Je rumine ce billet dans ma tête depuis plusieurs jours et je ne sais même pas comment le commencer.
Dernièrement, je vous ai parlé de mes premiers rendez-vous avec le Dr Z. A l’époque, je n’avais pas perdu un gramme. La théorie était très claire et je sais qu’elle fonctionne, pour peu qu’on s’y applique.
Lorsque j’ai commencé la “thérapie”, j’ai clairement expliqué au Dr Z que je n’avais pas la volonté, le courage, la force de caractère de faire un vrai régime, dont je sais pourtant qu’il fonctionne. C’est pour cela que je venais chercher de l’aide et une autre solution, quelque chose de moins contraignant et plus facile à vivre.
Mais tout le problème est là.
Alors que Dr Z me dit de manger dans le calme et la concentration, c’est à dire sans les enfants le soir, je dois avouer que je n’y arrive pas. Il faudrait que je mange avant eux, par exemple pendant que je prépare le repas, ou que je mange après, ce que font bien d’autres parents, mais qui m’oblige à amputer ma soirée et mon temps libre. Cela complique mon quotidien. Résultat, j’ai laissé tombé.
J’ai des exercices de pleine conscience à faire avant les repas, c’est à dire entre le moment où mes collègues me disent “on va manger” et le repas en question. Autant dire que c’est complètement impossible. Non, c’est faux, peux être que je (me) mens, je m’invente des excuses, si je prenais vraiment le temps, j’y arriverais mais compte tenu du temps que cela me demande, ça aussi, j’ai laissé tombé.
Il fallait aussi que je prenne le temps de faire des comparaisons alimentaires pour développer ou réveiller mes sensations gustatives. Je n’ai pas réussi, je n’ai pas enclenché le processus.
La première fois, j’ai annulé mon rendez vous sans me poser de question. La seconde fois, j’ai annulé un peu honteuse. La troisième fois, j’ai annulé tous mes rendez vous d’un coup. Parce que oui, voilà, finalement, cette thérapie si prometteuse me demande autant de volonté qu’un régime dit “classique”.
Alors j’avoue mon échec et je range mes ambitions au placard. Avec tout les autres régimes que je n’arrive absolument pas à suivre.
Pour vous faire sourire, je vais reprendre les questions qui me servent de point de repère depuis plusieurs mois
1) combien de kilo ai je pris en 13 ans? La dernière fois, j’avais écrit 6, je pense que j’avais fumé car en fait, c’était 16 !! Et le mois dernier quand j’ai annulé tous mes rendez vous, la réponse était 15. Oui, il me reste 15kg sur les fesses, les cuisses et les bras.
2) combien de kilo ai je à perdre afin de retrouver mon sourire? Si je veux être honnête, plus aucun car j’ai retrouvé mon sourire depuis longtemps et que si je pleure, ça n’est pas plus à cause de mon poids.
3) combien de kilo ai je à perdre afin de retrouver un poids qui me permette de ranger (définitivement?) mes pantalons de grossesse? Ils sont rangés définitivement depuis longtemps, et c’est toujours vrai.
4) combien de kilo ai je à perdre afin de me trouver enfin jolie? Je ne sais pas car certains jours, je me trouve jolie. si, si, vraiment.
Il y a un mois, en annulant mes rendez vous, j’ai rangé ma balance dans la salle de bain. Avant, je l’éloignais mais j’éprouvais chaque matin l’envie quasi-irrépressible de savoir. Tout en étant persuadée que la réponse ne me satisferait jamais. Aujourd’hui, je l’ai vraiment rangé. Elle ne m’intéresse plus.
Je vous reparlerai plus tard du sport mais aujourd’hui, je m’arrête au poids.
Mon poids n’a pas changé depuis plusieurs mois mais bizarrement, quand je me regarde dans le miroir, je ne me lamente plus. J’ai acheté plusieurs robes et j’ai réussi à les porter pour aller au bureau (c’est un vrai miracle, croyez moi). Le regard que je porte sur moi est peut être biaisé par le temps qui passe, par l’habitude de me voir avec mes rondeurs, par la conviction que je mets à essayer de m’aimer ainsi, mais au final, je crois que j’arrive à me plaire.
Oh, évidemment, sur certaines photos, je trouve qu’on voit trop mes gros bras et mes enfants me le font remarquer avec toute la délicatesse et le tact dont peuvent faire preuve des enfants de 6 et 8 ans. Mais dans l’ensemble, j’ai beaucoup moins envie d’abandonner mon corps, qu’il y a quelques temps.
Quelque part au fond de moi, je garde l’espoir de perdre tous les kilos superflus, parce que mon égo en souffre un peu, parce que je sais que je m’aimerais encore plus sans, parce que je ne peux admettre l’échec, ça n’est pas dans ma nature. Je ne sais juste pas quand j’aurais retrouvé l’envie et la motivation suffisante pour faire un vrai régime et vous écrire une belle page de victoire.
Edit : Un même propos peut être interprété de différentes façons. C’est vrai pour ce que j’écris, c’est vrai pour ce que je lis. Aussi, quelques éléments de ce billet ont été supprimés par respect pour les personnes qu’elles visaient. Je ne souhaitais blesser personne et j’ai été (une fois de plus, une fois de trop), maladroite dans mes propos. 2 mois pour pondre un billet, et finalement…