– Ze voudrait bien un petit Socolat.
– CHocolat.
-Socolat.
– Pfff…

Bref, vous l’aurez compris, Grand Bonhomme a un problème de prononciation.

J’avais bien remarqué que ce petit truc persistait, la qualité de sa prononciation stagnait, et malgré les efforts de notre fiston, les sons “CH” et “J” n’arrivaient pas à sortir.

Après en avoir parlé avec le généraliste puis avec la maitresse, tout le monde était d’accord pour dire qu’il fallait faire quelque chose et débloquer çà avant l’entrée au CP.

Nous avons donc entrepris des séances chez l’orthophoniste (conseillée par notre super psychologue) pour libérer notre Grand Bonhomme de ce petit problème.

Première séance : bilan de langage. Conclusion : tout va très bien, à part ce fameux défaut de prononciation. Pas de difficulté de compréhension. Niveau de language supérieur à la “norme” de son âge (Ah bon?). Normalement, tout devrait se décoincer en quelques séances (5 à 10).

Pendant les premières séances, elle a beaucoup travaillé avec lui sur la mobilité de la langue, des lèvres, des joues, du menton. Et nous avions quelques excercices à faire à la maison pour continuer à muscler la bouche. Comme passer l’air d’une joue à l’autre. Toucher son nez avec sa langue. Faire claquer sa langue. Et plein de truc du genre.

Après maintenant 7 séances, l’orthophoniste entend du progrès, Monsieur entend du progrès… et moi, je n’entends rien.

Donc, je me suis permise d’en toucher deux mots à l’ortho, parce que j’aime pas garder mes idées dans ma poche. Elle a trouvé que je psychotais un peu mais surtout que je me mettais et lui mettais une grosse pression, alors même que “c’est pas grave!”. Certes, c’est pas grave. Mais moi, je stresse. J’ai l’impression que le dénouement sera moins simple et rapide que prévu.

Pour finir, nous avons décidé de faire une pause : plus de séance et plus d’excercice à la maison avant l’année prochaine. On reprendra tout ca au calme en 2012.

Peut être que le Sampagne et les Socolats de fin d’année, auront raison de ce zozotement!

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Je vous avais parlé précédemment de la précocité de mon Grand Bonhomme, des difficultés rencontrées et des pistes ouvertes pour progresser.

Et alors?

Alors rien. Stand by. Statu quo.

Nous nous étions laissé alors même que Grand Bonhomme refusait de changer de classe.

A l’entrée en Grande Section, j’ai profité que la maitresse m’a interpellé (j’ai un sérieux doute sur cette tournure de phrase…) sur le comportement de mon fiston “un peu dissipé” pour lui résumer la situation. Armée de mon bilan psychologique, j’ai pris le temps de me poser sur l’une des mini-chaises de maternelle pour aborder avec elle la précocité de Grand Bonhomme ainsi que son refus d’être différent. Elle a bien pris note de tout cela et a bien expliqué au loulou présent que l’école n’était effectivement pas qu’un lieu de récréation mais également un endroit où apprendre et travailler.

Après cette petite remise à plat, je n’ai plus eu de commentaire. Enfin… pas plus que les autres parents.

Par contre, quelle ne fut pas ma surprise de trouver dans le cahier d’excercice du jeune homme, de magnifiques pages de “calligraphie”.
“Tu y arrives super bien?” lui ai je asséné, à la fois surprise et fière. “Mais pourquoi ne le fais tu pas aussi bien à la maison, quand c’est moi qui te le demande?”
“Ben, parce que la maitresse, elle me dispute si je ne le fais pas bien…”

OK. Maitresse 1 – Maman 0

Effectivement, la maitresse a trouvé LE truc : quand il bacle et fait n’importe comment pour aller vite et passer à la suite, elle prend la feuille, la met à la poubelle et en ressort une nouvelle pour qu’il recommence l’exercice. C’est tout. Comme ça, jusqu’à ce qu’il s’applique. Et tant que ça n’est pas fait, il doit rester assis et travailler au lieu d’aller jouer avec ses potes. Maintenant, il arrive à faire des efforts et vraiment “travailler”.

