Lundi dernier, j’ai pris rendez vous chez la pédiatre pour une visite de « routine » pour le Dernier. Il faut dire que l’hiver nous avait laissé tranquille et qu’à l’inverse de moi et mon combi angino-sinusite (oui, j’invente des maladies), les enfants s’en sortaient sans encombre et je voyais déjà arriver le printemps avec joie. Nous n’avions donc pas vu la pédiatre depuis plusieurs mois.

La visite de « contrôle » du mercredi s’est super bien passé. Vérification des vaccins, ampoule de vitamine D, homéopathie pour le traitement de l’exzéma. All good.

Mercredi à 19h, le Dernier avait 39°C de fièvre.

Jeudi matin, le Dernier, fourré au Doliprane, est parti vaillamment à l’école. La maitresse l’a rendu en fin de journée sur un « Il est un peu chaud ». Traduisez : il est rouge brulant, et un peu ko mais je savais que vous arriviez dans 30 min donc je vous le rends tel quel. Il avait à nouveau plus de 39 de température.

Vendredi matin, il n’était vraiment pas en état d’aller à l’école, même avec son Doliprane. Je suis donc restée pour le garder ET travailler depuis à la maison (Je vous ai dit que j’ai un chef compréhensif). Après quelques mémorys (ies?) et quelques puzzles sur la tablette (merci Lucky Sophie pour cet article qui tombait à propos !), et une visite chez la pédiatre (Grosse RhinoPharyngite), j’avais une réunion en ligne et j’ai proposé Cars sur la tablette. Mais là, bug : refus catégorique. J’ai donc dû faire au mieux avec un Dernier sur les genous, qui jouait avec la roulette de ma souris (adieu Power Point) et qui m’appelait toutes les 10 secondes (Mamannnnnn!). Je n’ai pas vu les visages de mes collègues – audio sans visio : ouf – mais j’imagine que certains ont dû grimacer, quant aux autres, ils ont salué mon effort et gratifié d’un « C’est mignoonnnn ». On voit bien que ca n’est pas le tien !

Le week end fut bien trop court mais c’est terminé avec un Dernier toujours à 39 et un Petit Bonhomme… à 39° !!

Lundi, c’est donc Monsieur qui est resté pour gérer la marmaille et conduire tout le monde chez la pédiatre. Hier, nous avons sollicité BôPapa et BelMaman… et misons, après 5 jours à haute température sur les pouvoirs magiques de antibiotiques, même pas automatiques, pour nous sortir de ces difficultés.

Conclusion de cette histoire : j’ai vu là comme un signe du destin. Mon étoile me disait :  » ne va plus jamais chez la pédiatre sans une BONNE raison! » #Fail

Heureusement, aujourd’hui, c’est mercredi.

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Amies mamans, amis papas, la gastro, tu connais. Si, j’en suis sure.

Moi aussi, je l’ai déjà croisé mais fort heureusement, pas trop souvent. A peine 2 fois pour Grand Bonhomme, et 2 ou 3 fois pour Petit Bonhomme. Et pour tout dire, en général, en 2 jours, c’est plié. La gastro sympa quoi.

Mais en fait, j’étais une grosse naïve : je croyais vraiment que la gastro, c’était çà, 2 jours aux toilettes, 3 malheureux vomis. Naïve, je vous dit !

C’était sans compter sur le Dernier. Malade dès vendredi matin, et encore samedi, et encore dimanche (pendant le magnifique repas de Pâques, les invités étaient ravis), et toujours lundi, et toujours mardi… 5 jours et 5 nuits…. Une monstrueuse série de vomis et de diarrhées. Bien entendu, j’ai surveillé son hydratation, même si le Motilium faisait demi-tour rapidement, le Tiorfan entrait difficilement, le soluté de réhydrataion n’entrait pas tout… Bref, la gloriole mes amis !

Mercredi matin, il dodelinait de la tête, amorphe sur les genoux mais au moins, il ne vomissait plus. Et il dormait beaucoup. Pour tout dire, j’étais à deux doigts de l’emmener aux urgences pour le faire perfuser. Mais ma pédiatre m’a confirmé qu’il suffirait peut être de persévérer un peu.

Effectivement, jeudi, il allait déjà mieux.

Vendredi, il pétait la forme. On n’aurait jamais dit qu’il avait été malade 5 jours.

Et que gardera t’on de cet épisode?

Des nuits de merde ! Car un petit Bonhomme qui se réveille toutes les 2 heures pour vomir ou pour faire caca, se réveille encore toutes les 2 heures dans les jours suivant alors qu’il ne vomit plus ! Il appelle, il me regarde, me sort son plus grand sourire et ne veut plus dormir… Alors j’avoue qu’après 2 nuit, j’ai fait ma vilaine maman, je lui ai fait des gros bisous et ensuite, je l’ai laissé pleuré. Parce que moi aussi, même sans être malade, j’avais une bonne tête de déterrée.

Et 1 semaine plus tard, le sommeil est de retour : victoire !!

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Dans la série, qu’est ce que c’est donc que cette maladie là? Je vous présente le Molluscum Contagiosum.

Tout a commencé il y a 6 mois de cela : au hasard d’un enfilage de pyjama, j’ai observé 6 malheureux petits boutons dans le dos de Grand Bonhomme. Ne sachant pas trop ce que c’était, j’ai essayé d’en « percer » un. Le truc s’est effectivement percé, un autre truc blanc en est sorti et le trou s’est mis à saigner abondamment (Ca se voit, là, sur la photo !). Ca m’a arrêté net, et j’ai pris rendez vous chez le généraliste.

Diagnostic : c’est un Molluscum Contagiosum.
Molluscum pour « C’est la merde : ca s’étend » et Contagiosum pour « Ca s’étend aussi aux autres enfants ».
Et le traitement : c’est retrait à la curette par un dermato. Aie aie aie.

