Quelques jours après vous avoir lancé sur la piste de Baby Boom, j’ai soudain – genre sous la douche ce matin ! –  tilté sur un point de détail dont il me fallait urgemment vous parler.

Je ne reviens pas ici sur le fait que j’adore cette émission, toutes ces histoires de parents, de naissance, de gros bébés joufflus me fait pâmer.

Mais tout à coup, j’ai réalisé un truc dingue : toutes les mamans accouchent sur le dos, position gynéco, pied dans les étriers. C’est à dire, pas du tout comme moi.

Alors, est ce que toutes les mamans tombent systématiquement sur cette position, par hasard?

Est ce que, seules les mamans qui accouchent ainsi, acceptent d’être diffusées à l’écran?

En y réfléchissant, je crois avoir vu, une fois, un accouchement sur le coté…

Enfin, je repense à ces mamans qui hurlent en accouchant (toujours dans BabyBoom, hein), soit parce que le bébé vient trop vite, soit parce qu’elles n’ont pas encore droit à la péridurale et je me dis que, moi , quand j’ai hurlé, je n’avais pas vraiment envie que quelqu’un d’autre que l’équipe soignante me voit.

Et de voir le regard effrayé des mamans dans les autres salles : « Mais elle est pas en train d’accoucher, là? »

Et d’entendre des réflexions du genre : « Moi, je n’ai pas crié: j’ai ma dignité tout de même. »

Est ce qu’il y a des accouchements plus « jolis » à regarder que d’autres?

J’ai posé ces quelques questions à Shine France. J’ai quelques espoirs qu’ils me répondent…

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Il y a 1 an, aujourd’hui, le P’tit Dernier, qui s’était incrusté dans mon ventre sans trop nous demander notre avis, prenait sa liberté.

Une nuit complète à contracter, pour prendre dans mes bras cette toute petite souris, qui m’aura réconciliée avec mon accouchement… et fachée avec mon allaitement.

1 an. Court et long à la fois.

J’ai essayé de ne rien rater. Je suis sure que j’ai raté des tas de choses.

J’ai essayé de ne rien oublier. Je suis certaine que j’en oublierai beaucoup.

Monsieur s’émerveille toujours d’un « C’est fou comme ca change en un an ». Vrai. Et encore plus vrai la première année.

Maintenant, P’tit Dernier lance la balle comme un chef, shoote dans un ballon pour jouer au foot comme ses frères, essaie désespérément de mettre les pilotes dans l’hélicoptère playmobil (il manque encore de minutie), essaie de manger avec une cuillère (en en balançant partout, sur moi et même aux murs), me donne, par contre, super bien à manger, danse comme un fou dès qu’il entend de la musique, s’amuse à arréter l’eau dès que j’essaie de le doucher, refuse de s’allonger sur la table à langer, s’éclate en se cachant sous des vêtements, puis en le retirant comme pour dire « coucou », nous léchouille la joue en guise de bisous, mais refuse toujours de dire bonjour ou au revoir,… Une liste infinie de petites choses qui nous émerveillent chaque jour tant qu’il me faut lutter contre l’envie quasi irrépressible de le prendre dans mes bras dès que je le vois, pour lui faire un calin.

Bon anniversaire mon P’tit Loulou.

Au fait, à l’époque, j’avais oublié de vous montrer ces petites photos, prises en salle d’accouchement, preuve que pour la maternité locale, l’accouchement physiologique n’est pas une illusion lointaine :

J’espère que vous apprécierez toutes à sa juste valeur la dernière image, où la jeune maman fraichement accouchée, lève les bras bien haut en signe de victoire, commentée d’un « Bravo, vous avez réussi »… Personnellement, c’est une situation que je n’ai jamais vécue comme ça !

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Notez la cohérence des titres… c’est affligeant.

Samedi soir : mes Bonshommes sont en vacances chez leurs grands parents. Nous avons profité de quelques jours à deux pour aller au cinéma (2 fois!!) et faire quelques emplêtes pour la chambre du Dernier.