Par ailleurs, il se sent toujours tellement bien dans sa classe, qu’il ne veut toujours pas envisager de changer. Pour bien marteler le coup, il a décidé d’arrêter de s’intéresser à la lecture, ne veut plus en entendre parler et apprendra “comme tout le monde au CP”. C’est dit. Tant pis. Je crois que je me suis faite à l’idée qu’il rejoigne la norme. Il se sent plus heureux comme ca et nous n’avons plus trop de problème de comportement. La vie est plus cool. Les cris, les colères et les hurlements ne sont que de lointains souvenirs… puisque, fort heureusement, le Petit, lui, ne prend pas ce chemin.

Ca ne l’empêche pas d’être toujours aussi intéressé par les émissions de National Geographic (4 chaines !) qui parlent de dinosaures, de serpents et autres bestioles du genre, plutôt que par les chaines du groupe Disney. Je suis rassurée : au moins ça, ça ne changera pas tout de suite !

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Je n’ai jamais pris le temps de raconter ici mes accouchements. Et avant que n’arrive N°3, j’ai eu envie de vous parler un peu de mes premiers accouchements, leurs différences ainsi que ce que j’en ai conservé…

Grand Bonhomme était attendu pour un mercredi. J’ai eu beau marcher, faire le ménage, cirer le parquet et faire les vitres les jours précédents, rien de rien ne se pointait à l’horizon. A partir du jour J, j’ai du aller tous les jours à la maternité pour monitorer le schtroumpf et savoir si tout allait bien. Le samedi suivant, le monitoring était toujours au top mais Mme Sage Femme m’a assuré qu’il fallait procéder au déclenchement parce que “à ce terme, ca ne sert plus à rien de le laisser dans le ventre. En plus, il peut mourir in utéro si le placenta ne joue plus son rôle!”… Sans commentaire.

Et comme vous vous en doutez, j’ai accepté le déclenchement. Même si je savais que ca mettait à mal mon idée d’accouchement physiologique.

A 14h, pose de la perf d’ocytocyne, poche des eaux percée, monitoring constant : c’est parti !

Après 2h, les contractions sont de plus en plus fortes. Comme je suis monitorée, je ne peux pas me lever et je ne peux pas marcher ou changer de position. Résultat, je sens les contractions plein pot et ca douille vraiment fort fort. J’ai l’impression d’avoir des coups de poignard dans les reins… une catastrophe ! Résultat, je finis par demander la péridurale.

Il faudra une bonne demi heure, voire plus, pour que Mr Anesthésiste vienne me poser la péridurale. Pour les innocentes nullipares, sachez qu’il ne vaut mieux pas regarder l’aiguille qui va arriver dans votre dos, ca risquerait de vous démotiver. Ensuite, la sensation de l’aiguille qui s’enfonce, c’est un peu comme de se faire visser un truc dans la colonne mais sans la douleur.

Une fois l’anésthésie en place, il faut reconnaitre qu’il y a de quoi bénir les avancées de la médecine :  plus aucune douleur. Je peux encore bouger mes jambes mais je ne les sens plus. Le problème, c’est que je ne sens vraiment plus rien, au niveau de mon bassin non plus. En plus, j’ai tendance à m’assoupir.

Résultat, quand vient le moment de pousser, je ne peux pas m’en rendre compte et c’est le monitoring qui indique aux sage-femmes le moment où je dois agir. En suivant leurs directives, il ne faudra que 2 poussées pour que Grand Bonhomme pointe le bout de son nez.

Il aura fallut 4h45.

Dans la foulée, après l’accouchement, j’ai fait une allergie à la péridurale : des gratouilles partout. L’anesthésiste m’a injecté un produit contraire mais j’ai enchainé par un malaise. Je me souviens d’avoir dit à Monsieur de tenir Grand Bonhomme parce que je sentais que ca n’allait pas fort. Quelques suées et la tête qui tourne…. Bref, pas le pied.