Rendez vous pris le mois suivant.

J’ai donc expliqué à Grand Bonhomme qu’on allait appliquer une pommade anesthésiante avant d’aller chez le dermato. Pris dans un de ses délires d’auto-punition, il a décrété que Non, il ne voulait pas de crème, qu’il voulait avoir mal (!?). Tant pis.

Le jour J, le dermato a pris les choses en main. Enfin, plutôt la curette. Et vas-y que je grattouille partout. Parce que ca n’était pas 6 mais au moins 30 petits boutons qu’il avait sur le corps. Et comme le saignement est un des symptômes/conséquences notables, y’avait du sang partout. La boucherie. Évidemment, sans pommade, c’est douloureux. Grand Bonhomme braillait comme un putois. Ma dermato était d’un calme étonnant. L’expérience, sans doute.

Le problème avec le Molluscum, c’est que ca revient sans cesse. Mais la dermato est d’avis que, s’ils sont petits, je peux très bien les faire moi même à la maison. Et à défaut de curette, un ongle dur fait bien l’affaire.

Voilà donc comment, tous les mois, je fais l’auscultation de mon Grand Bonhomme. En décembre, il y en avait près de 40. Après le bain et avec le soutien d’un bon Disney, l’affaire n’est pas finalement pas si compliquée que ca. Je désinfecte bien après et c’est ok.

En début d’année, je suis retournée chez la dermato parce qu’il y en avait trop et de trop gros.

Au final, le mois dernier, il n’y en avait que 7.

Il parait qu’avec le temps, le corps s’immunise.

J’ai hâte.

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Souvenez vous, il y a 6 mois, je franchissais les portes de la clinique avec mon Grand Bonhomme pour le faire opérer d’un posthectopie – circoncision à motivation médicale. Et j’en bavais un peu. Moins que lui certainement mais bon, là, c’est MON blog. J’ai le droit de me plaindre.

Après l’opération, j’avais discuté avec beaucoup de mamans (c’est fou comme la parole se délie entre mères…) et je m’étais presque prise à regretter de ne pas avoir consulté plusieurs médecins. Surtout après avoir lu ce qu’en dit Martin. Je ne vous cache pas m’être senti un peu coupable. Mais c’était fait.

D’abord je tiens à préciser que je n’ai jamais (JAMAIS) essayé de décaloter mes garçons, ni bébé, ni plus tard. Mais j’ai commencé à me poser la question pour en avoir entendu parler autour de moi et pour en avoir discuté avec mon généraliste. « Normalement » (et on met ce qu’on veut derrière ce mot), un petit garçon doit pouvoir se décaloter même partiellement lorsqu’il se masturbe ou se lave, du moins à partir d’un certain âge, disons 5 ans. Ce qui n’était pas du tout le cas pour mon Grand Bonhomme. Lorsqu’il essayait, il ne sortait RIEN.

Après visite chez l’urologue, on avait opéré.

Mais finalement, je me suis mise à penser, que, peut être, c’était normal et que ca aurait été en s’améliorant. Autant ne pas réitérer. Donc, j’ai posé la question à des copines, maman de garçons. Pour l’une, 3 garçons, me confirme qu’elle n’y a jamais touché mais sait que ses garçons se décalottent sans difficulté dans la douche. Pour l’autre, 3 garçons, me confirme également n’y avoir jamais touché mais que 2 de ses garçons n’ont pas de problème, le 3ième y arrive partiellement. Après consultation, son urologue, le mien, en fait, y arrive complètement, il s’agit donc probablement d’une question de temps. La dernière, vous la connaissez et elle m’a répondu de la même façon.

Me voilà bien avancé.

Pour Petit Bonhomme, je me suis inquiété également quand j’ai constaté qu’il ne sortait que 1 à 2 mm… Et j’ai creusé un peu plus la question.

D’abord, j’ai consulté le même urologue. Et évidemment, mes inquiétudes étaient fondées, impossible de décalotter : anneau cicatriciel blanc. Je m’inquiète à haute voix de ce que j’ai bien pu faire de mal. « Probablement rien… c’est comme ca… ». Son verdict est le même que pour Grand Bonhomme : il faut opérer.

Pour être bien certaine, j’en parle à ma pédiatre. « Vous avez bien raison de me montrer car certains docteurs ont le bistouri un peu facile! »…. Et après avoir regardé : « Ah, bah si, faut opérer. » Parfois, elle prescrit une pommade anesthésiante pour essayer progressivement mais dans notre cas, ca ne sert à rien, c’est trop serré, il n’y arrivera pas.

Alors j’ai réfléchi. Beaucoup. Longtemps (6 mois). J’ai le choix entre l’opérer maintenant et espérer qu’il oublie un peu et que sa vie sexuelle soit épanouie (ce qui me semble possible dans la mesure où une vaste partie de la population mondiale masculine est circoncise…). Ou ne pas l’opérer, le respecter en fait, et espérer que tout se libère progressivement et qu’il n’associe pas la douleur avec le plaisir… Vaste dilemne au programme.

Finalement, j’ai choisi de le faire opérer parce que je pense qu’il est dans une situation limite et que, ce qui risque de se passer, c’est, à l’adolescence, l’érection devienne douloureuse, voir impossible sans déchirure. Je ne sais pas si je fais le bon choix mais quand on est parent, on fait de son mieux et ce qu’on pense être bien et c’est tout.

C’est comme ca que mardi, donc, j’ai franchi les portes de la clinique. Avec Petit Bonhomme sur mes talons.

