Compte tenu des difficultés de communication que nous avions avec Grand Bonhomme, je l’avais emmené voir une psychologue conseillée par ma pédiatre, mais l’expérience m’avait grandement déçue : Grand Bonhomme était encore plus dur qu’avant.

Pourtant, et malgré toute ma bonne volonté, la situation ne semblait pas vouloir s’améliorer. Aussi, je suis retournée voir la pédiatre qui m’a donné un autre nom.

Me revoilà donc un samedi matin, de retour dans un de ces cabinets que je redoute tant, à étaler une fois encore toute ma vie et celle de mon Grand Bonhomme, à grand renfort de mouchoirs en papier. A l’issue de cette première séance, Mademoiselle C. nous proposait une nouvelle séance avec une partie en tête à tête avec mon loulou. Toute confiante, je suis revenue le samedi suivant main dans la main avec mon Bonhomme pour retrouver Mademoiselle C. Et là, le drame. Impossible pour mon Grand Bonhomme de me lacher la grappe. Il refuse le tête à tête et finit par se terrer sous ma chaise. Autorité, douceur, chantage, j’essaie tout, rien n’y fait. Cette fois ci, c’est Mademoiselle C. qui, bien embarassée, me propose d’aller voir une de ces collègues « qui pourra mieux vous aider ». Les boules. Mais OK.

2 jours après, comme si le cas nécessité une urgence absolue, rendez vous est pris avec Madame E. Et rebelotte : explications 3615Mylife, mouchoirs, snif, snif, etc… Premier contact, elle est vraiment très gentille, douce et sympa. En plus, pendant que je raconte mes misères, elle laisse Grand Bonhomme jouer avec ses voitures. Très bon point pour elle. Grand Bonhomme la trouve gentille. Il est même d’accord pour revenir faire une séance en tête à tête. Waou, je n’en reviens pas.

Dès lors, Grand Bonhomme a commencé les séances à raison d’une par semaine. Elle m’a expliqué qu’elle ne pourrait pas me dire dans le détail ce que Grand Bonhomme lui raconte, afin de ne pas rompre la confiance qu’il peut avoir en elle, mais qu’elle réaliserait une analyse de son comportement et de son caractère. Après 5 séances, elle nous a rendu ses conclusions : gros manque de confiance en soi. A vrai dire, l’habitude qu’il avait pris de déchirer ses dessins en criant « pas beau! » m’avais un peu mis sur la voie mais il est bon de se voir confirmer mes soupçons.

Elle a donc travaillé spécifiquement ce point là et je dois avouer que depuis, plus de dessin déchiré, plus de refus de faire parce que « j’y arriverai pas! » et globalement une amélioration notable de son comportement. Est ce que le fait qu’il grandisse? Je pense que ca joue également mais je reste persuadée que l’intervention de Madame E. nous a été d’un grand secours.

Et maintenant? Elle nous a proposé de lui faire réaliser un test de précocité car il semblerait que Grand Bonhomme soit un peu en « avance » pour son âge et que nos rapports difficiles viennent aussi du fait que ses sentiments sont en décalage avec son esprit et qu’il n’arrive pas à gérer tout cela. Nous sommes en train de la faire. Les conclusions nous seront rendus après les vacances de la Toussaint.

Mais pour celle qui hésiterait, le passage « psychologue » peut vous aide, à condition de trouver celui qui vous convient.

N.B. En terme de tarif, elle demande 50€ pour 45 min. Alors oui, c’est cher mais quel est le prix de la sérénité et de la paix familiale ?

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La théorie, c’était hier. Aujourd’hui la pratique :

Concernant l’écoute active, je ne suis pas encore une championne et j’ai parfois bien des difficultés à me retenir de souffler une solution plutôt que d’encourager l’autonomie.

