A la suite du lien de “About my bidon” (et qu’elle en soit remerciée), j’ai constaté que j’avais supprimé tous les articles alors que je voulais juste “faire un peu de ménage”. Voici donc une version plus light mais tout aussi sincère…
Quand j’ai réalisé que j’étais enceinte, j’ai senti dans le même temps que je courais droit aux emmerdes : il fallait l’annoncer à Monsieur.
L’annonce au papa est pour moi l’un des moments les plus kuku gnangnan d’une grossesse. Avec l’annonce aux grands parents. Tant pis, j’assume.
Pour Grand Bonhomme, j’avais acheté une paire de petits chaussons blancs, que j’ai placés le matin alors que Monsieur trainait au lit, juste devant son ordinateur (en geek qu’il est, allumer son ordi est la première chose qu’il fait en se levant. Enfin, qu’il faisait, avant d’avoir des chiards). Dès qu’il les a vu, il a compris. Rapport au fait qu’on essayait officiellement. L’est fut-fut !
S’en est suivi un regard tout ému… trop cute.
Pour Petit Bonhomme, j’avais mis Grand Bonhomme à contribution et l’avait affublé d’un vieux body sur lequel j’avais écrit : “Je voudrais bien une petite soeur, et toi??? OUI, MAMAN EST ENCEINTE!”
Effet sourire garanti…
(J’ouvre ici une parenthèse pour préciser deux ou trois points importants : un bébé, j’en avais une envie un peu lointaine mais on n’en avait pas discuté ouvertement et Monsieur était plutôt du genre à dire “pas maintenant” du fait notamment de toutes les difficultés qu’on avait rencontrées. Donc…)
Pour cette grossesse, je ne me voyais pas arriver toute fière avec mon test de grossesse, ni mes chaussons, ni mon body. J’ai fait dans la sobriété. Je me suis contenté de lui tendre le test de grossesse, le soir. Qu’il a ponctué d’un “ca veut dire quoi?”.
“Ben, que c’est positif”.
A cet exact moment a débuté mon calvaire.
Contrairement à d’autres (je pense notamment à Mère Joie et Caroline), dont les maris se sont contentés d’un “Il n’était pas prévu mais on fera avec et on se débrouillera”, Monsieur a dit “Tu me mets devant le fait accompli mais je n’en voulais pas.”
…
A vrai dire, je ne m’attendais pas à une réaction si tranchée.
[…]
Je me suis donc retrouvé avec toutes mes questions, tous mes doutes, mes inquiétudes, mes angoisses…
L’annonce de la grossesse étant faite, les choses se compliquent. Surtout dans ma tête.
Pour Grand Bonhomme et Petit Bonhomme, désirés, conçus volontairement et attendus, je ne me suis jamais posé de question. Ni pour l’argent, ni pour la place, ni
pour l’organisation, ni pour ma ou sa santé…
Tout était fluide, clair, limpide, lumineux et scintillant. Bienvenue chez les Bisounours.
Mais maintenant, là, avec ce truc qui n’est pas encore un bébé dans mon ventre, je me pose mille questions, je m’inquiète pour tout. Je pense être angoissée plus que pour les deux grossesses précédentes réunies. Horreur.
D’abord, par rapport à Monsieur. […] Et s’il ne supportait pas? et s’il ne restait pas? et s’il déprimait? et s’il se mettait à me détester de lui avoir gâché son quotidien et son modèle familial idéal… Pas envie d’être maman célibataire. Non, pas envie. Et pas les moyens non plus.
Ensuite, par rapport à l’organisation. Oui, pour Petit Bonhomme, nous avions changé de nounou et finalement trouvé la merveilleuse SuperNounou encore en service actuellement. Mais, là, je pense que conserver la garde partagée risque d’être impossible. Et si elle partait pour l’autre famille? Et si je ne trouvais pas de nouvelle SuperNounou pour bercer pour bébé tendrement?