Cette fois ci, je m’étais un peu préparée et la situation n’était pas tout à fait la même car Petit Bonhomme avait vu le zizi de son frère, c’était déjà moins traumatisant. J’avais également pris un survetement large pour éviter l’effet poche kangourou.

Petit Bonhomme était le quatrième de la matinée donc nous avons un peu attendu. En regardant les Aristochats. Il se voit également administré le fameux médicaments qui rend stone. Et je peux vous dire que c’est de la bonne, parce que 20 min plus tard, il n’arrive même plus à articuler…

Au moment du départ, comme pour son frère, bisou, doudou et à plus tard. Mais dans ma tête, j’appréhende un peu le retour. Peur de revivre une scene désagréable. D’autant que les premiers patients reviennent en pleurant. Ca ravive des souvenirs.

Mais Petit Bonhomme n’est pas comme son frère, il est moins douillet et plus physique.

1h plus tard, toc toc. Déjà? Ah, non, c’est l’anesthésiste : « Il est réveillé. Mais il est un peu agité. Il se débat, veut descendre du brancard et a griffé une infirmère. » Ah? Ca ne m’étonne qu »à moitié. Une fois ces petits mots distribués, le doc s’en va sur un « on vous le ramène, vous allez l’entendre arriver. » En fait, je ne l’entends pas. Il ne revient toujours pas. Je ne comprends pas pourquoi est ce qu’on ne me fait pas venir s’il est si agité, je ne suis pas magicienne mais je pense que je saurai un peu mieux le prendre… Mais j’attends patiemment.

Après encore 30 min, je vois arriver dans le couloir un brancard vide… suivi d’une infirmière qui porte mon Petit Bonhomme blotti contre elle. Elle est très douce et lui parle gentillement. Il est en nage, rouge de sueur et de larmes. Je m’excuse auprès d’elle pour les griffures. Mais non, elle me dit que c’est « une autre », avec elle, il a toujours été gentil. C’est qu’elle a su le prendre dans le bon sens. En même temps, elle est sympa, elle le porte ! Et l’anesthésiste me confirme qu’ils l’ont un peu shooté car il ne tenait pas en place. « Il va dormir ».

Ca, pour dormir, il a dormi : 2h ! Quand il ouvre les yeux, tous les autres petits patients sont partis. Il a l’air en meilleur forme, n’est pas choqué par son nouveau zizi mais a tout de même un peu mal. Par contre, il ne veut pas faire pipi. Ca tombe bien car finalement, ca n’est pas obligatoire. On verra à la maison.

Le rhabillage est évidemment une épreuve un peu difficile mais on y arrive. Et c’est en marchant lentement et comme un cow boy que mon Petit Bonhomme franchit dans l’autre sens les portes de la clinique. Monsieur est là pour nous convoyer à la maison.

Maintenant, je suis préparée. Je l’ai dit à Dr Uro : je sais que la zone pelée va suinter de liquide blanc pendant plusieurs jours, qu’il faudra mettre de la vaseline pour éviter les croutes qui collent, que les points de suture ne tomberont pas au bout de 15 jours. Normalement, ca sera plus simple.

Comptons un peu maintenant : 4 en 2007, 6 en 2010, 9 en 2011. Quoi ca? Des points de suture. Mais j’espère que ca n’ira pas tous les ans en augmentant!

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Non, ce n’est pas le nom d’un papillon nocturne. Ni d’une figure grammaticale…

Lundi, il y a 15 jours, je commançais une traitement à l’acide salicylique de ma verrue plantaire.  Et je voyais apparaître trois petits boutons sur mon bras. Mmmmm…. sexy sexy…

Lundi dernier, une semaine plus tard, la verrue gonflait puis coulait. Je vous épargne les photos, vous pourriez vomir. Et je voyais apparaitre quelques autres petits boutons un peu partout sur mon corps. Ouuuhhhh… sexy sexy….

Mercredi, je commçais à douiller un peu au niveau du pied mais je serais les dents en pensant que la verrue souffrait autant que moi et que j’en verrais bientôt la fin. Et une petite tache rouge apparaissait sur ma cuisse, à l’endroit d’un bouton graté. Yeeee… soooo sexy….

Jeudi, le pied morflait, j’arrêtais le traitement à l’acide salicylique, la petite tache rouge gratouillait. Moi, je commençais à me dire que j’avais fait une bétise avec ce traitement de verrue, qui coulait toujours jaune. Mmmmm… desire… (en anglais, s’il vous plait)

Vendredi, dans la nuit, mon pied me faisait tellement mal que j’ai pris un bain de pied pour soulager la douleur. J’ai passé la nuit à gratter mes mains et mes pieds, recouverts de petits boutons rouges. La tache rouge de ma cuisse avait maintenant la taille d’un soucoupe de tasse à café et commençait à couler jaune. Décision était prise d’aller voir le docteur au petit matin. 9h : diagnostic posé :  ERYSIPELE.

Mais qu’est ce que c’est que ce truc ? C’est une sympatique maladie de la peau. Voir ici ou pour les détails.

Le doc, il avait l’air hyper sérieux. Il a dit en résumé « Antibio 10jours. Et vous commencez TOUT DE SUITE. Si la tache rouge s’étend beaucoup d’ici à demain, revenez me voir. Vous risquez une septicémie. »

Autant dire qu’en rentrant à la maison, je ne faisais pas la fière.

Vendredi soir, le pied faisait toujours mal, la plaque faisait la taille d’une assiette à dessert. J’ai dessiné les contours au feutre pour voir l’évolution.

Samedi matin, la plaque avait de nouveau doublé, on s’approchait de l’assiette . Elle était rouge, brulante, très épaisse et dure, comme une plaque de carton. J’étais très (très très) angoissée puisque, malgré les antibio, visiblement, les choses n’allaient pas mieux. Sans compter que du liquide jaune, visiblement du pus, coulait par toutes les plaies de mon corps. Je vous avait prévenu, glamour inside.

