Je n’ai jamais pris le temps de raconter ici mes accouchements. Et avant que n’arrive N°3, j’ai eu envie de vous parler un peu de mes premiers accouchements, leurs différences ainsi que ce que j’en ai conservé…

Grand Bonhomme était attendu pour un mercredi. J’ai eu beau marcher, faire le ménage, cirer le parquet et faire les vitres les jours précédents, rien de rien ne se pointait à l’horizon. A partir du jour J, j’ai du aller tous les jours à la maternité pour monitorer le schtroumpf et savoir si tout allait bien. Le samedi suivant, le monitoring était toujours au top mais Mme Sage Femme m’a assuré qu’il fallait procéder au déclenchement parce que “à ce terme, ca ne sert plus à rien de le laisser dans le ventre. En plus, il peut mourir in utéro si le placenta ne joue plus son rôle!”… Sans commentaire.

Et comme vous vous en doutez, j’ai accepté le déclenchement. Même si je savais que ca mettait à mal mon idée d’accouchement physiologique.

A 14h, pose de la perf d’ocytocyne, poche des eaux percée, monitoring constant : c’est parti !

Après 2h, les contractions sont de plus en plus fortes. Comme je suis monitorée, je ne peux pas me lever et je ne peux pas marcher ou changer de position. Résultat, je sens les contractions plein pot et ca douille vraiment fort fort. J’ai l’impression d’avoir des coups de poignard dans les reins… une catastrophe ! Résultat, je finis par demander la péridurale.

Il faudra une bonne demi heure, voire plus, pour que Mr Anesthésiste vienne me poser la péridurale. Pour les innocentes nullipares, sachez qu’il ne vaut mieux pas regarder l’aiguille qui va arriver dans votre dos, ca risquerait de vous démotiver. Ensuite, la sensation de l’aiguille qui s’enfonce, c’est un peu comme de se faire visser un truc dans la colonne mais sans la douleur.

Une fois l’anésthésie en place, il faut reconnaitre qu’il y a de quoi bénir les avancées de la médecine :  plus aucune douleur. Je peux encore bouger mes jambes mais je ne les sens plus. Le problème, c’est que je ne sens vraiment plus rien, au niveau de mon bassin non plus. En plus, j’ai tendance à m’assoupir.

Résultat, quand vient le moment de pousser, je ne peux pas m’en rendre compte et c’est le monitoring qui indique aux sage-femmes le moment où je dois agir. En suivant leurs directives, il ne faudra que 2 poussées pour que Grand Bonhomme pointe le bout de son nez.

Il aura fallut 4h45.

Dans la foulée, après l’accouchement, j’ai fait une allergie à la péridurale : des gratouilles partout. L’anesthésiste m’a injecté un produit contraire mais j’ai enchainé par un malaise. Je me souviens d’avoir dit à Monsieur de tenir Grand Bonhomme parce que je sentais que ca n’allait pas fort. Quelques suées et la tête qui tourne…. Bref, pas le pied.

Après quelques minutes sous oxygène et la tête en bas, j’ai récupéré mon Grand Bonhomme, tout gris et frippé dans mes bras. Bizarrement, je me suis sentie Maman assez vite et la responsabilité qui en découlait ne m’a pas fait peur. Par contre, je n’avais aucune idée des angoisses et des peurs qu’en si petit nounours peut créer. Combien de fois à le regarder dormir et s’assurer qu’il respire  depuis ce jour…

Mes souvenirs de la maternité, c’est un manque de sommeil absolu : entre le réveil matinal pour le check-up santé de la maman, la visite du pédiatre à heure fixe, le bain obligatoire, les visites diverses d’amies et familles, spontanées ou prévues, les pleurs des autres bébés la nuit, les tétées innombrables… Au secours.

Etaler par dessus une bonne couche de conseils divers, variés et contraires de puéricultrices et sages femmes concernant l’allaitement, un pédiatre surstressant et désagréable, qui parce que Grand Bonhomme n’avait pas fait son méconium après 24h m’a imposé de lui administrer un suppo de glycérine… que j’ai caché dans ma table de nuit !, de continuel “on vous le prend pour la nuit? on lui donne un biberon de complément?”, l’interdiction de porter bébé dans les couloirs (“on ne sait jamais, vous pourriez tomber!”) et l’absence de Monsieur de 20h à 8h du matin… Que du bonheur !

Ah oui, j’oubliais : en prime, on m’a volé mon lecteur MP3 et ma PSP…!

Bref, j’en garde un assez mauvais souvenir. Je sais que pour certaines tout se passe très bien mais il est probable que mes idées très arrétées sur certains sujets, mon caractère bien trempé et affirmé et l’assurance que j’avais pu prendre avec les bébés des autres au cours de ma petite vie m’ont donnés l’impression d’être constamment dans l’opposition et surtout dans la solitude.

Après 4 jours, et la pesée reglementaire de départ, j’ai été très contente de rentrer à la maison… pour commencer notre vie à 3 !

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5 commentaires untill now

  1. Béatrice 12/07 à 2:03 am

    C’est vrai qu’on est vraiment mieux chez soi !!!!

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  2. Poppy 12/07 à 2:22 am

    Olala, le déclenchement j’ai connu ça pour ma première et je pris pour ne pas passer par là pour mon deuxième…Contente de te relire, il ne te reste plus que quelques jours à ce que je vois…Tu tiens le bon bout!!

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  3. Herenui 12/07 à 12:01 pm

    Un déclenchement pour ma Petite (40semaines+6,ça faisait long)…Et encore la mistinguette n’a pas voulu sortir…Alors il a fallu aller la chercher…Bonjour la césarienne !!!Et c’est la seule d’ailleurs car tous les garçons sont sortis par voie basse;
    Enfin,beaucoup de repos et tout se passera bien
    Bises

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  4. Nashii 13/07 à 2:09 am

    @Béatrice: Oh oui ! ,à condition d’avoir de l’aide et de ne rien avoir à gérer…
    .
    @Poppy : Il ne reste “plus” qu’une semaine et j’aimerais vraiment éviter un nouveau déclenchement, moi aussi.
    .
    @Herenui : La césarienne est ce que j’appréhende le plus, après le déclenchement… Tu as eu la totale !

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  5. sabine 13/07 à 8:40 am

    Moi aussi, déclenchement pour mon premier avec en prime ventouse… Je confirme, pas le pied !
    Quant à la maternité, je n’en ai pas de bons souvenirs non plus, ni pour mon 1er ni pour mon 2ème… Mais bon, c’est sûr qu’on a rien à gérer pendant ce temps…

    Bon courage pour la fin !

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