Par exemple : « Je ne trouve pas mes chaussures!
– Tu as cherché tes chaussures et tu ne les trouves pas
– Non.
– Non, tu n’as pas trouvé tes chaussures et tu les voudrais.
– Non.
– Mmmmm…  (cette possibilité de réponse est proposé par Gordon)
– Mais je ne trouve pas mes chaussures !!! »

Et ca peut tourner en boucle pendant un moment, donc finalement, je dis « As tu cherché dans le placard de l »entrée? » et hop il obtient la solution ! Mais je ne pers pas espoir…

Un des points très positif de ce discours est que j’ai vraiment fait une croix sur les réponses tranchées envers Grand Bonhomme, surtout lorsqu’il est très raleur, voir, en « crise », je prends vraiment le temps d’aller tout au fond de ce qu’il a sur le coeur, de façon à bien comprendre ce qui motive ses hurlements et ses rejets. Je ne sais pas encore si ca lui fait du bien, ou si ca fait du bien à notre communication mais je suis certaine que ca me fait du bien, à moi: je suis vraiment ravie de ne plus hurler ou contrer ou me battre, je vais dans son sens et en général, l’opposition et la colère se calme. Ca, c’est chouette.

Pour la deuxième étape de la méthode, je suis très emballée par les messages-je.Je trouve qu’il est simple de dire « Je ne peux pas supporter d’être interrompue par vos cris quand je suis au téléphone » plutôt que « Mais tais toi : Je téléphone!!! ». Ce serait mentir que de vous dire que ca fonctionne du tonnerre mais, quitte à ce que ca ne fonctionne pas (:-)), je trouve plus sain d’exprimer mes sentiments plutôt que de donner des ordres à tout va. Je suis vraiment persuadée que personne (et surtout pas un enfant) n’est fondamentalement méchant et chacun reste enclin à satisfaire et faire plaisir à ses proches. Mais tout comme pour l’écoute active, l’âge de l’enfant est une limite à la mise en oeuvre de la méthode. Par exemple, quand l’enfant tape, une phrase telle que « J’ai mal! » (plutôt que « Tu n’as pas le droit de taper! ») reçois souvent en réponse un regard bovin genre « Et alors? »…

Enfin, le point crucial de la méthode Gagnant-gagnant est la capacité des différents intervenants à élaborer une solution originale acceptable par tous. C’est un point particulièrement difficile pour les enfants, surtout lorsqu’il s’agit d’un conflit parents-enfants. Une fois encore, concernant les plus petits, c’est au parent de réaliser l’essentiel de la démarche tout en s’assurant que la réponse satisfait aux besoins de chacun.

Je suis vraiment contente d’avoir découvert cette méthode de communication et les résultats que j’obtiens aujourd’hui sont, à mon goût, très encourageants.

Cela signifie par exemple, que, lorsque mes Bonshommes se battent pour un tricycle, je dois intervenir, non plus, pour compter le temps d’utilisation de chacun martelé de « Il faut partager! » ou « Chacun son tour! » mais plutôt d’un « Petit Bonhomme dit qu’il veut le tricycle (en fait, il râle en tirant sur le guidon!), peux tu trouver une solution à cette situation qui le satisfasse? »
– …???
– Penses tu que lui trouver un autre jouet qu’il accepterait d’utiliser pendant que tu prends le tricycle vous satisfairait tous les deux? »… Je vous jure, j’ai essayé ! Ca fait un peu bizarre au début mais je ne peux m’empêcher de penser que je travaille sur le long terme.

En complément de tout cela, et comme l’indique Gordon, j’essaie d’appliquer cette solution dans mes relations avec Monsieur également. Au lieu de « Tu pourrais ranger tes chaussures! », je dis « Je viens de tout ranger, ca m’ennuie beaucoup de voir que tout est à refaire… ». Avant, je passais pour une râleuse, maintenant, on dira que je suis ronchon ! Mouais…

Enfin, je tiens à  noter que l »un des points un peu négatif de la démarche, et Gordon en fait également mention, c’est que, si Monsieur ne se donne pas la peine d’appliquer lui aussi la méthode, on constate facilement un décalage de langage.