19h45 : je pianote sur l’ordinateur. Tiens, une contraction. En même temps, ca n’est pas la première : à chaque séance de ciné, j’ai eu des contractions légères…

20h : recontraction. Mais un peu douloureuse. Et dans les reins. Ah ah??

20h10 : encore? ENCORE ! Je ne saurais dire pourquoi mais là, je sais que c’est parti. Adieu repas et petits gateaux achetés pour le dessert… ca attendra demain.

20h20 : idem et je commence à avoir peur. C’est fou cette angoisse qui monte d’un coup. Et si finalement, mon idée d’accouchement sans péridurale était une mauvaise idée. J’y ai repensé plusieurs fois depuis quelques jours. Je me rappelle de la douleur, de la panique, de la peur de l’échec… mais il n’est plus temps, on verra plus tard.

Les contractions ne sont pas régulières, toujours dans les reins, mais toutes les 10min environ.

22h30 :  départ pour l’hopital. Je sais que j’ai encore du temps mais j’ai peur que tout s’accélère brutalement et d’être prise au dépourvu.

22h45 : arrivée aux urgences maternité. 5 min d’attente avant de voir une infirmière (Faut pas être pressée !).
– oui?
– J’ai des contractions depuis 2h30, je pense que je vais accoucher.
– Je finis avec la dame et je suis à vous.
Faut vraiment pas être pressée !! Même si visiblement, je n’ai pas l’air en train de pousser, je trouve qu’elle ne s’inquiète pas beaucoup de mon cas, de mon nom ou même de la fréquence de mes contractions. Celle là, je ne l’aime pas. Passons.

23h : je suis prise en charge par la même infirmière qui me conduit dans une salle de consultation pour être vue par une sage femme.

23h15 : je vois débarquer un jeune homme, tout sympa, tout gentil : « Bonsoir, je suis F. sage femme ». Cool.
– Bonsoir, je suis Nashii, je viens pour accoucher. Sourire.

Après examen, je suis à 4. Je suis à la fois rassurée car le travail a commencé mais toujours aussi angoissée. Il me conduit en salle de naissance et nous propose de reparler du projet de naissance après qu’il ait lu notre dossier. En attendant, on patiente.

Là, c’est le retour de mon infirmière préférée.
– alors on va poser la voie veineuse et vous allez prendre ce Zantax.
– euh, non. En fait, j’ai dit que je ne voulais pas de voie veineuse et je ne veux pas prendre de médicaments sans raison.
– mais c’est comme ca (OH PUTAIN : LA REPONSE QUI TUE !!), on en donne à toutes les femmes qui viennent. C’est le protocole (RE-PUTAIN DE REPONSE !!)
– Ben non, c’est pas une raison. Toi, vraiment je ne vais pas t’aimer….

Le regard de l’infirmière qui part laisse voir qu’elle, non plus, ne m’aime pas beaucoup.

Histoire qu’on ne me prenne pas la tête, je balance le dit médicament à l’évier. Monsieur rigole, il me connait bien.

F. revient m’expliquer que c’est pour le cas où j’irais au bloc, pour éviter les reflux. Le message a du être transmis à l’équipe indiquant que j’étais une chieuse de première. Tant pis. F. est vraiment super gentil et a l’air de passer au dessus de tout cela.

Nous reparlons de notre projet de naissance, des positions d’accouchement et du départ anticipé. Le tout est validé dans la mesure où les demandes sont raisonnables (J’adore ce terme) avec autorisation de sortie à H+6h si tout va bien. Et il repart. Il est environ 23h30. Je compare aux autres accouchements et me dit que maintenant, les choses devraient s’accélèrer.

2h plus tard (OUI, tu lis bien !), les contractions sont toujours toutes les 10 min environ, pas régulières, pas si douloureuses que ca. Monsieur et moi rigolons encore mais ca commence à faire long.

2h plus tard (OUI, tu hallucines!), les choses sont au point mort. Monsieur s’est endormi dans le fauteuil, à peine réveillé par mes respirations bruyantes pour passer la douleur dans les reins et encore moins par les aller retour de F. qui me demande régulièrement comment ca avance. Un monitoring de 30 min confirme que P’tit Dernier va bien.