Après quelques minutes sous oxygène et la tête en bas, j’ai récupéré mon Grand Bonhomme, tout gris et frippé dans mes bras. Bizarrement, je me suis sentie Maman assez vite et la responsabilité qui en découlait ne m’a pas fait peur. Par contre, je n’avais aucune idée des angoisses et des peurs qu’en si petit nounours peut créer. Combien de fois à le regarder dormir et s’assurer qu’il respire  depuis ce jour…

Mes souvenirs de la maternité, c’est un manque de sommeil absolu : entre le réveil matinal pour le check-up santé de la maman, la visite du pédiatre à heure fixe, le bain obligatoire, les visites diverses d’amies et familles, spontanées ou prévues, les pleurs des autres bébés la nuit, les tétées innombrables… Au secours.

Etaler par dessus une bonne couche de conseils divers, variés et contraires de puéricultrices et sages femmes concernant l’allaitement, un pédiatre surstressant et désagréable, qui parce que Grand Bonhomme n’avait pas fait son méconium après 24h m’a imposé de lui administrer un suppo de glycérine… que j’ai caché dans ma table de nuit !, de continuel “on vous le prend pour la nuit? on lui donne un biberon de complément?”, l’interdiction de porter bébé dans les couloirs (“on ne sait jamais, vous pourriez tomber!”) et l’absence de Monsieur de 20h à 8h du matin… Que du bonheur !

Ah oui, j’oubliais : en prime, on m’a volé mon lecteur MP3 et ma PSP…!

Bref, j’en garde un assez mauvais souvenir. Je sais que pour certaines tout se passe très bien mais il est probable que mes idées très arrétées sur certains sujets, mon caractère bien trempé et affirmé et l’assurance que j’avais pu prendre avec les bébés des autres au cours de ma petite vie m’ont donnés l’impression d’être constamment dans l’opposition et surtout dans la solitude.

Après 4 jours, et la pesée reglementaire de départ, j’ai été très contente de rentrer à la maison… pour commencer notre vie à 3 !

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Je ne sais pas s’il est normal, évident, naturel, de se reconnaitre dans ses enfants.

Petit Bonhomme me ressemble physiquement. Bien plus que son frère qui est plutôt le portrait de Monsieur.

Et Grand Bonhomme me ressemble dans une partie de son comportement. Sensible et torturé.

Le bilan psychologique nous a montré que sa précocité pouvait être à l’origine de cet espèce de mal-être intérieur, de cette difficulté de se reconnaitre, de se vivre et de s’aimer, cette nécessité de trouver et obtenir la reconnaissance et l’amour d’autrui. Sans être particulièrement persuadée de ma propre précocité (à l’époque), je me reconnais dans son comportement. Même si j’ai l’impression qu’en tant que fille, plus calme, plus posée, plus méticuleuse, plus discrète aussi, j’ai plutôt mieux vécu cette petite enfance, par rapport à mon Grand Bonhomme. J’espère d’ailleurs que, pour avoir su, si tôt, mettre une origine sur ses difficultés, nous saurons lui éviter, en temps voulu, les écueils de l’adolescence que j’ai moi même du traverser à mon époque.

En outre, nous savons pour l’avoir constaté et ressenti, que, depuis qu’il est tout petit, Grand Bonhomme est un garçon très sensible. A fleur de peau. L’impression que son coeur est à 2 cm de son cerveau. Il reçoit, traite et intégre toutes les informations avec toute l’intelligence et la perspicacité qui est la sienne, c’est à dire très affutée, et parfois, le coeur prend le dessus. Mais il gère aujourd’hui d’autant mieux cette émotion qu’il est en mesure de filtrer l’information au travers de ses connaissances et de son vécu. Progrès majeur puisqu’il lui permet de prendre beaucoup de recul par rapport à la brutalité de certains évènements.

Néanmoins, pour m’être reconnu en lui à de nombreuses occasions, je m’inquiéte sincèrement de la suite de sa vie, de ses difficultés, de ses souffrances, de toutes les flèches qu’il recevra. J’espère qu’il saura les gérir mieux que moi, qu’il saura grandir avec, en les portant et non en les trainant. Je voudrais être pour lui un meilleur soutien, une meilleure aide que celle que mon entourage fut pour moi.