Je suis donc retourné chez le doc, qui, constatant la même chose que moi, a décidé de m’expédier à l’hopital. Je vous avoue qu’on a un peu malmené les enfants pour qu’ils se bougent le popotin et qu’ils mangent tout seul pendant que je préparais mon sac.

Voilà comment, samedi 13h, je franchissait la porte des urgences adultes, boitillant sur une jambe avec un bandage à la cuisse.

A 15h, le médecin des urgences confirmait l’érysipèle et mon obligation de rester pour une antibiothérapie par perfusion. Mais tout le monde était content de voir que je n’avais pas de fièvre, ni de ganglion infecté. Y’a pas de petite victoire.

A 17h, après 2h d’attente dans le couloir de urgences, j’intégrais ma chambre, perfusée à la pénicilline. La plaque partait de mon genou jusqu’à l’aine et faisait la moitité du contour de ma cuisse. On était passé de la tasse à café aux plats de présentation.

Je vais éviter de vous raconter ma soirée parce que, les cris dans la chambre voisine d’une dame qui a perdu la tête et qui ne sait pas ce qu’elle fait à l’hopital, les hurlements d’un monsieur, particulièrement remonté contre son médecin, les pleurs des uns, les râleries des autres… sont autant d’image de la misère humaine et des difficultés de l’hopital publique. Je vous assure que j’ai remercié mille fois les infirmières et aide soignantes pour leur travail, qui demande dans ces circonstances bien du courage.

Cerise sur le gâteau, ma voisine de chambre ronflait ET parlait en dormant.

J’ai donc passé une bonne nuit. N’est ce pas.

Dimanche matin, après 4 perfusions d’antibio, la plaque était de plus en plus étendue mais très nettement moins rouge. Mon pied, lui, ne me faisait plus du tout mal. Je courais partout. Enfin, plus rien de glauque et jaune ne s’échappait de mon corps par ma peau. Tout le monde était enchanté d’une telle amélioration. Surtout moi.

Dimanche après midi, deux perfusions plus tard, l’interne proposait de me déperfuser et de passer aux médicaments par voie orale. Je sautais sur l’occasion pour demander à rentrer chez moi. J’ai bien senti qu’elle et sa responsable n’était pas complètement pour, mais plus rien de sérieux ne s’opposait à mon retour. J’ai donc signé ma libération, promettant de revenir si la rougeur revenait, si la fièvre montait ou si je vomissais les médicaments. Il ne manquait plus que ça.

Lundi matin, la plaque est un peu plus étendue mais plus du tout rouge foncé. Tout va pour le mieux, je suis sur la voie de la guérison.

Aujourd’hui, mercredi, ca gratte toujours un peu, la plaque et touts les petits boutons sont toujours là mais la rougeur a presque totalement disparue. Je suis soulagée.

De toutes façons, j’ai encore une semaine d’antibio.

Voilà. A vrai dire, je ne connaissais pas cette maladie et j’ai halluciné de voir à quelle vitesse la maladie a progressé. Sans antibiotique, je ne sais pas comment serait ma jambe aujourd’hui. C’est juste incroyable. On est peu de chose.

En fait, pour ce billet, j’aurais pu inaugurer une catégorie « Nashii en chie »… mais j’espère que ca ne va pas se renouveler trop souvent.

Comme on est chanceuse, mais pas que, ce samedi là, justement, une copine m’avait invité à un spectacle… Je devais m’accorder une petite soirée entre filles à Paris. La première depuis que j’ai mangé sushi avec mes copines blogueuses il y a presque un an. Et finalement, ce fut une soirée entre filles… avec A, 87 ans et un strepto au poumon. Et même une nuit de liberté sans les enfants… la première sans P’tit Der. J’aurais préféré mieux, je ne vous le cache pas.

Tout ca pour une verrue qui était là depuis 2 ans et qui ne faisait de mal à personne. A part à mon égo.

Et vous voulez savoir à quoi je pensais pendant tous ces soins? A ma rapide mais efficace épilation maison, grâce à laquelle j’ai pu montrer ma gambette à tous les médecins, infirmières et aide soignantes sans mourir de honte ! Sexy, je vous avais dit !

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Je vous en avais parlé ici (oui, j’ai fait un résumé…)… de ma contraception naturelle… et du magnifique bébé qui en résultait. Aussi, il m’a semblé normal de vous dire ce qu’il en était aujourd’hui.

Autant dire que, sans même en parler à Monsieur, il m’a semblé évident de ne pas renouveller l’expérience. J’ai bien compris que la contraception naturelle est utilisable si on ne fait aucun écart (un écart = un bébé dans notre cas) et uniquement lorsque l’arrivée d’un bébé surprise peut être acceptée sans conflit.

Le Petit Troisième ayant été un sujet houleux, je n’envisage pas de Petit Quatrième.

J’ai donc choisi de remplacer la contraception dite « naturelle » par une « vraie » contraception. Parmi toutes les contraceptions possibles, il m’en fallait une qui soit compatible avec mon allaitement et qui respecte mes cycles. Je ne voulais pas créer de cycles artificiels. En discutant avec ma gynécologue, elle m’a proposé la pose d’un stérilet, en hésitant entre hormonal et cuivre. Je ne vous cache pas que, suite au petit échange que j’avais eu avec Béatrice, j’ai écumé en long et en large le site de Martin Winkler, en cherchant à me rassurer sur le fait que le stérilet ne provoquait pas de « mini-avortement ». Je suis encore un peu sceptique, je l’avoue…

Par ailleurs, de part mes expériences précédentes avec les pilules, je savais que je ne voulais plus de contraception hormonale, parce que ca flingue déjà ma libido, qui ne vole déjà par défaut pas très haut.