2h plus tard (OUI, toi aussi, tu te demandes quand ca va finir?!?), il est donc 5H30. F me propose un nouvel examen pour voir si le travail avance. Verdict : je suis à 5. Bordel de merde !!!  1 cm en 7h. Je vais mourir dans la minute, il ne peut pas en être autrement. Je viens de passer une nuit blanche à contracter, je suis fatiguée, angoissée, stressée, nerveuse, et je ne suis qu’à 5! F. me propose alors de percer la poche des eaux pour accélerer le travail. J’accepte pour en voir la fin.

5h30: poche des eaux percée, les contractions s’accélèrent instantanément (La Nature est drôlement bien faite!) pour passer à toutes les 5 min. Et franchement douloureuses. Je m’installe à genou sur la table de travail face au dossier relevé que j’aggripe, je repense à La Poule (même dans ces moments là !!) qui me conseillait cette position pour soulager les reins. Les contractions sont tellement fortes que je commence à gémir. Monsieur tente de me masser un peu mais le contact est pire que tout. Je lui demande de me donner les mains pour me tenir. Je ne regarde plus rien, je suis dans ma bulle. J’entends F. qui m’explique ce qu’il fait mais je ne réponds plus. Je me souviens qu’il m’a demandé si la position m’allait et j’ai répondu « Je ne sais pas. » C’est vrai : comment savoir qu’une position est pire qu’une autre puisqu’on a mal tout le temps !

Les choses vont de plus en plus vite. La douleur est vraiment très forte et je me revois accouchant de Petit Bonhomme. Je prends sur moi et la panique passe. J’arrive à me concentrer sur mes sensations même si elles ne sont que douleur. Je sens l’envie de pousser et me rassure en pensant que c’est bientôt la fin.

F. est prêt à recevoir le bébé. Je pousse en criant. Monsieur est un champion, il me tient les mains comme un chef. Je suis toujours dans ma bulle, les yeux fermés appuyée sur mon dossier mais j’entends et je sens que des gens entrent dans la pièce. Mes cris ont du alerter tout le personnel. Tant pis. Après plusieurs poussées, je sens vraiment le bébé descendre et passer, mais les choses ne vont vraiment pas vite. F.m’encourage, me guide et m’annonce qu’il reste encore 2 ou 3 poussées. TOUT CA !!  Je suis vidée, j’ai l’impression que ca n’en finira jamais. Mon épuisement doit se ressentir car j’entends des voix autour de moi qui m’encouragent. Une dame me dit « Vous vous en sortez super bien! », une autre « Continuez comme ca, c’est génial! »… Je ne sais pas qui c’est, mais ca fait du bien.

Encore une poussée pour les épaules et c’est fini. Il est 7h00. F. glisse Petit Dernier entre mes jambes pour que je l’attrape. Je ressens une émotion encore plus grande que pour mes deux premiers. Peut être la fatigue, l’état nerveux, je ne sais pas mais c’est énorme. Je vais mettre plusieurs minutes à m’en remettre et à sortir de mon cocon pour constater que tout le monde est parti et qu’il ne reste que F. et l’infirmière dans la pièce. Petit Der est emballé dans un lange chaud et je le sers contre moi. F. attends un peu pour clamper le cordon mais il doit faire des prélèvements pour les examens de toxo, donc on n’attendra pas jusqu’à ce que le cordon ait complètement cessé de battre. Le placenta sort très vite et bien. Tout est terminé. J’ai l’impression d’avoir encore grandi.

Evidemment, j’ai quand même une déchirure qui nécessite quelques beaux points mais l’anésthésie locale est bien faite, j’ai un peu mal mais en serrant les dents, ca ira.

A H+6h, aucun saignement, aucun problème de tension, rien ne viendra interrompre notre sortie.

A 15h, Monsieur, Petit Der et moi dormons comme de vraies marmottes, sur notre canapé. C’est bon d’être la maison.

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Un petit commentaire de La Poule hier m’a fait douter mais constater que, effectivement, l’un de mes billets était passé à la trappe… C’est ça de perdre ses neurones ma bonne dame! Mon dieu, le boulet…

Donc, reprenons dans le bon ordre.