Grand Bonhomme hurle en pleine nuit :
Moi – Tu es en colère.
Lui – Arrête de hurler !
Moi – Tu as mal quelqe part?
Lui – Arrête de hurler !
Grand Bonhomme (dans son délire) – je vous aime plus, vous êtes vilains
Moi – Tu est en colère après nous.
Lui – Ben, si tu trouves qu’on est vilain, c’est pas la peine de nous appeler en pleine nuit !

Notez bien que ni l’un, ni l’autre des deux systèmes de réponse ne calme la colère dans ce cas précis, simplement, on se rend bien compte que ce sont deux dialogues séparés et parallèles et non plus une conversation à trois, voir à 2 +1. Bref, faut peut être voir à s’entendre un peu sur la question au risque d’être tout déboussolé le moment venu.

Et vous, Gordon, ca vous inspire quoi?

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Dans la série « Maman Nashii apprend à éduquer ses enfants », je vous présente LE Gordon. Oui, on peut dire « le » rapport au fait que toutes les âmes bien pensantes vous le conseillent haut et fort. Et dire que j’ai attendu que Grand Bonhomme ait 2 ans pour l’acheter et 3 ans pour le lire ! Et donc, tout comme la semaine dernière, aujourd’hui encore, j’ai plein de chose à vous dire. D’ailleurs, j’en ai tellement que je vais en garder un peu pour demain.

Pour commencer, je vous conseille d’aller lire ce que La Poule en dit. Oui, je sais, c’est facile mais rien ne sert de faire une mauvaise copie…

Ceci étant, je reviens ici sur quelques points de la méthode qui m’ont interpellés.

En premier lieu, Gordon nous conseille de répondre à la question : »Qui a un problème?« . Les réponses possibles étant 1. l’enfant seul, ou 2. le parent seul, ou 3. les deux. Et l’air de rien, cette question est très importante. Cela signifie notamment qu’il faut prendre soin de ne pas créer ou matérialiser de problème là où il n’y en a pas. Par exemple, votre fils ne veut pas s’habiller quand il reste à la maison le week end. Si vous acceptez la situation en l’état, et en parallèle, si elle n’interfère pas avec vos propres besoins, ce n’est pas un problème. Ca ne veut pas dire qu’il faut dire oui à tout, ca veut dire qu’il faut accepter tout ce qui vous semble A VOUS acceptable. Cette démarche impose de prendre un certain recul par rapport à la situation et de cesser d’être sur le dos de l’enfant, constamment à l’aiguillonner, alors que finalement, tout le monde s’en fiche (enfin, surtout lui et vous). Cette réflexion a vraiment fait évoluer ma vision de la relation à l’enfant. Je me rends compte que je dois être moins chiante qu’avant.

En théorie :

1. Lorsque l’enfant a un problème, il est conseillé de pratiquer l’écoute active, c’est à dire la reformulation. En apparté, j’en profite pour signaler que cette méthode de communication est enseignée dans les entreprises comme la mienne comme une démarche de management transversale. L’intention est de s’assurer et de faire savoir à autrui qu’on a bien compris le message en le répétant différemment. Cela permet notamment de laisser l’enfant exprimer ses sentiments et surtout, en ne lui proposant pas ou imposant pas de solution, cela l’encourage à en chercher seul. En pratique, cela nécessite de prendre le temps d’aider l’enfant dans sa recherche au lieu de lui livrer la solution en direct, ce qui est parfois tellement plus simple et rapide, surtout quand 24h par jour ne vous suffise déjà pas. Ceci étant, il parait que cela porte ses fruits avec le temps. C’est un investissement à long terme.