J’ai donc opté, après une très (très) longue réfléxion, pour la pose d’un stérilet au cuivre.

Concernant la pose, je suis allée au rendez vous avec la peur au ventre. Pas courageuse. J’ai pris des Spasfons 1h avant le rendez vous, la pose a été hyper rapide et pas du tout douloureuse. Je craignais également de le sentir alors que, finalement, 2h après, je ne sentais plus rien et je n’y pensais même plus.

Après plusieurs mois, j’affirme aujourd’hui que c’est vraiment super ! Je n’y pense jamais, je vérifie de temps en temps si les fils sont toujours en place. Bref, rien à redire. Par contre, il « parait » que les DIU au cuivre augmente la quantité des règles. Sur ce point, pas de réponse encore car, toujours allaitante, mes cycles n’ont pas repris ! De ce coté, là, je suis tranquille.

En y réfléchissant, compte tenu du prix et de la facilité, je me demande pourquoi est ce qu’on ne propose pas ce type de contraception plus spontanément que le pilule. Si j’avais une fille, je crois que je lui en parlerais… au moins, on peut se prémunir contre les oublis de pilule des plus tête-en-l’air.

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A l’attention des mamans de garçons qui ont été, sont ou seront peut être concernés par les phimosis et la circoncision. ‘ttention, c’est long.

Ca a commencé il y déjà quelques mois, voire années, quand on a constaté que le petit bidule de Grand Bonhomme ne pouvait pas être décalotté. Les pédiatres successifs nous avaient conseillé de ne pas y toucher ou éventuellement d’essayer, mais sans forcer. Mais aujourd’hui à 5 ans passés, le docteur nous a dit qu’il fallait quand même s’en inquiéter. Et là, impossible.

Phase suivante : consultation chez l’urologue. Diagnostic : phimosis, c’est à dire que le décalottage est impossible. Un anneau fibreux tout blanc empêche toute ouverture. Et le doc a fait une drôle de tête en ajoutant qu’il faisait partie des 5% de cas où la peau est très serrée et l’adhérence importante. J’ai toujours eu beaucoup de chance.

Alors Docteur Uro a dit « Faut prendre rendez vous pour une intervention. Ce sera une circoncision totale. On fait çà en ambulatoire, c’est à dire qu’il rentre le matin, il est opéré en fin de matinée et il ressort en début d’après midi. Il n’aura pas mal jusqu’au soir parce qu’on fait une anesthésie locale plus forte. Il aura un peu mal le soir et jusqu’au lendemain. Ce qu’on résout avec du paracétamol. Au plus tard, 48h après, la douleur est finie. » Et c’est tout ce qu’il a dit. Tranquille.

Et nous, c’est exactement ce qu’on a répété à Grand Bonhomme. Il faut couper un peu de peau, on fait des points, entrée, sortie, pas mal, 48h, tranquille.

Et j’ai pris rendez vous pour le mardi 13 décembre. Le 13? Oui, j’ai eu un doute mais c’était un mardi.

Comme il n’y a pas de parking à la clinique, j’ai pris le bus pour emmener le loulou. Et puis même qu’on a couru parce que, souviens toi, le 13, c’était la grève. Donc transport ralenti, bouchon et tout ca… A 9h, j’avais récupéré mon dossier. 9h30, on nous installait dans une vraie chambre, tout seuls et bien tranquilles. Le loulou, super sage, n’avait rien mangé ni bu depuis le veille au soir et s’occupait en dessinant. L’infirmière lui a donné un médicament pour le shooter un peu. Effectivement, 30 min plus tard, il avait les pupilles dilatées comme un drogué, ne tenait plus debout et s’effondrait sur la table. Un aide soignant est venu le chercher à 10h30, il était tellement stone qu’il n’a pas bronché, j’ai fait un bisou, donné le doudou et le voilà parti. Et je me rends compte qu’il n’a pas fait pipi depuis la veille, pas même le matin en se levant parce qu’on était super pressé. Est ce que ca posera problème?

Evidemment, je n’ai rien réussi à faire, ni lire, ni dormir, ni regarder la télé jusqu’à son retour.

A 11h30, des hurlements de couloir. Mon coeur bondit, je cours voir. En fait, c’était le petit bonhomme de la chambre à côté. 20 mois. Mauvais réveil. Je retourne dans ma chambre.

A 12h, j’entends un brancard arriver et pas de cri. Et c’est mon Grand Bonhomme. A peine me voit il qu’il tombe en sanglot, pleurs, cris, drame. Ca fait mal à mon ventre de maman. La petite blouse bleue n’est pas fermée, le zizi a peine caché par une compresse. Evidemment, il regarde. Evidemment, je regarde.

[$?!$] Je respire, je regarde, je respire, je regarde…

Cri du bonhomme, à la fois effrayé, paniqué, inquiet, à la vu de ce zizi mutilé. Oui, après une opération de circoncision qui cumule un anneau fibreux serré et une adhérence importante, le zizi est abimé. C’est vraiment comme ca que nous l’avons perçu tous les deux. Personnellement, je ne m’attendais pas à cela et j’ai trouvé ca choquant. J’imagine que pour Grand Bonhomme, c’était pire. Je crois que j’aurais du mieux nous préparer. Mais c’est trop tard.