D’abord et comme je l’avais indique ici, Dr Dan m’avait confirmé que les examens qu’il faut faire sur le bébé et moi-même liés à la toxo n’entraînaient pas de contre indication à l’accouchement en plateau technique. Tout allait bien jusqu’à ce que ma sage femme m’annonce que l’hôpital où elle pratique avec sa collègue (à savoir celui où j’ai accouché de Petit Bonhomme) ne renouvelle pas leur contrat et se prépare à fermer le plateau technique. Quelle surprise !

Pourtant, bizarrement, quand elle m’a annoncé ca, ça ne m’a pas dérangé plus que ça. Dans ma tête, ça ne m ’empêcherait pas de rentrer à la maison rapidement. Tête de mule.

J’ai donc repris contact avec l’hôpital de Dr Dan, où j’étais finalement plus ou moins incrite à cause de la toxo, pour leur annoncer que j’accoucherais chez eux. Les listes étaient déjà complètes mais l’annonce des mots « toxo » et « Dr Dan » ont réussi à faire ajouter mon nom…

Au cours de mes derniers rendez vous de suivi, j’ai glissé l’info comme quoi je voulais m’en allez le plus vite possible après l’accouchement et compte tenu de mon expérience, personne n’a trouvé à redire. Super !

Enfin, plus innovant encore, l’hôpital en question propose un rendez vous avec une des sage-femmes de l’équipe pour présenter un Projet de Naissance. Youpi, youpi !! J’ai donc pu expliquer tout ce que j’avais sur le coeur : pas de péridurale, position à choisir et tout le tralala… J’ai donc appris à cette occasion qu’il existait des salles natures avec des cordes pour se suspendre au moment de l’explusion. Ca fait envie, non?

Pour finir, j’ai expliqué que je voulais rentrer dès le temps de sécurité écoulé. La sage femme m’a fait un sourire plein de sympathie (si si!) et m’a juste dit en riant « Même pas une nuit? Mais ca n’est pas une prison…! ». Ce qui m’a fait grandement sourire mais à quoi j’ai répondu « Non, non, vraiment, je veux m’en aller ».

Et voilà : pas de suivi global, ni de plateau technique pour moi mais un accouchement qui restera physiologique, autant que je le pourrai ou voudrai.

Je vous raconterai !

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Après vous avoir relaté mes deux premiers accouchements, je me prépare pour mon troisième…

Et comme la nature humaine est bien faite, on se construit avec son historique et ses antécédents. Aussi, voici ce que je tire de MON histoire.

D’abord, j’ai décidé de reprendre de l’homéopathie : à partir de 38 SA en théorie, à partir de 39SA pour moi, Caulophyllum 9CH, Actaea racemosa 9CH et Gelsemium 9CH, 5 granules par jour en alternance. Au moment de partir à la maternité, une dose de Gelsemium 15CH et une dose d’Actaea racemosa 30CH. Au moment de la rupture de la poche des eaux, une dose de Gelsemium 15CH. Après l’accouchement, 5 granules d’Arnica 9CH 2 fois par jour.

Ensuite, je pense gérer les premières contractions sur mon ballon à la maison mais alors que nous sommes partis à la maternité après 2h de travail pour Petit Bonhomme, je pense partir plus rapidement afin d’éviter les urgences.

J’ai déjà indiqué aux sages femmes que je ne veux pas de voie veineuse ou au pire, au niveau du coude et nul part ailleurs. Bien entendu, aucune perfusion, ni injection.

Je voudrais rester assise sur un ballon le plus longtemps possible, afin de gérer les contractions par des mouvements du bassin et des respirations.

Comme je pensais qu’il n’était pas possible d’accoucher à 4 pattes ou assise ou debout (avec le recul, je réalise que c’est un peu stupide et que j’avais pourtant lu beaucoup d’info sur le sujet…), je me suis obligée à m’allonger. Aujourd’hui, je pense rechercher une autre position mais j’ai le sentiment qu’il me faut un sol dur sous les pieds… On verra ce que cela deviendra.

Ensuite, et comme présenté par ma sage femme, je dois penser à ne pas pousser, juste respirer et expirer en tirant sur mes bras, afin d’aider le bébé à descendre sur les contractions. Il faut que j’essaie d’épargner mon périnée.