Encore, par rapport à mon job. J’ai changé de fonction il y a quelques mois pour un travail qui finalement ne m’intéresse pas plus que ca. Peu d’activité, peu d’intérêt, peu de motivation. Posée là certainement après mon 4/5ième… une nouvelle grossesse n’arrangerait rien. Ou peut-être que la pause serait salutaire car je commence à déprimer.
Dans ma tête tout se bouscule. L’ordre établi, la famille stable que nous composons. Pas trop envie de risquer de tout foutre en l’air. Mes deux Bonshommes sont si parfaits à mes yeux.
Et en même temps tellement envie de donner sa chance à ce “truc-là”, qui s’est pointé sans prévenir et qui mériterait peut être que je m’y consacre.
Envie de profiter de mes enfants, pouvoir prendre du temps pour eux. C’est possible avec un troisième?
Un de plus, c’est probablement du bonheur en plus. Je les aime tant mes Bonshommes à moi.
Et la maison qui n’est pas vraiment prévue pour, une chambre de plus à faire…
Et les nuits à reprendre entrecoupées… Mais peut être que tout se passera bien. On dit toujours que le troisième est plus cool.
Et si c’était une fille… enfin…
Et s’il était handicapé ou malade.. au secours.
Et si je tombais malade, […]
Et si Petit Bonhomme ne trouvait plus sa place, ça arrive souvent au deuxième.
[…]
Et si… et si… et si….
Du jour du test, j’ai repassé tout cela dans ma tête toutes les minutes, toutes les heures. Je ne pense plus qu’à ca, je n’arrive plus à me concentrer sur autre chose. Je pleure le matin sur mon vélo et le soir sur mon vélo. Sous la douche aussi. Dès que je suis seule. Cette incertitude me tue.
Prise d’une envie irrépressible de savoir, si au moins tout va bien, j’ai forcé un rendez-vous chez ma gynéco.
Mme M. me voit débarquer hyper stressée. Je lui explique brièvement que je suis enceinte et elle comprend rapidement que la situation n’est pas rose. Elle me
confirme que je suis enceinte et que tout va bien. J’ai passé une bonne demi-heure à pleurer dans son cabinet. Comme une madeleine. Il faut bien parler de tout, y compris d’une IVG. Le mot est posé. La balle est dans mon camp.
Je rentre le soir à la maison dans un état de fatigue nerveuse et de délabrement avancé. Je résiste jusqu’à soir, où, une fois les enfants couchés, je fonds en larmes pour délivrer toutes mes angoisses à Monsieur. Je lui explique surtout que, pour quelqu’un qui “n’en veut pas”, il n’a pas l’air de beaucoup s’inquiéter de la suite des évènements…. Ceci étant, cette libération me fait du bien. Au moins, je dors correctement cette nuit là. Je suis à 3 semaines de grossesse.
Le lendemain, je me mets en tête de garder ce bébé. J’inscris la date sur mon agenda. Comme une envie de sceller la décision. Acte inutile s’il en est…
Pendant 2 semaines, je commence à réfléchir à la suite, j’échafaude des plans pour la garde, j’essaie de me projeter. En vain. En retour, je ne ressens qu’angoisse, stress, tension.
[…]
Je commence à en avoir vraiment gros sur la patate. Je réalise tout à coup que je ne saurai pas vivre cette grossesse seule, qu’il est impossible à une personne normalement constituée d’accumuler autant de stress et d’affronter toutes ces angoisses sans pouvoir en parler à personne. D’autant que je sais que tout ce qui se rapporte à ce numéro trois ne sera toujours qu’à ma charge.
Éternellement.
Je me sens réellement seule. Comme jamais je ne l’ai été.
Je réalise également que si IVG il doit y avoir, je serai également seule pour l’affronter. Je me demande même si je dois en parler à Monsieur ou simplement lui dire que ce sera fini. Voir, plusieurs jours après.
Je commence à creuser la question. C’est encore en larmes que j’appelle le centre IVG.
Pause information médicale : Une IVG se pratique, en générale sous anesthésie locale ou générale, par aspiration. Avant 5 semaines de grossesse, il est également possible de procéder à une IVG médicamenteuse (RU486), qui nécessite néanmoins un peu de repos (équivalent à une fausse couche).