2. Lorsque l’adulte a un problème, il faut exprimer alors pleinement ses sentiments par des messages-je. Je pense que nous touchons ici une des difficultés des propositions Gordon, notamment quand on s’adresse à des enfants en bas âge et donc, suffisamment égoïstes pour ne pas s’impliquer dans la résolution d’un problème qui n’est pas le leur. De fait, quand je dis « je suis vraiment lassée de ranger constamment tes jouets! », je crains que le message ne touche pas précisément sa cible… J’ai espoir que, l’âge aidant, nous parvenions à plus de communication.

3. Lorsque les besoins des deux parties sont en opposition, il faut que chacun exprime clairement ses besoins et ses restrictions (toujours par des message je), puis que toutes les solutions possibles soient exprimées. Enfin, la délibération du groupe doit permettre de choisir l’une de ces solutions ou d’en élaborer une nouvelle, qui doit, dans tous les cas, satisfaire tout le monde. C’est la méthode Gagnant-Gagnant.

En théorie, je dois vous dire que je suis beaucoup plus en phase avec cette méthode de communication qu’avec celle d’Aldo Naouri (qui préconise d’ailleurs clairement la  méthode n°1 Parents Gagnants.) Il me parait tellement plus naturel d’encourager la communication et créer la motivation par la discussion plutôt que par l’ordre imposé ! Les explications qui accompagnent le bouquin sont vraiment importantes, non pour la compréhension de la méthode (qui est relativement claire à expliquer) mais pour sincèrement s’impégner des fondamentaux.

A part cela, je pense qu’il faut savoir que les dialogues sont assez surréalistes et très « Pays des Bisounours ». Outre la traduction franco-canadienne, parfois « décalée », c’est plutôt l »hyper gentillesse des paroles citées qui étonne : « Je ne peux pas me reposer lorsque quelqu’un me monte sur les genoux ». Chez nous, c’est plutôt « J’en ai ras le bol  que tu me monte dessus! »

Tout cela additionné du sentiment que « ca marche à tous les coups », difficile à avaler. D’après Gordon, rares sont les cas où l’enfant ne s’exprime pas pleinement pour peu que la communication soit correcte. Ca parrait un peu trop beau pour être vrai.

En pratique et compte tenu des résultats médiocres obtenus par l’autorité, j’ai choisi de mettre immédiatement en application les préconisations de Gordon. Et je vous en parle demain !

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Préparez vous, aujourd’hui, c’est long et lourd. Parce que je voulais vous donner, pas seulement un simple commentaire sur le livre mais bien une lecture plus poussée sur l’approche éducative qui y est proposée, en tant que réponse à mes problèmes du moment.

Ce bouquin m’a été prété par une collègue, il y a maintenant 2 ans de cela et comme vous pouvez le constater, il m’aura fallu trééééés longtemps pour le lire. J’en avais commencé quelques pages et je me suis vite arrêtée car le style n’est pas très engageant.

 « La vie en société exige en effet de chacun qu’il se plie à un certain nombre de règles et qu’il les fasse siennes. C’est le principe de toute éducation. On s’en est singulièrement écarté.

Mais avant tout chose, il faut savoir ce qu’est un enfant, ce qu’il lui faut vraiment pour devenir adulte, comment se comporter avec lui. et surtout comment, dès les premières années qui sont décisives, exercer au mieux le difficile métier de parent. »

La première partie du livre est consacrée à une explication de la psychologie de l’enfant, et même du bébé, sa relation à la mère, au père et à la vie.

En résumé hyper rapide – toutes mes excuses à l’auteur :-), je vous le fais comme je l’ai compris et ce que j’en ai retenu :

En terme de message concret, il faut noter que l’enfant est « connecté » à sa mère de manière invisible et comprends ce qu’elle dit, non par les mots qu’elle prononce mais par son expression « non verbale ». Donc tout message à destination de l’enfant, doit transiter par la mère. A vous d’essayer.