Enfin, une fois le bébé sorti, je sais également qu’il faut que je pousse pour expulser le placenta, alors que par reflexe, je « serrais » les fesses pour éviter que le sang ne coule trop, ce qui a ralenti le temps de délivrance.

Et après tout cela, je veux partir le plus vite possible pour rentrer à la maison…

Et voilà !

Bon, la théorie, les envies, les souhaits, tout ca est bien joli mais je sais que la pratique peut et sera différente.

Je sais également que la pression que je me mets encore aujourd’hui pour obtenir un accouchement « parfait » est stupide, irréelle et ne m’apportera probablement que des problèmes et des regrets. Ma sage femme m’a dit : « Accoucher, c’est accepter de lacher prise ». Mais que dire? Je suis une perfectionniste avide de contrôle. C’est dans ma naure et je n’y peux rien…

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Après un premier accouchement médicalisé et même un peu trop à mon goût, j’ai décidé que pour ce deuxième accouchement, je prendrais le contrepied du premier. Je souhaitais avant tout garder le contrôle et décider par moi même de ce que je voulais pour cet accouchement. J’ai donc, en premier lieu, cherché un hopital qui permettait d’accouchement de façon plus « physiologique ». Lors de l’inscription dans cet hôpital, j’ai obtenu la liste des sages femmes des environs avec lesquels je pouvais faire la préparation à la naissance et comble de chance, deux d’entre elles m’ont proposé lors de notre conversation un suivi « global » avec un accouchement en plateau technique.

Le plateau technique, kézako ? : il s’agit d’être suivi pendant la grossesse, l’accouchement et les suites de couches par une ou deux sages femmes.

La Poule (référence dans le domaine du conseil maternel 😉 ) a écris quelques articles sur le sujet comme celui-ci , celui là et cet autre, donc inutile de revenir la dessus.

Soyons un peu égoïste et parlons de moi, moi et moi toute seule.

3 jours avant terme, à 4h00 exactement sur mon réveil matin, première contraction, suffisamment douloureuse pour me réveiller. Je referme les yeux pour le cas où.

4h10 seconde contraction douloureuse. Tiens tiens… je décide de me lever.

4h20 troisième contraction : si ca c’est pas de la régularité ! Je me pose sur le ballon pour me soulager un peu pendant les contractions.

A 5h, je me décide à aller réveiller Monsieur pour le prévenir qu’une petite douche ne serait peut être pas inutile.

A 6h, les contractions sont toujours toutes les 10 min, j’appelle la sage femme pour qu’elle vienne à la maison me dire où j’en suis. Elle arrive à 6h30 : premier verdict, je suis à 5. Je vais réveiller Grand Bonhomme et lui explique qu’il doit aller chez nos amis pour la journée pendant que je vais à la maternité. Je suis, même avec le recul, particulièrement étonnée du calme avec lequel il a pris l’annonce… Monsieur le jette en pyjama dans la voiture pour le déposer avant d’aller à la maternité. A 7h la sage femme et moi-même plions bagage pour partir à la maternité. Le temps de se mettre en mouvement et d’y aller, j’arrive en salle de naissance à 7h30.

Pendant ces 3h30, les contractions sont parfaitement gérables, je respire, je souffle, je dandine du popotin et tout va vraiment bien. J’ai le sourire et me sens très zen. Les choses commencent à se compliquer quand la sage femme essaie de me poser une voie veineuse (perfusion) au niveau de l’avant bras : mes veines sont tortueuses et je souffre attrocement. Cela me sort de mon calme et je commence à focaliser sur la douleur. Dans le même temps, les contractions deviennent tellement rapprochées que j’ai l’impression d’un douleur continue.

A 8h, le poche des eaux se perce, je suis pliée en deux et ne sais plus du tout dans quelle position me mettre pour atténuer cette douleur insoutenable. Je me revois hurlant à quatre pattes dans la salle avec la sage femme ne cessant de me dire de ma concentrer sur ma respiration : peine perdue, je suis complètement déboussolée.