Pause médicale : En clair, pour toutes celles qui seraient concernées (enfin, leur fils), au départ, la peau est lisse jusqu’au bout de sexe. Le doc coupe la peau excédentaire, qui forme le repli au dessus du gland. La peau du pli qui couvre le gland est retournée pour rejoindre le reste de peau du sexe et les deux morceaux sont joints par des points de suture : 8 pour Grand Bonhomme. Donc, la manipulation de « retournement » est douloureuse mais à ce moment là, il dort – on est bien d’accord. La peau qui couvrait le gland était donc serrée, et en la retournant sur le milieu du pénis, elle forme une sorte d’anneau boursouflé. Un peu comme une chaussette dont l’élastique aurait rétréci. De plus, en retournant la peau, le doc décolle l’adhérence, ce qui correspondant à peu près à peler le gland (je sens que je vais me faire des amis google avec ces mots là). Ca, plus l’oedème de l’opération : le zizi est tout gonflé, rouge et plein de sang. Trop fun, je vous le dis !

Mais reprenons notre aventure : Après à peine quelques minutes, Grand Bonhomme demande à aller aux toilettes. J’appelle l’infirmière car je ne sais pas trop quoi faire. Elle me regarde un peu bizarrement et me dit que ce doit être une fausse envie. Ca commence mal, elle ne nous croit pas. Mais je sais que Grand Bonhomme n’a pas fait pipi depuis la veille. Evidemment, une fois aux toilettes, l’envie est bien là et Grand Bonhomme ne se plaint pas vraiment plus qu’avant. Heureusement, pas de brûlure. Comme le passage au pipi est obligatoire, je me rassure car ca, c’est fait !

Ensuite, on attendra pendant 2h que tout aille bien. Comme Grand Bonhomme se plaint vraiment d’avoir très mal, l’anesthésiste passe histoire de… nous engueuler parce que « C’est pas possible qu’il ait mal, il est encore sous anesthésie ». Sauf que, quand le drap vient le frôler, mon fils sursaute et grimace. Et autant il est douillet, je l’admets, autant il ne fait pas de cinéma. Donc, je suis sure qu’il a mal.

14h30, on a le droit de sortir. Mais il faut rhabiller Grand Bonhomme et traverser la clinique jusqu’au cabinet de consultation de Dr Uro qui ne se déplace pas dans les chambres. J’ai mis de très très très longues minutes pour le rhabiller et le compromis a été de ne pas mettre de slip. Et il tire sur son pantalon pour que son zizi ne touche pas le tissu. Et il marche comme un cowboy en poussant des petits cris à chaque pas. Evidemment dans cette position, le zizi a l’air comme dans une poche kangourou ouverte, tous les êtres humains de plus d’un mètre 30 ont une vue plongeante sur la bête, rouge et gonflée. Exhibitionniste avant l’heure. Trop sympa pour mes voisins d’ascenseur.

Nous entrons dans le cabinet de Dr Uro que je regarde déjà avec des gros yeux. Il a bien l’air un peu penaud mais me dit que ca s’est bien passé « mais c’était très serré » et que le résultat sera joli. Et que la douleur va vite passer mais que l’aspect, lui, va d’abord se dégrader avant de s’améliorer. « Ca fera comme une brûlure ». Et les fils commenceront à tomber dans 10 jours. Et puis s’il veut aller jouer au foot ou au parc, pas de problème, pas de restriction.

Evidemment, à ce stade, j’ai complètement déchanté et je n’envisage plus du tout de prendre le bus, j’appelle mon gentil papa pour qu’il vienne nous chercher. Retour à la maison. L’après midi se passera tout nu devant la télé.

Le soir, Grand Bonhomme s’inquiète un peu de ce zizi. D’abord, il a mal. Ensuite, il le trouve moche. Il faut dire qu’il n’est plus comme avant, comme les autres. Plus normal quoi ! Pour mon fils qui n’aspire qu’à la normalité, c’est un comble. Il nous faut lui expliquer que le zizi d’aujourd’hui n’est pas le définitif et qu’il ira de mieux en mieux, qu’il va dégonfler, et qu’il est beau et surtout qu’il n’y a pas de zizi « normal ». Ils sont différents et d’autres enfants sont aussi comme lui. Pas facile à intégrer tout ca.

Le lendemain, impossible de l’habiller. Il faut négocier des Dora et des Bali pour enfiler un slip, puis un pantalon. L’amélioration est lente mais il suffit d’une nuit tout nu dans son lit et le réveil est à nouveau douloureux. Jeudi matin, impossible d’aller à l’école. Je réussis à le convaincre de serrer les dents pour s’habiller l’après midi et aller à l’école. La maitresse le garde avec elle pendant la récréation. Vendredi ira en s’améliorant mais il a toujours un peu mal.

Samedi, la douleur est partie mais maintenant la zone écharpée est couverte d’une espèce de pus blanc, bien ragoutant et une croûte commence à se former. J’appelle Doc Uro pour savoir si tout cela est bien normal : « Mais oui, c’est comme une brûlure! » Ah, il fallait comprendre une brûlure au 3ième degré… Je ne risquais pas de comprendre. Et voici aussi comment on se retrouve à parler avec les mamans des autres petits garçons de la classe de ce genre de tracas, pour se rassurer. Si on m’avait dit que je parlerais zizi, pénis, gland, peau et érection avec de parfaites inconnues, à la sortie de la maternelle, je ne l’aurais surement pas cru. Mais entre mamans, on se sert les coudes.

Quelques jours après, 4h du matin : « Maman, le pipi ne veut pas sortir! » …. Hein, comment ca? En fait, une croûte s’est formée sur le bout du gland empêchant l’urine de couler. Je suis obligée de gratter la croûte avec de l’eau chaude pour que l’urine sorte et le soulage. Et ce sera la même chose à chaque pipi pendant 3 jours, jusqu’à ce que je me rappelle l’idée de mettre de la vaseline sur la cicatrice… Après 18 points de suture, je finis par retenir certaines choses.

