Là où nous sommes, nous avons la chance d’avoir 5 pièces qui donnent à nos enfants une chambre chacun (mais nous sommes de l’autre coté du périph !). Bon la dernière chambre a été réalisée en annexant une partie du salon mais au moins, chacun est dans son domaine.
Et puis, dernièrement, je ne sais pas trop ce qui m’a pris, peut être le fait de ranger constamment trois chambres distinctes, remplies de playmobil, légo, train et autres jouets, j’ai décidé que nous pourrions tenté de réunir Petit Bonhomme et le Dernier dans une chambre pour convertir l’autre en salle de jeux.
Sur le plan, l’idée est bonne.
Nous avons donc demandé à plusieurs reprises à chacun des deux s’il voulait bien partager sa chambre avec l’autre : ce furent des “oui” enthousiastes jour après jour. Si bien qu’à la veille des dernières vacances, nous avons procédé au “déménagement”. Le petit lit du Dernier a été installé sous le lit de Petit Bonhomme, les bibliothèques fusionnées en une, les vêtements rapatriés au bon endroit et hop, une chambre pour deux. Les bac de lego, de playmo, de Brio, de voitures, de tout le reste ont fusionné également pour investir ce qui devint le graal : la salle de jeu. Pour aller jusqu’au bout dans la démarche, je leur ai même accordé le droit de NE PAS ranger la salle de jeu, à condition que les chambres soient nickels : c’était la fête !
Evidemment, comme le Dernier est encore petit (bah oui, quand même), nous lui avions précisé que cette installation ne serait possible que s’il se retenait de crier à la moindre contrariété, surtout la nuit. Et comme de bien entendu, il était parfaitement d’accord. Mais oui mais oui.
J’allais vous en parler sur le ton de la jovialité, jubilant de ma réussite car pendant 15 jours, nous n’avons rien trouvé à redire : Petit Bonhomme qui dort d’un sommeil de plomb n’était pas le moins du monde incommodé par les quelques râleries nocturnes du Dernier et tout aurait pu continuer ainsi si la situation ne s’était pas soudainement dégradé. Soir après soir, j’ai eu l’impression que le Dernier se couchait de plus en plus “à reculons”. Tout était bon pour se relever, allant parfois jusqu’à la crise et les hurlements… Quand ce genre de situation s’était présenté pour Grand Bonhomme, nous le laissions un peu pleurer dans sa chambre jusqu’à ce qu’il retrouve son calme et que l’on puisse “discuter”. Mais là, nous ne pouvions pas, la plupart du temps, le laisser dans ses cris au pied du lit de Petit Bonhomme qui faisait ce qu’il pouvait pour dormir. Que de problèmes ! Que de conflits !
Les jours passaient et je commençais à regretter mon choix.
Jusqu’à hier.
A 21h, il pleurait car il ne voulait pas éteindre la lumière. A 21h, il hurlait car il voulait un pansement (!) alors même qu’il ne saignait pas. A 2h, il râlait car il ne trouvait pas sa gourde. A 5h30, il braillait car il voulait (déjà!) allumer la lumière… Les gouttes d’eau qui firent déborder le vase.
Voilà pourquoi ce soir, avec Monsieur, nous avons re-déménager le petit lit du Dernier dans son ex-chambre-ex-salle de jeu. Bien entendu, il n’était pas du tout content, et pleurait toutes les larmes de son corps, essayait de trainer son lit dans le couloir pour le rapporter en dessous du lit de Petit Bonhomme. Il n’arrivait pas à accepter la séparation et me promettait de ne plus jamais crier et d’être très sage ! J’ai pris sur moi et je n’ai pas cédé. Pour être honnête, je dois dire que je le vis un peu comme un échec car j’aimais beaucoup l’idée de la salle de jeu, libre de droit, mais finalement, peut être que le Dernier n’était pas prêt. Evidemment, si nous n’avions pas eu le choix, la question ne se serait pas posée mais si la quiétude de chacun en dépend, je suis prête à m’assoir sur mes grandes aspirations et redescendre un peu sur terre !
La conclusion, dans quelques jours !