En toute honneteté, je suis en panique. Les pensées qui me viennent sont :
« Est ce que j’ai bien fait de choisir le plateau technique? »
« Est ce que ca va durer encore longtemps? »
« Et si le bébé ne supporte pas cet accouchement? »
« Et si je n’y arrivais pas? »

Je crois que j’ai croisé ici la fameuse phase de désespérance… Dès la fin de l’accouchement, j’ai regretté de ne pas avoir réussi, non pas à conserver mon calme mais plutôt de ne pas avoir « su me tenir ». Cette expression représente bien le regard que je porte sur moi : un peu de honte et pas mal de regret quand à mon comportement un peu exhubérant. Le plus dur étant de devoir souffrir le regard de Monsieur sur mon attitude et mon comportement, craignant (à tord ou à raison) de m’être dévalorisé à ses yeux.

A ce moment là, je ne sais absolument pas quelle position choisir, je suis réellement perdue et je sens que « ca pousse ». Entendez par là que le bébé appuie sur mon sphincter.

Je décide de m’allonger pour pousser. Oubliant toutes les méthodes de souffle tranquille, je décide de pousser très fort (je vous rappelle que je suis en panique !) et en 2 poussées, Petit Bonhomme est sorti. J’ai senti la douleur du passage, ainsi que la déchirure mais l’important était pour moi de sortir ce bébé.

A ce moment précis, Petit Bonhomme ne bouge pas, ne crie pas… Grosse panique pour nous. La sage femme coupe le cordon et dans la foulée, Petit Bonhomme ouvre les yeux (et accessoirement me fait caca dessus). Ouf, tout va mieux…

Il aurait fallut 4h45.

Après tout ca, j’ai mis un peu de temps à évacuer le placenta mais heureusement pour moi, il était complet. J’ai par contre du être recousue car la déchirure, que j’avais fichtrement bien sentie, était presque complète (c’est à dire jusqu’à l’anus). Avec quelques piqures d’anesthésique locales, j’ai été recousu par le médecin de l’hopital et, comment dire, ca douillait grave. Je crois que j’ai juré plus que de raison mais bordel, ce que j’ai eu mal.

Après 5h en salle de naissance afin de s’assurer que je ne fais pas d’hémorragie, j’ai le droit de rentrer chez moi, retrouver mon Grand Bonhomme et lui présenter son petit frère. Mes parents sont là pour m’assister et me permettre de rester couchée au repos. Trop cool !

Si je devais « comparer » les deux accouchements, sans être vraiment persuadée que cela puisse se comparer, je dirai que la Maternité apporte la sécurité de l’encadrement constant mais impose un cadre peu flexible surtout pour un deuxième ou un troisième enfant. En comparaison, le suivi global propose une personnalisation plus poussée. J’ai toutefois regrettée que ma sage femme ne m’apporte pas plus de conseil quant à la progression de mon accouchement, et notamment pour la traversée de la phase de désespérance. Le fait d’être « seule » nécessite d’avoir confiance en soi et en sa capacité universelle et immuable de femme à donner la vie, ce qui n’est finalement, plus du tout naturel aujourd’hui…

Par ailleurs, il est certain que la maternité et/ou la sage femme qui vous assiste joue un rôle important dans le déroulement de l’accouchement lui même, selon ses compétences, ses qualifications et son regard sur l’accouchement physiologique.

J’ai conscience d’avoir réellement eu mal pendant l’expulsion du bébé et pendant la déchirure mais je ne regrette nullement cette phase en comparaison avec l’absence complète de sensibilité de l’accouchement sous péridurale. Ayant vécu les deux extrêmes, je reste persuadée qu’il est possible qu’une péridurale soit moins fortement dosée et permette de ressentir un minimum la sortie du bébé. Cependant la pose de péridurale impose une surveillance d’au moins 24h, ce que je voudrais éviter.