Après 10 jours, je n’ai pas vu une once de fils partir. Y’avait une grosse croûte et plus de douleur. Mais encore tous les fils. Le premier est tombé après 15 jours. Le dernier après 30 jours. Et entre temps, y’a eu des espèces d’abcès de pus autour des points restants.

Ainsi, j’ai vécu un rêve pendant 1 mois. Je vous l’avais dit : un mois… c’est long.

Alors autant vous dire que, quand j’ai revu le doc hier, je ne me suis pas privé de lui expliquer mon point de vue. Qu’on était bien loin de « entrée, sortie, pas mal, 48h, tranquille ». Et qu’il aurait mieux fait de me prévenir parce que, à ma connaissance et après en avoir parlé avec d’autres mamans, à chacune on vend la version « light » alors que dans la plupart des cas de circoncision complète pour les enfants de plus de 24 mois, il s’agit plutôt de la version « gore » que j’ai vécu.

Aujourd’hui, quand on reparle de l’opération et du zizi, mon Grand Bonhomme, très silencieux, mystérieux et secret, ne veut dire qu’une chose : « Je préférais avant ». Mais je crois qu’il commence à s’y faire. Il faut du temps pour réapprendre son corps. Par contre, il le tripote moins qu’avant !

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– Ze voudrait bien un petit Socolat.
– CHocolat.
-Socolat.
– Pfff…

Bref, vous l’aurez compris, Grand Bonhomme a un problème de prononciation.

J’avais bien remarqué que ce petit truc persistait, la qualité de sa prononciation stagnait, et malgré les efforts de notre fiston, les sons « CH » et « J » n’arrivaient pas à sortir.

Après en avoir parlé avec le généraliste puis avec la maitresse, tout le monde était d’accord pour dire qu’il fallait faire quelque chose et débloquer çà avant l’entrée au CP.

Nous avons donc entrepris des séances chez l’orthophoniste (conseillée par notre super psychologue) pour libérer notre Grand Bonhomme de ce petit problème.

Première séance : bilan de langage. Conclusion : tout va très bien, à part ce fameux défaut de prononciation. Pas de difficulté de compréhension. Niveau de language supérieur à la « norme » de son âge (Ah bon?). Normalement, tout devrait se décoincer en quelques séances (5 à 10).

Pendant les premières séances, elle a beaucoup travaillé avec lui sur la mobilité de la langue, des lèvres, des joues, du menton. Et nous avions quelques excercices à faire à la maison pour continuer à muscler la bouche. Comme passer l’air d’une joue à l’autre. Toucher son nez avec sa langue. Faire claquer sa langue. Et plein de truc du genre.

Après maintenant 7 séances, l’orthophoniste entend du progrès, Monsieur entend du progrès… et moi, je n’entends rien.

Donc, je me suis permise d’en toucher deux mots à l’ortho, parce que j’aime pas garder mes idées dans ma poche. Elle a trouvé que je psychotais un peu mais surtout que je me mettais et lui mettais une grosse pression, alors même que « c’est pas grave! ». Certes, c’est pas grave. Mais moi, je stresse. J’ai l’impression que le dénouement sera moins simple et rapide que prévu.

Pour finir, nous avons décidé de faire une pause : plus de séance et plus d’excercice à la maison avant l’année prochaine. On reprendra tout ca au calme en 2012.

Peut être que le Sampagne et les Socolats de fin d’année, auront raison de ce zozotement!

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Mercredi dernier, je ne faisais pas ma fière. J’avais mal dormi, quoi d’étonnant.

Premier rendez vous : l’échographie. Oui, encore.

Cette écho poussée nous a permis de voir que le bébé allait super bien, il bouge bien, est parfaitement bien proportionné pour son âge, et ne présente aucune anomalie; Ouf, quel soulagement. Enfin, pour le moment.

Deuxième rendez vous : l’amniocentèse.

Après quelques petits blablas de prise de contact, hop, me voilà en chaussettes et slip, alongée sur ma table d’intervention. Mme Infirmière, hyper gentille, sympa, prevenante et tout çà, se munit de son calot, son masque stérile, se lave les mains, les désinfecte et met ses gants. Dr Dan fait de même. J’ai l’impression de vivre une scène de Grey’s Anatomy, juste avant une big opération chirurgicale. Sauf que c’est moi qui suis sur la table et que je suis bien réveillée. Un poil stressant quand même.

Dr Dan m’explique qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter mais, que, par mesure de précaution, il faut travailler en environnement stérile. Voilà donc mon ventre complètement badigonné d’une solution antisceptique (un peu comme de la Bétadine, mais en rose…) et encadré de magnifiques champs stériles bleus. J’ai pour obligation de garder mes mains à hauteur de mes seins et sous le champ stérile. Plus les préparatifs avancent, plus j’ai les choquottes…

Monsieur est de l’autre coté de la pièce. Je pense qu’il pourrait s’approcher. Il me fait signe qu’il n’a pas le droit mais je crois plutôt qu’il n’a pas très envie… Je n’insiste pas. Si c’est éprouvant pour moi, ca doit être quelque chose aussi pour lui, qui ne peut rien faire pour me soulager.

De mon coté du champ, je ne vois rien et surtout pas le matériel. Vu la taille de l’aiguille, je pense qu’il vaut mieux que je ne la vois pas.

Une échographie conjointe permet à Dr Dan de savoir exactement où il va piquer sans toucher Bébé. Il tapote avec son doigt sur mon ventre, il teste, pour voir le mouvement du placenta sur l’écran. Il a choisi : il piquera en bas à gauche de mon ventre. Après un bref « Vous êtes prête? », hop, me voilà piquée. La piqûre est rapide, un peu violente et un peu douloureuse quand même. J’ai senti une gêne quand il a traversé l’utérus et je n’ose plus bouger.