Pour procéder à une IVG, il faut de toutes façons, une écho de datation ou une prise de sang. Je vais donc faire une prise de sang (ordonnance déjà fournie par Mme M, ma gynéco).
Dans le même temps, je me sens de moins en moins en phase avec ce bébé. Je me rends compte que je ne fais que pleurer et que lui offrir une naissance dans un tel état de stress et un tel environnement émotionnel et affectif, n’est probablement pas ce que j’ai à faire de mieux. Je prends conscience également du plaisir que je prends à sortir avec mes garçons en leur tenant la main, et leur faisant découvrir la vie. Je ne voudrais vraiment pas gâcher cette plénitude là. Rien que de regarder un bon dessin animé avec eux, tous les 4 serrés sur la canapé et je suis aux anges. Je ne suis peut-être pas prête à perdre ca.
Et est-ce que j’aurai le courage de repartir dans les couches, de me lever la nuit pendant 2 ans (soyons réalistes, hein?), d’allaiter, de me donner autant de mal pour le troisième que pour les deux premiers… A quoi sert d’avoir un troisième s’il doit être élevé “au rabais”…
De plus, plus on a d’enfants, plus c’est compliqué et plus le risque de tout casser augmente…
Je repense à Petit Bonhomme, lorsqu’il était bébé, et j’ai envie de le serrer dans mes bras.
Au comble de ma détresse, je finis par appeler ma mère, pour lui demander son avis à propos d’un troisième (sans pour autant lui dire qu’il est déjà en route).
Son verdict est sans appel : “Mieux vaut deux enfants qu’on peut rendre heureux et comblés que trois, avec lesquels on ne s’en sort pas”…
[…] A ce stade, j’ai des migraines monstrueuses tous les jours.
Choisir de stabiliser notre Bonheur actuel, vraiment bien agréable, m’assurer d’avoir du temps pour moi et pour mes deux Bonshommes, ne sacrifier rien ni personne…
ou choisir un avenir incertain, avec un enfant de plus à la clé, des difficultés financières, des courses effrénées au quotidien et peut être un Monsieur en moins.
Je vais vraiment devenir folle.
Au comble de mon questionnement, j’ai un migraine carabinée tous les jours. A force de cogiter probablement.
Le jour où je vais chercher les résultats de mes analyses est un jour particulier.
Après avoir appelé le centre IVG à coté de chez moi, ils me renvoient vers un médecin généraliste en ville, qui peut me proposer une interruption médicamenteuse.
J’appelle immédiatement et prend rendez vous pour le soir même car j’approche du délai légal.
Voilà, c’est décidé.
Toute la journée, je ne fais qu’y penser. En plus, c’est un mercredi que je passe avec mes enfants. Je joue avec eux.
A nouveau je me dis : “Un de plus, ce serait bien mais finalement, je n’aurais plus autant de temps pour eux. Comment faire pour leur proposer le foot, le dessin, la musique et tout ce que je veux leur donner, si je ne peux pas suivre pas manque de temps et d’argent.”
Monsieur m’appelle, comme tous les jours, pour prendre des nouvelles. Je lui dis que j’ai rendez vous le soir même. C’est difficile de parler devant les enfants. En plus, il est au travail. Qu’importe, il rappelle plusieurs fois. Finalement, nous n’avons jamais autant délivré nos pensées qu’au moment où une décision s’impose. Voyant à quel point la situation me travaille, il convient de que nous finirons par nous en sortir et qu’il préfère avoir ce bébé que de me savoir malheureuse. Néanmoins j’ai conscience que s’il dit oui, c’est uniquement pour moi et pas pour ce bébé. Ne sachant pas ce que la vie me réserve, je devine que si des tensions survenaient un jour, il ne manquerait pas de me rappeler que tout cela “c’était pour toi”.
Nous parlons et passons presque 2h au téléphone.
Au moment où nous raccrochons, mon rendez vous est passé. Je rappelle et reporte le rendez vous au lendemain.