Ensuite, un des moments clés de l’évolution de l’enfant est le moment critique où il prend conscience qu’il est un être différencié de sa mère. Il prend alors la mesure de sa propre mort et va ensuite passer le reste de son temps à la contrer (sa mort et sa mère), notamment en imposant sa toute puissance en retour. Il cherchera toute sa vie à retrouver son état fusionnel passé, avec sa mère. Donc éduquer un enfant, c’est l’aider à accepter sereinement sa propre mort à venir, de façon qu’il ne soit pas constamment dans un esprit de rebellion, de domination et de conquête. C’est pas du gateau.

Pour cela, il faut que le père affirme son rôle – déterminant – puisqu’il est, symboliquement, l’objet de la rupture entre la mère et l’enfant (oedipe quand tu nous tiens!). Ainsi, éduquer un enfant se fait forcément par le respect de la hierarchie, de la figure parentale et de l’autorité. Je vous mets un passage qui m’a marqué à propos de la différence entre « eduquer » et « séduire » :

« Les deux mots sont en effet construits sur le radical latin ducere qui veut dire « tirer à soi », « construire », lequel a donné ducare, « élever ». Ducere est forgé sur le radical « dux », lequel veut dire « chef ». Educere laisse entendre un rapport d’échange avec le chef, l’idée de chef, voire l’exemplarité qui s’en dégage. En revance, seducere, introduit par le préfixe « se » qui signe la séparation, la mise à l’écart, laisse entendre le contraire, c’est à dire une mise à l’écart de l’exemplarité de cette idée de cher. » Bref, nous sommes condamnés à nous faire détester de notre prégéniture…

Enfin, et pour notre plus grand malheur à tous, il se trouve que l’éducation que l’on donne à ses enfants transpire de son propre vécu, et tant, qu’il serait certainement préférable d’envoyer les parents et non les enfants ches les psy quand un problème survient !

Une fois passée cette  lourde partie  théorique, nous attaquons la deuxième partie, beaucoup plus « pratique », une série de bons plans applicables au quotidien. Notez que parmi les théories d’éducation qui me plaisent bien, il y a le rejet de la fessée et de tous chatiments physiques, de l’humiliation. Il est indiqué qu’il faut éviter les punitions et se contenter autant  que possible de « réprimandes ».

Cependant, parmi les points qui m’ont moins plus, je vous donne en vrac la suppression du doudou avant 2 ans, la fin de l’allaitement à 9 mois, le refus de l’éducation sexuelle, le rejet de la nudité, l’interdiction des bains communs… Toutes les explications du Docteur sont détaillées dans le livre mais ca ne m’empêche pas de ne pas être d’accord ! Je trouve ses démarches trop tranchées d’autant que, imposer des privations et des frustations alors que tout roule sans contrainte (genre, le doudou…), c’est pas trop mon truc.

Tous les autres points sont par contre, et c’est une  bonne chose, des sujets de questionnement, surtout quand on est en plein doute…

Ce qui me dérange le plus, c’est la démarche selon laquelle les décisions qui sont prises, ne sont pas explicités à l’enfant. Il s’agit d’ordres affirrmés, de décisions arbitraires, et puis c’est tout. Partant du fait qu’un enfant s’adaptera toujours à ce que ses parents lui imposeront et qu’il doit apprendre le respect de la hierarchie. Donc tu fais ce que je te dis même si tu donnes ton avis et que tu n’es pas d’accord et ensuite, si j’ai envie, je t’explique pourquoi je t’ai demandé de le faire. Personnellement, je ne fais jamais les choses (surtout quand je ne suis pas d’accord) sans qu’on m’ait expliqué pourquoi, même si c’est une demande de mon chef. Sinon, j’ai franchement l’impression d’être un larbin !

En apparté, j’ajoute ici une parenthèse à propos du couple. Je ne pensais pas que le couple de parents, non pas en tant que parents mais en tant qu’amoureux avait son importance. Pourtant, il semblerait que la symbiose du couple se traduit au niveau de l’enfant. Un couple heureux en amour serait donc plus enclun à réussir son éducation (oedipe, l’enfant, la mère, vous me suivez toujours?). Cela signifie que lorsqu’avec Monsieur, ca se passe mal, les loulous en profitent pour dérailler et du coup, Monsieur et moi, on s’engueule encore plus, et on tourne en rond !

