Cette fois ci, Mesdames, nous allons parler de choses sérieuses. Non pas que tous mes fabuleux articles précédents ne soient pas captivants, bien au contraire, mais là, on s’attaque à du lourd : Les relations Maman Nashii-Grand Bonhomme. Oui, vous voyez déjà le tableau, ca va être long et compliqué.

Depuis qu’il est né, mon Grand Bonhomme nous a montré un caractère assez affirmé et des réflexions assez matures pour son âge. Pas simple à gérer tous les jours mais nous avions fini par nous y faire. Sauf que depuis quelques temps, ca tourne au grand délire.

D’abord, il nous répond pour tout et n’importe quoi, n’obéit plus et n’accepte aucune remarque. L’adolescence avant l’heure. Difficile dans ces conditions de réussir à le faire manger ou à ranger.

Ensuite, il oppose à la moindre contrariété une crise et des hurlements, ce qui est déjà assez chiant en soi. Et j’avoue être assez liquéfiée et morte de honte lorsqu’il me fait ce genre de crise devant la porte de l’école en hurlant “je veux pas rentrer avec toiiiiii!”. Imaginez un peu la tête du gardien qui se demande si je suis vraiment sa maman et si je n’essaie pas de l’enlever. Grand (immense) moment de solitude.

Des petits monstres comme ça, je suis sure que vous en connaissez et ca ne vous affole pas. Quoique.

Ce qui m’angoisse nettement plus, c’est quand, après avoir expliqué que :  “Non, tu ne peux pas rester tout seul dans la rue / dans la voiture / dans le couloir parce que c’est dangereux. Quelqu’un de méchant pourrait venir et t’emmener loin pour te faire du mal. Donc, tu rentres et tu restes avec nous”, la réponse que j’entends est : “Si, je veux rester tout seul et que quelqu’un m’emmène pour me faire du mal” ou “Je veux plus vivre avec vous, t’es pas ma famille”… ben j’en reste dans voix.

Comment un tout petit loulou comme ca peut’il penser à se faire du mal ?  Qu’est ce qui peut bien motiver son intention? Car ce n’est pas faute de lui expliquer que je ne peux pas accepter qu’il soit en danger parce que je l’aime fort et tout et tout, hein?

Alors Monsieur et moi, on s’est penché sur le problème en le retournant dans tous les sens. En y réfléchissant un peu, on s’est dit que l’école + les absences de Monsieur +  l’organisation quotidienne qui a changé du fait de la rentrée +  moins de temps à lui consacrer, ca donnait un mélange détonnant. Et qu’à priori, il cherchait probablement à capter notre attention pour se faire remarquer. Ou nous punir de ne pas assez nous occuper de lui.  Donc, première solution : lui accorder plus de temps ! Mise en application immédiate.

Ainsi, depuis le début de la semaine, j’ai changé mon organisation. D’abord je couche Petit Bonhomme avant Grand Bonhomme, ce qui me laisse un peu plus de temps pour lui tout seul. Ensuite, je m’efforce (oui, ce mot est nul dans ce contexte!) de lui consacrer le temps que nous avons ensemble, sans ranger, débarrasser la table, préparer les sacs du lendemain, passer le balai, etc…  Alors, j’espère vraiment que cela marchera, parce que, en contrepartie, cela signifie que je dois faire toutes ces petites choses accessoires mais indispensables après qu’il soit couché et cela retarde d’autant plus mon heure de sommeil à moi…  qui tourne autour de minuit. Déjà que je suis crevée. Pfff…

Notez d’ailleurs que cela explique également mon manque de temps pour le blog et la blogosphère en général. L’ordinateur, lui, est resté éteint tous les soirs de cette semaine. Ce qui je pense, ravi Monsieur, qui trouvait que j’y passais trop de temps… Et c’est pourquoi mes billets sont maintenant rédigés pendant ma pause repas, au travail. Je ne vois pas trop comment faire autrement, surtout que je n’ai absolument pas envie de fermer le blog (avec tout ce que j’ai encore à vous dire, non non non ! ), ma parenthèse à moi perso Nashii sans Maman.

Deuxième solution si la première ne donne pas de résultat : consultation chez le pédopsychiatre.

C’est une solution que je n’avais pas envisagé immédiatement, trouvant la démarche assez “médicale” et pas assez “éducative”. Mais l’idée fait son chemin car sur certains points, je me trouve assez incompétante – mais peut on parler de compétance maternelle…? On dit toujours qu’il n’y a pas de mauvais enfants mais des mauvais parents. J’en suis venue à me demander si je dois me classer dans les “mauvaises mères” puisqu’il est nécessaire de faire appel à un professionnel pour retrouver un peu de sérénité. Super Nanny y pourrait elle quelque chose???