A partir de ce moment et pour une raison que j’ignore, je ne pleurerai plus. Plus du tout. J’ai toujours des tensions, qui se traduisent physiquement (insomnies, douleurs dorsales, migraines, difficultés à respirer correctement) et moralement mais plus de larmes. Rien. Je peux en parler librement. J’arrive même à sourire. Ce qui me laisse penser, à tort ou à raison, que quelle que soit ma décision, je m’en “remettrai”.
Je rappelle également ma mère pour savoir si son avis changerait en me sachant déjà enceinte. Sa première réflexion est de me dire : “Puisqu’il est là, garde le!”. Mais constatant également toutes mes angoisses, elle me confirme également que 3 enfants, ca rend le quotidien, les sorties et les vacances beaucoup moins faciles. Déjà que 2…
Bref, dans ma tête se forge l’idée que cet enfant, je ne suis plus à même de l’assumer. Il m’est impossible d’envisager de lui faire porter le poids de mon erreur et de mes difficultés, quelles qu’elles soient. De lui reprocher un jour de n’avoir pas pu prendre du temps pour moi, pour ses frères, pour mon couple. […] Faut il tenter le diable et risquer de tout briser?
Lorsque Monsieur rentre, il est comme moi, oscillant entre deux extrêmes : “On le garde” ou “On arrête tout”. Dans le premier cas, on échafaude ce qu’il serait possible de faire, ou pas… Dans le deuxième cas, il m’interdit de faire un avortement médicamenteux, un peu hasardeux à ce terme (risque hémorragique, expulsion douloureuse,…). En effet, il est inutile de charger la barque, et de cumuler douleur émotionnelle, physique et traumatisme lié à l’évènement. Autant envisager de s’en remettre, plutôt que de vouloir se faire encore plus de mal…
Chirurgicalement, l’IVG peut être pratiquée sous anesthésie locale ou générale. Je crains, pour ma part, que l’anesthésie locale me retourne et ne me choque (les bruits, les paroles, etc…). Je pense donc me “rabattre” sur l’anesthésie générale. Pratiquée sur Paris, à Robert Debré ou l’Hospital Montsouris. Le premier me propose un premier rendez vous 15 jours plus tard, le second, une semaine après “seulement”.
Entre temps, j’ai obligation de passer une écho de datation car la seule prise de sang ne suffit pas. Il est bien entendu que l’écho sera faite hors de ma vue et que les résultats seront rendus sous enveloppe fermée.
Rendez vous est pris pour le lundi suivant.
Le lendemain, je vais finalement voir le médecin généraliste qui m’a été conseillé. Juste pour discuter. Lorsque j’explique ma situation, et les raisons de cette IVG, il me répond avec un flegme déroutant, que je me pose beaucoup trop de question et qu’il ne faut pas penser à l’avenir dans 10 ans mais bien au présent. Je ne m’attendais pas à une telle réponse et sa démarche me braque. Non que je veuille absolument défendre mon point de vue mais il me semble aberrant de conseiller à quelqu’un de faire un enfant, sans penser à son avenir.
Oui, quand il aura 15 ans et qu’il voudra sortir comme ses copains ou partir en colonie, la question de l’argent se posera.
Oui, il pourrait faire des études “gratuites” mais il faudra peut être lui payer une école de commerce ou une école privée payante.
Oui, il pourrait faire ses études à la maison mais s’il est comme moi, reçu dans une école à 300 km de chez lui, il faudra lui payer un logement et une voiture. On entend trop souvent parler des étudiants qui vivent sous le seuil de pauvreté, des logements étudiants misérables et j’ai vu mes copains galérer sans ressource, ou obligés d’avoir un petit job pour financer leur étude. Est ce que c’est vraiment ca, l’avenir que je veux leur donner?
Au cours de cet entretien, il en vient même à me dire qu’il a vu, il y a très longtemps, des femmes mourir d’un IVG raté parce qu’elles avaient dépassé le délai opportun. Qu’importe le sujet et la distance, il y a des choses qu’on ne doit pas dire à une femme qui réfléchit à l’IVG, sinon dans l’intention pure de lui en faire passer l’envie. Il me conseille également d’aller en parler à une psychologue d’un centre spécialisé dans la maternité. Je crains que sa démarche ne soit biaisée. J’accepte tout en sachant que je n’irai pas. Je sais tout au fond de moi que cette décision ne peut être que la mienne, la nôtre et que personne ne peut la prendre à notre place.