Mon avis :  je ne sais pas encore si je suis d’accord avec ce que Naouri explique. Peut être que le coté « commandant » me choque et que je ne saurais pas vraiment comment l’appliquer, même si ca marche peut être. Pour l’instant, je n’ai pas envie d’essayer comme ca. Dès que j’essaie d’être franchement stricte, le résultat est catastrophique puisque Grand Bonhomme se braque complètement.

Un des points positifs cependant est le fait que « rien n’est jamais perdu« . Aussi, s’il est encore possible de modifier l’éduction d’un garçon de 16 ans, tout espoir n’est pas perdu pour mon Grand Bonhomme de 3 ans, malgré nos multipes erreurs…

Parmi les poins négatifs, je dirais qu’il y a un paquet de trucs pratiques mais franchement, le coté « que faire quand un enfant ne veut pas se coucher », « laisser un peu pleurer bébé quand il se réveille le nuit »… sont des infos déjà vues. Quand je lis ce genre de livre, j’attends toujours la réponse à « que faire quand votre enfant se roule par terre dans les magasins ou refuse d’avancer en hurlant dans la rue » et pour ca, point de réponse. C’est désespérant.

Enfin, une des idées qui me questionne encore, c’est le regard un peu différent qu’apporte Naouri sur la femme, à la fois mère et épouse. Il explique d’un point de vue biologique le manque de désir de la femme devenue mère : le seule fait de s’occuper d’un enfant suffit à déclancher une sécrétion d’ocytocine, hormone également sécrétée lors de l’activité sexuelle. Ok. Mais il ajoute :

« Ce n’est pas faire insulte à une femme que de lui dire au  besoin en insistant, l’envie que l’on a d’elle. Ce n’est pas non plus lui faire insulte que de la convaincre de se prêter à l’accouplement quand on la sait, de surcoît, parfaitement capable d’en recueillir pour elle-même un certain plaisir. C’est, en revanche, un mauvais service à se rendre et à lui rendre que d’attendre qu’elle éprouve un désir suffisant pour demander elle-même un union dont elle risque de n’avoir pas de sitôt la moindre envie tant elle est comblée dans son corps par ce que lui apporte son enfant. »

Bon, ben, ca, vous en faites ce que vous voulez…

Et vous, Naouri, vous connaissez? Parce qu’il a écrit pleins d’autres bouquins !

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Grand Bonhomme est de retour de chez Papi et Mamie et finalement, j’ai l’impression que tous les progrès que nous avions enregistrés avant son départ, sont réduits à néant. Peut être la dégustation de glaces, de gaufres, les sorties à la ferme et autres plaisirs enfantins ont-ils nui aux nouvelles règles que j’ai essayé de mettre en place ? C’est fort probable.

Hélas, je passe encore pour la vilaine maman lorsque je donne des ordres, en espérant naïvement qu’ils soient suivis à la lettre. Quelle bécasse ! Et à nouveau ces deux derniers jours, j’ai du subir des colères et des cris, des hurlements et des coups. De quoi démotiver même les plus ambitieuses.

Ces moments de déchirements nous questionnent.

Pourquoi ces expressions réactionnaires ne sont elles déclenchées qu’après une de Mes demandes et non avec Monsieur, Papi, Nounou ou d’autres ? De l’avis général, il s’agit d’une réaction d’émancipation par rapport à la Mère. Ok, sur ce point, je suis d’accord. Sauf qu’il est nécessaire qu’il accepte tout de même un minimum d’autorité parce qu’il n’a que 3 ans. Ben ouais.

Pourquoi n’arrive t’il pas à exprimer son refus autrement que par des hurlements? Il pourrait au choix, pleurer, faire la gueule, se murer dans un profond silence… il y a pourtant plein de possibilités. Au lieu de ca, nous subissons l’humiliation ultime de l’enfant qui se roule par terre en braillant. Au-delà de vos pires cauchemars.

