appeler de nombreuses fois, sans obtenir de réponse. J’ai envoyé un mail, sans réponse également. J’ai finalement envoyé un courrier recommandé sans succès non plus. Mais je ne baisse pas les bras. Je crois que là, j’ai juste envie de les faire chier. Effet boomerang.

[...] (Voir Edit ! ) M S M Cross

Par contre, quelques jours plus tard, j’ai eu l’occasion de voir l’emménagement de la nouvelle propriétaire de mon ancien appartement (vous me suivez?). Et là, rien à redire. Les meubles emballés au coin carré (et ce n’est pas une image), du soin, de la sympathie, du sourire, de l’énergie. Bref, le tarif n’était probablement pas le même mais instinctivement, je peux les conseiller :  Tranports LAGACHE

Pour finir, j’ai repris la voiture pour déménager tout ce qui était resté dans l’appart et la cave… Mais à priori, ne manque que le range CD. Sur une centaine de cartons, j’avoue que je flippais. Ouf.

Et vous, ils étaient comment vos déménageurs?

Edit : suite à cet appel téléphonique, j’ai revu mon jugement et suis, du coup, moins tranchée quand à mon avis négatif… A vous de voir !

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Comme promis, je continue le tour de la maison pour faire les cartons – même si dans la réalité, les cartons sont déjà défaits…

Pour bien trier une chambre d’enfant, il faut commencer… par se débarrasser de l’enfant. Oui, c’est LA condition de réussite incontournable. En effet, il est inenvisageable de supprimer le moindre jouet en sa présence, sous peine d’entendre immédiatement « Oh non, on le garde, c’est mon préféréééé ». Ben voyons.

Une fois le bestiau éloigné du lieu du crime, on peux enfin commencer.

D’abord les jouets, à classer en 4 catégories, que vous pouvez aisément répartir dans 4 bacs.

Catégorie n°1 : Ils sont aimés d’amour fou et indispensable à l’équilibre psychologique de l’enfant. Je vous rappelle qu’on déménage, inutile de charger la mule sous peine de le regretter à l’arrivée. Donc on garde évidemment les doudous et peluches couverts de taches et bavouille amoureusement abandonnés sur la moquette et qui sont nécessaires aux gros câlins. Inutile d’envisager vous débarrasser de Pimpin, sous prétexte qu’il est borgne, manchot et qu’il sent la vieille misère.

Catégorie n°2 : Ils vous ont coutés la peau du kuku et sont encore très utiles. Donc on garde tout les jouets de la classe d’âge du Bonhomme. A mon échelle, le défi est doublé car je dois également séparer les versions « 2-3 ans : Petit Bonhomme » des jouets « 4-5 ans : Grand Bonhomme ».

Catégorie n°3 : Ils ont fait leur temps mais paix à leur âme. Donc on jette tout ce qui est cassé, irréparable et esseulé (j’ai retrouvé une roue de voiture, une béquille de moto, un bouton…)

Catégorie n°4 : Ils ont bien travaillé et on peut leur offrir un nouvelle vie. Donc on donne / offre tout ce qui est d’un âge dépassé, même si Grand Bonhomme tenait absolument à garder la tour d’anneaux qui s’empilent… Exit, les hochets, tapis d’éveil, doudou musical, qui ne serait pas à classé dans la catégorie n°1. J’ai bien réussi ce coup là, sauf pour les peluches que Grand Bonhomme a lui même mis en carton… c’est limite s’il ne les a pas comptées au déballage !

La catégorie n°4 va donc atterrir chez Soeurette Adorée pour sa Nenette Chérie.

Si vous n’avez pas de Soeurtte Adorée, de Neveu ou Nenette Chérie, vous pouvez donner au Secours Populaire, à une association de votre quartier ou attendre Noel, souvent les magasins récoltent les anciens jouets pour la bonne cause (chez Picwic, je crois que c’est tout le temps). Enfin, si vous avec un peu de courage, vous pouvez aussi les vendre (annonce ou enchère) et récolter ainsi quelques sous.

Enfin, c’est le moment au jamais de séparer dans leur boîte respective les « collections » différentes. Chez nous, il y a une boîte pour LEGO, une pour PLAYMOBIL, une pour les petites voitures, une pour les grosses voitures, une pour les trains et une pour tous les personnages, un joyeux melting pot de couleur et d’espèce qui vont de Stich à Spiderman en passant par une Princesse marionnette pour doigt.

Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Après les jouets, les vêtements. Quoi de plus indispensable et de plus renouvelé !

Et c’est parti !

1 – tout ce qui leur va encore ou leur ira bientôt, on garde. C’est un défi parfois, de tendre un T-shirt et de se demander « il n’était pas un peu court au bras la dernière fois ? ».
2 – tout ce qui ne leur va plus et est encore mettable, on donne. Allez hop, chez Nenette Chérie! – Là aussi, si vous ne savez pas à qui donner, pensez aux Relais, au Secours Populaire, aux associations de quartier…
3 – tout ce qui n’est plus assumable, à moins d’aller faire la manche le dimanche sur le marché, on dépose dans les bacs Le Relais. On gardera néanmoins un petit ensemble pourri mais acceptable pour le cas où le Bonhomme aurait soudain l’envie d’aller se rouler dans l’herbe ou vous aider à faire la peinture.

Voilà donc comment remplir un bon nombre de cartons et de sacs poubelle ! Mais le plaisir surtout, c’était de se dire que tout ce fourbi serait bientôt réparti dans 2 pièces plutôt qu’une. Qui a dit « 2 fois plus de rangement? ». Mauvaise langue, va !

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Qui n’a jamais déménagé, ne comprends pas ce que ce titre signifie et s’expose à y passer des heures le jour venu. Car pour moi, déménager, signifie trier. Un peu comme un immense nettoyage de printemps. Ou un bon gommage exfoliant.

Notre déménagement étant prévu pour mi- septembre, vacances d’été entre les deux, j’ai dès présent récupéré les cartons et surtout commencé à réfléchir à quoi conserver et quoi balancer. Ca m’emoustille rien que d’y penser. Je sais, j’ai le frétillement facile et plutôt bizarrement placé. Tare génétique sans doute.

Demain, j’attaque la salle de bain !

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