Je voudrais, comme chaque maman d’ailleurs, faire une vie toute rose à mon fils. Et parfois, je souffre pour lui, parce qu’il est comme moi, parce qu’il est moi, et que j’ai l’impression, non tout à fait de savoir ce qu’il traverse mais plutôt de deviner ce qu’il va traverser et de ne rien pouvoir faire pour lui éviter.

Si je devais imager ma vision des choses, je dirais que Petit Bonhomme s’engage dans la vie juché sur un char, il avance, ne s’arrête pas aux difficultés, passe à autre chose et n’ouvre la tourelle qu’à ce qui l’intéresse. Grand Bonhomme avance dans la vie, sur son joli vélo rouge, cheveux au vent, il ressent la vie, la nature et les odeurs à pleine peau mais il prend aussi la pluie, la grêle, les coups et il peut aussi tomber avec les genous écorchés et un peu moins envie de remonter en selle…

Suis je trop négative? Trop inquiète?

Saura t’il, en tant que garçon, en tant qu’homme, enjamber certaines souffrances, qui sont spontanément plus féminines?

L’avenir le dira.

Et vous, vous les voy(i)ez comment, vos enfants? Avec le recul, aviez vous raison?

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Grand Bonhomme est donc maintenant qualifié d'”enfant précoce”. Super.

Avec mon bilan sous le bras, j’ai donc demandé un rendez vous à la maîtresse de Grand Bonhomme, Madame P. (P comme Professeur des écoles). Rendez vous pris pour un vendredi entre midi et 14h. Oui, j’ai eu la bonne idée de proposer cette horaire incongru pour montrer mon entier dévouement.

La veille, j’ai eu un entretien téléphonique avec une personne de l’AFEP et un autre avec une personne de l’ANPEIP. En résumé :
– se présenter avec humilité,
– ne pas brusquer la maitresse,
– parler du bilan,
– s’informer sur le ressenti de Mme P par rapport à Grand Bonhomme (son attitude, ses capacités,…)
– demander une rencontre avec la psychologue scolaire,
– glisser l’idée d’un saut de classe…

OK, j’ai tout noté. J’ai répété mon discours dans ma tête pendant plusieurs jours et plusieurs heures. Ne pas faire de faux pas, ne pas être trop sure de moi. Bref, je suis prête.

L’entretien commence et j’expose délicatement le cas de Grand Bonhomme, fréquentant une psychologue depuis plusieurs mois pour retrouver son assurance, de ses facilités à aborder la lecture, de son bilan et surtout des résultats.

Mme P me sourit (P comme Particulièrement Polie). Je ne sais pas si je dois traduire ce sourire car “Super,  je suis trop contente d’avoir un cas particulier” ou “J’en ai vraiment rien à faire de ce qu’elle me raconte” ou même encore “Je ne suis pas dans la merde avec ce cas à part…”.

Moi, je continue mon monologue sur le thème de “Je ne veux pas qu’il s’ennuie à l’école”, “Je ne veux pas qu’il s’habitue à la facilité car il ne saura pas faire face aux difficultés le moment venu”, “Je ne veux pas le brusquer, il est bien dans sa tête et a retrouvé de la stabilité mais il ne faut pas le laisser comme ca…” pour finir par “il faudrait quelque chose de progressif…”

Sourire. Toujours ce sourire.

Mme P me confirme que Grand Bonhomme est très gentil, très calme, très sage et qu’il fait très bien ce qu’on lui demande. A ma question “mais est ce que vous savez qu’il sait lire des mots simples”, elle m’explique que “non, puisqu’il ne lise aucune syllabe et ne doivent apprendre qu’à écrire leur prénom”…

De plus, il est très bien dans sa classe. Et quand un enfant ne présente pas de difficultés comportementales majeures, on ne lui propose pas de changement de classe.

C’est dit.

Les conclusions de cet échange (quoique pour échange, il faut être deux, non) sont:
– qu’elle cherchera les coordonnées de la psychologue scolaire pour que notre Mme E la contacte
– qu’elle lui demandera une rencontre avec Grand Bonhomme
– qu’elle proposera à Grand Bonhomme des exercices de Grande Section pour savoir à quel point il peut s’adapter
– qu’elle en parlera au Directeur.

Soit.