Une conclusion cependant : c’est de notre faute. Nous avons forcément du « merder » quelque part sur le chemin de l’éducation parfaite. Là où nous lui laissions des chemins d’autonomie, il devinait des autoroutes de liberté.

Parmi les solutions proposées pour arrêter une crise en action, et déjà testées par nos soins, il y a

laisser faire, ignorer, ca va passer. C’est faux. Ca ne passe pas, ca peut durer plusieurs très longues minutes, voire plus et quand il faut avancer, aller quelque part, passer à la caisse, monter ou descendre de la voiture,… attendre a ses limites.

parlementer, chercher le compromis, voir faire du chantage. Inutile, ca ne sert à rien. Il n’entend pas, ne comprend pas, ne répond pas. Il est bloqué en mode « rage et hurlement ». De quoi vous laissez bouche bée.

proposer une diversion. Mouais, si vous arrivez à le convaincre de rentrer à la maison sans s’égosiller, en prétextant qu’il aura une belle histoire ou qu’il pourra regarder la télé, c’est marquer son mode de communication comme acceptable et récompenser. Alors là, pas d’accord.

donner une fessée. C’est la version « ancienne école ». Qui n’a pas entendu dire, en présence d’un enfant capricieux en colère en public « Il mériterait une bonne correction, il ne recommencerait plus ». C’est faux. Encore. D’abord parce qu’hormis le fait que ca va à l’encontre de toutes mes convictions d’éducation par l’exemplarité, cela conduit le Bonhomme en rage à ajouter à ses motifs de colère : « tu m’as fait mal, tu dois me demander pardon. Tu n’as pas le droit de me taper ! ». Et qu’est ce que vous répondez à ca ? Rien. Et ca n’arrête pas la crise pour autant.

le passer sous la douche. C’est la solution dite « ultime ». Et on a essayé. Oui, nous sommes allés au bout de tout car franchement, après presque une heure de pleurs et de hurlements, il faut bien tout tenter. Vous pensez que ca va arrêter net les cris. Là encore, c’est faux. Trop nul. Parce qu’en plus maintenant, il est mouillé et râle parce qu’il faut qu’il se sèche et se rhabille pour finir sa colère. Ouais. Vous ne l’aviez jamais vu s’habiller aussi vite. C’est au moins ca de pris.

Ce me fait penser à cette pub (je n’ai trouvé que cette version anglaise ) vue à la télé. Je n’ai pas encore essayé cette solution mais j’y réfléchis sérieusement.

Plus concrètement, je sais que les basiques sont :

– rester calme : franchement, on a le droit de craquer aussi !

– ne pas l’isoler : honnêtement, quand vous êtes chez des amis et que vous croulez sous la honte, l’isolement vous permet au moins de ne pas avoir à subir les désagréments sonores…

– ne pas le dénigrer « tu es méchant », « je ne t’aime pas »…

et je fais de mon mieux pour les appliquer mais accordez moi que parfois, c’est impossible pour une être humain faillible comme moi !

Ah, la théorie est bien belle mais la pratique n’est pas si simple…

N.B. : Dans peu de temps, je vous parlerai des deux bouquins qui occupent mes trajets en train : Eduquer ses enfants d’Aldo Naouri et Parents efficaces de Thomas Gordon. Deux points de vue très différents, des idées à creuser…

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Après notre première visite chez la psychologue et ses premières conclusions, nous avons mis en œuvre ses conseils et ses propositions. Bon, je vous avoue que spontanément nous n’avons pas obtenu de grands résultats ! D’abord Grand Bonhomme n’a pas cessé ses crises et ses moments de rébellion profonde. Et toutes les fois où j’ai essayé de le cadrer un peu, je n’ai obtenu que des hurlements de plus… Bref. Passons.