Parmi les éléments pour lesquels je ne sais pas si les conditions d’accouchement ont eu un effet quelconque (compliquée, cette phrase !), j’ai noté que mon premier accouchement a été suivi de 6 à 8 semaines de lochies ainsi que d’un endormissement complet de mon périnée (fuite urinaire, plusieurs minutes pour relacher le périnée et déclancher un jet d’urine, séance supplémentaire de rééducation périnéale,…) possiblement dû à l’épisiotomie, alors que mon second accouchement a, malgré la déchirure, conservé toute sa motricité à mon périnée (aucune fuite urinaire, aucune difficulté pour uriner,…) et ne m’a donné qu’une semaine de lochies.

Enfin, le retour à la maison quelques heures après l’accouchement est LE pompon qui me motive à recommencer. J’ai adoré retourner dans mon cocon aussi vite que possible, avec fleurs, petits plats de Môman et repos sur le balcon au soleil… et j’espère bien recommencer !

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Je n’ai jamais pris le temps de raconter ici mes accouchements. Et avant que n’arrive N°3, j’ai eu envie de vous parler un peu de mes premiers accouchements, leurs différences ainsi que ce que j’en ai conservé…

Grand Bonhomme était attendu pour un mercredi. J’ai eu beau marcher, faire le ménage, cirer le parquet et faire les vitres les jours précédents, rien de rien ne se pointait à l’horizon. A partir du jour J, j’ai du aller tous les jours à la maternité pour monitorer le schtroumpf et savoir si tout allait bien. Le samedi suivant, le monitoring était toujours au top mais Mme Sage Femme m’a assuré qu’il fallait procéder au déclenchement parce que « à ce terme, ca ne sert plus à rien de le laisser dans le ventre. En plus, il peut mourir in utéro si le placenta ne joue plus son rôle! »… Sans commentaire.

Et comme vous vous en doutez, j’ai accepté le déclenchement. Même si je savais que ca mettait à mal mon idée d’accouchement physiologique.

A 14h, pose de la perf d’ocytocyne, poche des eaux percée, monitoring constant : c’est parti !

Après 2h, les contractions sont de plus en plus fortes. Comme je suis monitorée, je ne peux pas me lever et je ne peux pas marcher ou changer de position. Résultat, je sens les contractions plein pot et ca douille vraiment fort fort. J’ai l’impression d’avoir des coups de poignard dans les reins… une catastrophe ! Résultat, je finis par demander la péridurale.

Il faudra une bonne demi heure, voire plus, pour que Mr Anesthésiste vienne me poser la péridurale. Pour les innocentes nullipares, sachez qu’il ne vaut mieux pas regarder l’aiguille qui va arriver dans votre dos, ca risquerait de vous démotiver. Ensuite, la sensation de l’aiguille qui s’enfonce, c’est un peu comme de se faire visser un truc dans la colonne mais sans la douleur.

Une fois l’anésthésie en place, il faut reconnaitre qu’il y a de quoi bénir les avancées de la médecine :  plus aucune douleur. Je peux encore bouger mes jambes mais je ne les sens plus. Le problème, c’est que je ne sens vraiment plus rien, au niveau de mon bassin non plus. En plus, j’ai tendance à m’assoupir.

Résultat, quand vient le moment de pousser, je ne peux pas m’en rendre compte et c’est le monitoring qui indique aux sage-femmes le moment où je dois agir. En suivant leurs directives, il ne faudra que 2 poussées pour que Grand Bonhomme pointe le bout de son nez.

Il aura fallut 4h45.

Dans la foulée, après l’accouchement, j’ai fait une allergie à la péridurale : des gratouilles partout. L’anesthésiste m’a injecté un produit contraire mais j’ai enchainé par un malaise. Je me souviens d’avoir dit à Monsieur de tenir Grand Bonhomme parce que je sentais que ca n’allait pas fort. Quelques suées et la tête qui tourne…. Bref, pas le pied.

Après quelques minutes sous oxygène et la tête en bas, j’ai récupéré mon Grand Bonhomme, tout gris et frippé dans mes bras. Bizarrement, je me suis sentie Maman assez vite et la responsabilité qui en découlait ne m’a pas fait peur. Par contre, je n’avais aucune idée des angoisses et des peurs qu’en si petit nounours peut créer. Combien de fois à le regarder dormir et s’assurer qu’il respire  depuis ce jour…

Mes souvenirs de la maternité, c’est un manque de sommeil absolu : entre le réveil matinal pour le check-up santé de la maman, la visite du pédiatre à heure fixe, le bain obligatoire, les visites diverses d’amies et familles, spontanées ou prévues, les pleurs des autres bébés la nuit, les tétées innombrables… Au secours.

