Aujourd’hui, un livre spécial maman, qui m’a été offert par Soeurette, certainement convaincue de la nécessité d’alerter la “Super Maman qui gère tout à 100% et 24h/24” que je suis, des dangers vers lesquels je me précipite :
La fatigue émotionnelle et physique des mères – Le Burn-out maternel par Violaine Guéritault.
Ce livre traite notamment des conséquences de la fatigue et du stress répété sur l’état phsychique des mères. Je vous cite notamment quelques causes de stress (parmi beaucoup d’autres) conduisant au burn-out :
– surcharge de travail (comme préparer à manger et faire le ménage et lancer la lessive et lire une histoire et passer à la pharmacie…),
– absence de reconnaissance pour le travail accompli (ben oui, c’est normal, c’est vous la maman ! ),
– contrôle limité des situations (vous ne pouvez effectivement pas toujours ligoter votre Bonhomme sur sa chaise, ni garder vos deux yeux pointés dans sa direction ! )
– …
On y apprends que le “burn-out” progresse en trois étapes :
– on constate tout d’abord un épuisement émotionnel et physique : comme son nom l’indique, cette étape correspond au moment où la fatigue prend le dessus sur tout. La maman ne se sent plus le courage de rien, n’a plus d’énergie. Elle est usée et “n’en peut plus”.
– vient ensuite la depersonnalisation ou distanciation : La maman prend de la distance par rapport aux évènements pour éviter d’en subir les conséquences directes. C’est par exemple à ce stade qu’on laisse un bébé pleure tout en s’occupant à autre chose, ou qu’on laisse deux ados se battrent sans chercher à les séparer. On baisse les bras.
– arrive enfin le stade final : le reniement des accomplissements passés, présents et futurs. Ici, la maman s’approche de la dépression et a bien souvent l’impression de ne rien faire de bien et de ne servir à rien. La maman minimise ses compétences, ses capacités et la mesure de ce qu’elle fait.
Cet état ultime est bien souvent nommé “dépression post-partum”. Les conséquences ultimes peuvent être extrêmes, comme les violances envers les enfants ou même les enfanticides. L’auteur reprend alors le cas d’Andrea Yates (dont nous parlait La poule pondeuse hier) pour illustrer les causes pouvant conduire à cet étape ultime.
Il est important de noter que l’entourage bienveillant et le soutien physique, dont peut bénéficier une maman, quelque soit le poids de sa charge, est essentiel à son bon équilibre psychologique.
Tout ceci est vraiment bien expliqué et détaillé dans le livre. Il y a même un chapitre destiné aux papas.
Mon avis : un bon livre, qui éclaire nos vies de maman avec un regard assez juste et qui propose des explications à nos comportements. C’est un bon moyen d’ouvrir les yeux sur ses propres actes pour savoir si l’on entre, ou non, dans la progression du burn-out. Pourtant, je trouve l’ensemble assez redondant, les mêmes idées sont expliquées plusieurs fois et je pense que le livre est un peu long pour ce qu’on en retire.
Donc, à lire, si vous vous sentez plûtôt sur la mauvaise pente, ou si vous vous sentez souvent débordée et dépassée par les évènements.