Plus mes réflexions progressent, plus ma conviction se forge que choisir de ne pas avoir cet enfant, engendrera une forte pression, une obligation de ne pas laisser le temps passer. Cet évènement, cette épreuve, vaut probablement un bon coup de pied au cul pour me reprendre en main, pour passer vraiment du temps avec mes enfants, pour organiser des sorties et des activités, pour redonner du temps à mon couple, pour me trouver des activités à moi, rien qu’à moi, pour faire des choses qu’on n’a jamais le temps de faire quand on est une maman….
Lundi, soir de l’échographie. J’appelle ma maman, une fois encore. Elle sent bien que je suis très stressée, je parle avec difficultés, je respire lourdement. Bien sûr, elle ne peut pas prendre de décision à ma place, ni absorber le stress qui est le mien. Je sais qu’elle le voudrait pourtant. Ce qui l’inquiète le plus? Que je fasse une dépression. Oui, c’est vrai que je ne vais pas bien.
Je ne suis pas tendue. Je suis arquée. Verrouillée.
Il m’est impossible de respirer “à fond”. Et pour une raison que j’ignore, quand le corps n’arrive plus à respirer “à fond”, il ressent le besoin de le faire tout le temps. J’ai donc constamment l’impression de suffoquer et mes collègues commencent à s’inquiéter de me voir souffler bruyamment à longueur de journée.
Je fais des insomnies. 1h pour m’endormir. 2 ou 3h de réveil en continu dans la nuit… et toujours en respirant comme une baleine.
Parfois, Monsieur et moi parlons mais aucune conclusion… “On pourrait peut être…, non?”
En rentrant de l’écho, Monsieur me demande si j’ai regardé. Non, évidemment. Tout est dans mon sac, je ne veux rien voir, rien savoir. Ah si, je n’ai pas pu m’empêcher de demander sa taille. 2,1mm. “Putain, c’est grand” que je lui ai dit. “Prenez un double décimètre, et vous verrez que ca n’est pas si grand” m’a t’il répondu. Ce monsieur fut d’ailleurs le seul qui ne m’ait vraiment pas jugé et qui, quand il a vu mes yeux un peu larmoyant, m’a pris le bras et m’a dit “Ca n’est peut être pas le bon moment pour vous, il ne faut pas vous en vouloir”.
Oui, mais dans 2 semaines, il aura encore doublé sa taille. Je ne sais vraiment pas si j’y arriverai.
Je suis toujours aussi crispée.
Me voyant dans cet état depuis un mois, Monsieur qui cogite également la situation dans son coin depuis de nombreuses semaines également finit pas m’assurer : “On le garde! Ca n’est pas si compliqué que ca. Il nous faut juste trouver un peu de place. Ca va aller.” Sous entendu “Je n’en peux plus de te voir comme ca.”
J’ai vraiment peur qu’il change d’avis. Je ne regarde pas les échos. Je suis vraiment rassurée quand il me confirme qu’il faut annuler le rendez vous au centre IVG. Avec un vrai sourire de conviction et un câlin plein d’assurance et de tendresse… “Viens, on va regarder l’écho!”
Un Mercredi de décembre, je suis tombée enceinte d’un embryon de 2 cm. Cela aura pris 7 semaines. Les plus longues de toute ma vie.
Aujourd’hui, Monsieur et moi sommes très contents d’attendre ce bébé. Monsieur presque plus. Nous avions juste besoin de temps et peut être aussi de tisser quelques liens. Nous envisageons les travaux qu’il nous faudra faire pour l’accueillir.
J’ai passé lundi ma première vrai écho, tout sourire et toute joie. Petit(e) Der va très bien. D’ailleurs, ce sera peut être une fille…
N'hésitez pas à partager !