Etaler par dessus une bonne couche de conseils divers, variés et contraires de puéricultrices et sages femmes concernant l’allaitement, un pédiatre surstressant et désagréable, qui parce que Grand Bonhomme n’avait pas fait son méconium après 24h m’a imposé de lui administrer un suppo de glycérine… que j’ai caché dans ma table de nuit !, de continuel « on vous le prend pour la nuit? on lui donne un biberon de complément? », l’interdiction de porter bébé dans les couloirs (« on ne sait jamais, vous pourriez tomber! ») et l’absence de Monsieur de 20h à 8h du matin… Que du bonheur !

Ah oui, j’oubliais : en prime, on m’a volé mon lecteur MP3 et ma PSP…!

Bref, j’en garde un assez mauvais souvenir. Je sais que pour certaines tout se passe très bien mais il est probable que mes idées très arrétées sur certains sujets, mon caractère bien trempé et affirmé et l’assurance que j’avais pu prendre avec les bébés des autres au cours de ma petite vie m’ont donnés l’impression d’être constamment dans l’opposition et surtout dans la solitude.

Après 4 jours, et la pesée reglementaire de départ, j’ai été très contente de rentrer à la maison… pour commencer notre vie à 3 !

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– T’es déjà rentrée? Mais t’as accouché quand?
– Hier.
L’air de rien, ca fait son petit effet. De l’étonnement à l’incompréhension, en passant par l’inquiétude, j’ai eu droit à tout. En effet, pour l’instant, de mon entourage, je suis la seule à avoir vécu cette situation : j’ai accouché en « plateau technique ».
Petite explication : C’est un accouchement qui se veut le plus naturel possible, donc, sans péridurale et sans intervention médicale sur la mère ou l’enfant (épisiotomie, aspiration, etc.), assisté d’une sage femme seulement, mais dans une structure hospitalière pour le cas où…
Le respect total de la physiologie de l’accouchement naturel permet de rentrer à domicile dans les heures qui suivent l’accouchement, avec un suivi des suites de couches par une sage femme à domicile.
Une alternative à l’accouchement à domicile (AAD), la sécurité en plus.
Encouragements avant la naissance :
– sans péridurale ?
– ben, oui, je voudrais vraiment vivre mon accouchement et sentir le bébé passer.
– c’est ce qu’on dit mais tu finiras par faire comme tout le monde, tu la prendras la péridurale !
(merci beaucoup)
Réactions après la naissance :
– tu es rentrée trop tôt.
– (ah bon ?) mais puisque je me sens bien…
– Mais on se repose plus à la maternité.
-(ah bon ?) je ne suis pas persuadée que se faire réveiller à 6h du mat’, être obligée de respecter les rythmes de l’hôpital, être privée de sa famille lors de pleurs et des tétées de nuits et imposer à Monsieur de se déplacer matin et soir soient particulièrement reposant…
– Mais ca va aller trop vite pour Grand Bonhomme. Il aurait plus de temps pour s’y faire en allant te voir à la maternité.
– (ah bon ?) il a quand même eu 9 mois pour se préparer ! et puis être séparé de sa maman à cause du Petit Frère n’est peut être pas la meilleure prise de contact possible.
Ca fait plaisir, hein ?
Mon bonheur : quelques heures après mon accouchement, j’étais de nouveau installée dans mon canapé, devant ma télé, avec mes deux Bonhommes et Monsieur à mes cotés. J’ai pu bercer Petit Bonhomme sur le balcon lors de pleurs de nuit (et pas dans les couloirs sordides d’un hosto) et avoir droit à des croissants et des fleurs dès le lendemain.
Si c’était à refaire, j’y replongerais avec encore plus de confiance. D’autant que la réussite de l’opération a fait taire quelques critiques et convaincu quelques personnes. S’il y a une prochaine fois, j’aurai peut être droit à de vrais encouragements !

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