Sur l’image que je fixe, je vois l’aiguille (Dr Dan m’explique qu’il a retiré la partie piquante pour laisser une partie souple), au coeur du liquide, à coté de mon tout petit bébé. Je ne suis vraiment pas rassurée. C’est simple, j’ai arreté de respirer depuis la piqure. Dr Dan voit mon désarroi et ma crispation, les secondes s’égrainent lentement… « Plus que 10 secondes environ ». Je compte dans ma tête : 10, 9, 8, 7, 6, 5… hop, il retire le drain. C’est fini. Je respire un grand coup. « Vous êtes toute pâle. Prenez le temps de vous remettre avant de vous relever ».

Mme Infirmière place un pansement sur mon ventre et essaie tant bien que mal de nettoyer l’antisceptique rose qui me recouvre. Elle me rassure et essaie d’être la plus douce possible. Quand elle pose le pansement, ca fait mal quand même mal en surface. Je mets un peu de temps à me relever parce que la zone de la piqure est douloureuse, mais voilà, c’est passé.

Il est conseillé de rester « tranquille » pendant le reste de la journée. Ca tombe bien, Monsieur a pris sa journée aujourd’hui et se charge des Bonshommes. Je vais pouvoir m’allonger et dormir un peu.

Et il ne reste plus qu’à attendre les résultats : jeudi prochain.

Au fait, avec tout ca, j’ai presque oublié de vous dire le plus important : Petit(e) Der sera finalement… Petit Der ! Bah oui, quand même !

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Il y a quelques semaines, je vous ai brièvement indiqué le traitement de la toxo chez la femme enceinte, mais j’avoue ne pas m’être trop attardé.

Entrons quelques instants dans les détails. Pour votre information personnelle.

Les antibiotiques qui sont prescrits d’emblée sont la Rovamycine ou la Spiramycine, 9 mui par jour en 3 prises. Là où je varie, c’est qu’au lieu de les prendre matin / midi / soir, à savoir 8h / 12h / 20h, j’ai optimisé les prises (c’est mon coté ingénieur qui ressort) pour les prendre à 8h / 16h / 23h. Même Docteur Dan (le master du Diagnostic anté natal) a ouvert des yeux tout ronds devant tant de précision.

Les antibios sont une chose, la surveillance échographique une autre. Un écho à 12 semaines d’aménorrhées comme tout le monde (la vraie, la première officielle) et, ô joie pour moi, une autre 15 jours après, très rapide,  « histoire de voir » pendant le suivi de traitement, et encore une autre 1 mois après le début de traitement, pour voir si Bébé va bien et en préparation de l’amniocentèse (qui ne s’écrit d’ailleurs pas amniosynthèse, comme je l’avais lamentablement écrit…).

Lors de cette deuxième écho « légère », j’ai encore pleuré comme une madeleine, de le voir bouger et en pleine forme. Je me suis excusée platement auprès du Dr Dan, parce que, quand même, dès fois, j’ai l’impression d’être une grosse larve. Et là, il m’a sorti une petite phrase, que m’avait déjà dite mon précédent médecin (juste avant de me prescrire des antidéprimes) :  « Laissez vous aller de temps en temps. Vous faites toujours bonne figure mais au fond, ca n’est pas ce que vous ressentez. Ca vous fera du bien ». A méditer…

L’amniocentèse est le troisième point du suivi, donc.

Concrètement, en prenant la date intermédiaire entre la dernière prise de sang SANS toxo et la première prise de sang AVEC toxo, on détermine le moment supposé de la contamination. On compte 4 (si on est pressé, genre, contamination à 25 SA) à 8 (si on a le temps) semaines à partir de cette date et hop, on prévoit un amniocentèse.

En effet, il a été constaté que 8 semaines après la contamination,
1) le corps de la môman s’est suffisamment bien battu pour qu’on estime que les risques de contamination ultérieure sont très très faibles (A bas le parasite !) et
2) si il y a eu transmission au placenta et au foetus, les saloperies de parasites de la toxo se retrouve dans le liquide amniotique, donc sont détectables.

Traduction des résultats : 
Si négatif, tu peux faire pipi partout, le gros de l’alerte est passé et ca fait un ENORME poids en moins. Mais bien entendu, rien n’est jamais complètement négatif tant que le sang du bébé prélevé à la naissance n’est pas, lui aussi, complètement sain. Dans mon cas (âge de la grossesse au moment de la contamination), environ 90% de cas.

Si positif, tu peux encore pleurer un peu : il faut passer à des antibios plus forts, tant contre le parasite (de merde ! ) que contre tes petits globules blancs (prises de sang toutes les semaines pour voir si tu supportes), augmenter la fréquence des échos et peut être un peu prier… jusqu’à ce que l’accouchement te confirme que, malgré cette putain de toxo, le bébé va bien. Dans mon cas, reste environ 10% de cas (Bravo, tu sais faire une soustraction ! )

Mais ne parlons pas de choses qui fachent ou qui inquiètent. Je vous l’ai dit, l’année 2011, belle, glorieuse et parfaite, est en marche !

Alors voilà, le blog est une grande fenêtre sur ma vie mais finalement une petite chose très lointaine, très superficielle, dans les liens qu’elle tisse. Mais aujourd’hui, là, mercredi 9 février, je vais faire cette amniocentèse. Ou plutôt Dr Dan va pratiquer une amniocentèse sur mon petit utérus. Je n’ai pas peur de l’acte médical (si, en fait, un peu) mais je suis terrifiée des résultats à venir, peur de savoir… Alors de votre loin-loin, si vous pouvez avoir une petite pensée pour moi et pour la sané du bébé, peut être que ca me ferait du bien… Oui, surement, ca me fera du bien.

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