Et chez vous, c’est plutôt “Pays desBisounours” ou “Guerre des Mondes”?? Faites un effort, rassurez moi. S’il le faut, mentez !

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Je ne sais pas si cela vient de l’absence de Monsieur, de la crise des 2 ans, de l’arrivée de Petit Bonhomme, de moi peut être (oh, il faut savoir se remettre en cause !)… Dans tous les cas, je traverse une phase très difficile avec Grand Bonhomme. Oui, vous pouvez dire « moi aussi », je vous crois.

Tout d’abord, c’est Non tout le temps. On a même complètement dépassé le stade du Non argumenté. Maintenant, c’est Non. Juste Non. Comme si c’était devenu une évidence. Mais tout irait pour le mieux (ou plutôt pour le moins pire) si tout le monde (Nounou, Mamie, Papa, etc) avait le droit à ce traitement de faveur. Hélas non (encore ?!?). Y’en a que pour ma pomme ! Et ca, c’est vraiment rude.

Mais comble du comble, je découvre tout les jours que « ailleurs, c’est mieux ». C’est raide à avaler. Nous en parlions récemment chez e-zabel où j’avouais que donner le bain restait pour moi un plaisir, que je ne cédais pas à SuperNounou. C’était sans compter sur notre sortie de vendredi dernier, où Super Nounou donna son premier bain à mes Bonshommes. Et dès lundi « Dis Maman, est ce que c’est Super Nounou qui donne le bain ce soir ?… c’est mieux quand c’est elle ». Put*** les boules.

Ca m’a donné un coup au moral, je ne vous dis pas comment ! Super Nounou fait mieux à manger, donne mieux le bain, lit mieux les histoires… Et bizarrement, avec elle, jamais de colère, de cri, de hurlement… C’est dur d’être Maman. Espèce d’ingrat, va !

[…]

Ouais, aujourd’hui, j’ai pas envie de sourire. Et c’est suffisamment rare pour être signalé.

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Il parait qu’on y passe tous… et pourtant, on pense tous pouvoir être épargnés. Ca arrive vers 2 ans. Voilà, moi, je suis en plein dedans : la crise du non de Grand Bonhomme !

– Viens, on s’habille.
– Non.

– On va au parc?
– Non.

– Mange un peu de légumes, s’il te plait.
– Non.

– Attend deux minutes s’il te plait.
– Non.

– Tu vas dormir?
– Non.
– Tu vas au lit.
– Non, non et non.
– Si, tu vas au lit !
– NNOOOOONNNNN!!!!!

Arrrhhhhhgggggg ! Ou comment rester zen avec une opposition virulente et active à chaque minute, chaque seconde de toute le journée. Ca sent le pétage de plomb, moi, je vous le dis !

En cherchant un peu, on lit qu’il faut laisser passer la crise, sans s’énerver (facile à dire, hein?) et qu’il faut accepter la rébellion de son enfant comme l’expression de ses différences et de son individualisation (waouh), tout en maintenant les limites qui l’aident à se construire. La théorie, c’est toujours simple et jolie. La pratique, c’est déjà moins facile et beaucoup plus folklorique.

D’abord, moi qui voulais bannir les cris et les haussements de voix de mon mode d’éducation, c’est raté. Quelque soit la question posée ou le sujet abordé, soit il répond “non” systématiquement, soit il est carrément indifférent et ne répond pas (le must !). Du coup, je ne sais comment me faire entendre à part en haussant le ton. Bref, c’est dramatique, j’ai l’impression d’être une vieille mégère grincheuse.

Ensuite, moi qui voulais bannir la punition de mon mode d’éducation, c’est raté, aussi. J’avoue que face à 90 cm de blocage pur et dur, assis par terre, je ne sais pas comment faire que de le porter vers le lieu requis… La punition, chez nous, c’est assis sur un petit banc dans sa chambre pendant un temps déterminé (jusqu’au repas, jusqu’à la sieste, jusqu’au retour de papa…). Et pourtant, l’effet est nul.

Ah tout de même, j’arrive à quelques résultats en étant plus têtue que lui. Ben oui, si Grand Bonhomme a un caractère bien trempé, il faut dire qu’il le tient de sa Môman. Les chiens ne font pas des chats. Du coup, si j’arrive à lui demander ce que j’attends jusqu’à ce qu’il s’exécute, même si ca doit prendre une heure de larmes et de pleurs, il retient la leçon, un peu. C’est déjà le cas pour le rangement des jouets. Chaque chose en son temps.

Enfin, si vous avez des trucs magiques qui marchent, je suis toute ouïe !

 

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