2 semaines plus tard, je n’ai toujours de coordonnées de la psychologue scolaire et aucun rendez vous n’est pris. Je attrape Mme P (P comme Pas Pressée) un matin (elle déteste ca, trop de parents, trop d’élèves à accueillir…) et lui demande où sont les coordonnées de la psy scolaire. “Mais c’est compliqué, on n’arrive pas à les avoir comme ca, il faut voir avec le directeur”. Comment ca “on ne peut avoir ses coordonnées? C’est un être humain, non? Elle a le téléphone, non? Le directeur? Soit ! Passez moi le cahier, je vais lui écrire un mot. C’était la semaine dernière.

Depuis, le directeur m’a répondu qu’il n’avait pas le temps de me voir pour le moment et que “la situation est prise en compte mais demande du temps”… Enfin, Mme P (P comme Pffff…) a accepté de me recevoir à nouveau pour faire un nouveau point, notamment parce que, depuis que nous avons parlé du changement de classe avec Grand Bonhomme, il serait “sous pression”.

Lors de ce deuxième entretien, sans Grand Bonhomme, Mme P m’annonce qu’elle a proposé un petit exercice à Grand Bonhomme, dont elle le sent capable et qu’elle lui a proposé de manière informelle :  écrire son prénom en cursive avec modèle. Grand Bonhomme, égal à lui même, lui a simplement répondu : “non, je ne sais pas le faire, je ne veux pas essayer”. Voilà, c’est tout lui :  s’il n’est pas entièrement en confiance, il n’essaie même pas. Il ferme les écoutilles et basta ! Autant dire que Maitresse + Copains + Extérieur maison = ….. Biiiipppppp. Maiday, maiday, les portes se ferment, on le perd, on le perd !!! Blong. Porte close.

Voilà ma maitresse bien décontenancée. D’autant qu’au autre jour, il montrera le même blocage mais sur un exercice qu’il sait déjà faire… Manque de confiance. Crainte du regard des autres…

Quand à la psychologue scolaire, elle est injoignable car travaille à mi-temps pour toutes les écoles de la ville et on ne peut pas la joindre (vais je me fendre d’un courrier à la mairie et à l’académie?)

Quand on en parle avec lui, centre de toutes les attentions, Grand Bonhomme nous explique qu’il ne veut pas quitter ses copains et veut continuer à faire ce qu’il sait déjà faire sans rien apprendre de plus. Mon fils est intelligent mais c’est une grosse feignasse, timide et mal assuré.

En conclusion, pour le bien être du Bonhomme et pour ne pas perturber l’équilibre que nous avons établi à force de nombreuses séances, Grand Bonhomme ne changera pas de classe. En tout cas, pas tant qu’il ne le demandera pas. Seulement, je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’il “végète” en répétant les lettres de son prénom ou en coloriant les triangles en bleu. Donc, j’ai ressorti tous les cahiers d’exercices de maternelles et vais acheter les suivants pour continuer ce que nous faisions avant son entrée en MS : lui proposer des exercices à sa mesure qui lui permettent de se progresser à son rythme et sans le regard des autres.

J’ai longuement hésité à consulter des spécialistes de la précocité mais je ne pense pas que ca changera grand chose car si je dois “forcer” les choses et rendre mon Bonhomme malheureux, ce serait contraire à ce que j’entreprends tous les jours. J’espère juste qu’il “tiltera” suffisamment tôt pour ne pas se satisfaire de son inactivité scolaire sinon je serai contrainte de le faire travailler à la maison jusqu’à son bac !

Bonus : depuis 3 semaines, je suis plongée dans les bouquins sur la précocité, je vous en parle bientôt…

Bonus bis : ce matin, dans l’ascenseur du travail, une dame que je ne connais pas du tout me voyant lire “Les enfants surdoués”, m’a demandé cash : “Vous avez un enfant surdoué?” La question m’a arrété tout net. Précoce? Oui. Surdoué, c’est trop bizarre comme terme. Du coup, je n’ai pas réussi à dire oui… Et finalement, elle a commencé à me raconter que sa fille avec fait toute sa scolarité normale jusqu’en CM1 où elle était passé directement en CM2. “Ce qui compte, c’est l’affectif”. Putain, je ne suis pas dans la merde.

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