Du coup, nous sommes retournés voir Mme Psy et nous avons reparlé de « tout çà ». J’expliquais à Mme que je luttais pour faire abdiquer la bestiole en mon sens et que je ne trouvais pas le chemin de son approbation. Et tout à coup, la révélation ! Elle m’a regardé avec un air de dire « Oula, y’a du boulot là ! » et elle m’a sorti : »Mais il faut faire preuve de sévérité! Il n’a pas le droit de vous faire tourner en bourrique! Il n’a pas le droit de se moquer de vous! Vous méritez qu’il vous respecte! Comme vous l’exigez de n’importe qui d’autre! »

Ah

Bah oui en fait…

J’ai réalisé tout à coup que aïe, je suis beaucoup plus laxiste avec lui  que je ne le serais avec n’importe quel individu au quotidien. Je relève la tête et m’éffare d’un tel constat!

Alors forte de cette conviction, j’ai pris Grand Bonhomme entre quatre yeux pour lui expliquer que, maintenant, les règles ont changé et qu’on ne rigole plus. J’ai tapé un grand coup sur le table et hop, c’est cadré.

Et, à vrai dire, j’avais l’impression que depuis ce jour, nous vivions un léger mieux. Pas parfait non plus, en si peu de temps ce serait étonnant, mais je ne me plains pas.

Bien entendu, certaines me diront que c’était un évidence. Sauf qu’on n’arrive à appliquer que ce dont on est pleinement convaincu(e), sinon, le message ne passe pas.

Bref, nous tendions à l’amélioration jusqu’à ce que Grand Bonhomme parte en vacances chez ses grands parents. Et là, peut être le laxisme des anciens ou le plaisir de ne plus nous avoir, il a relativement mal vécu notre retour, enchainant crise sur crise. Je ne sais pas encore ce que sera la suite car à l’heure où j’écris ces lignes, nous oscillons entre ne pas se parler, se hurler dessus ou ignorer et tout laisser faire… Promis, je vous en reparle bientôt.

Comme Il disait « La route est droite mais la pente est forte ».

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Ces temps si, nous traversons une période difficile avec Grand Bonhomme. Et compte tenu des difficultés de communication, nous avons décidé de faire appel à une psychologue pour nous traduire un peu le comportement décalé de notre loulou.

Globalement, je suis assez satisfaite de l’entretien que nous avons eu. Elle a pris le temps de m’expliquer beaucoup de chose et de parler à notre Bonhomme. En résumé, Grand Bonhomme est un enfant entier, hyper exigeant avec lui même et les autres et ne souffrant pas l’imperfection.

Donc, dès que les choses ne se passent pas exactement comme il souhaite, ca commence à faire des noeuds dans son cerveau, jusqu’à ce que ca coince. Il a une image en tête, qui représente son idéal. Et si la réalité ne lui correspond pas, c’est le refus net et immédiat.

C’est vrai pour les bonshommes qu’il dessine, par exemple. Si le dessin n’est pas parfait (alors qu’il est super beau ce bonhomme avec sa grosse tête et tous ses doigts), il le jette en disant qu’il ne sait pas faire et qu’il n’est pas beau.

C’est vrai aussi quand il faut accepter de ne pas faire les choses complètement. Un blouson se porte fermé jusqu’en haut, ou pas du tout (Rrrrrr). Les raies de chocolat doivent être mangés entière, ou pas du tout (RRRRRrrrrrrr). Bref, la notion du « tout ou rien » appliquée à la lettre.

C’est vrai aussi quand il faut accepter les sentiments ambivalents, comme « j’aime très fort ma maman » mais dès fois « ma maman m’ennerve » (là, je cite la psychologue…), du coup, je pense que je suis vilain et si je suis vilain, c’est complètement et il faut me punir… et c’est pour ca que je ne veux plus vivre avec maman parce que je pense que je ne le mérite pas.

Du coup, quand une crise commence, je (c’est Grand Bonhomme qui parle, hein?) ne me sens pas bien je voudrais bien un calin de ma maman parce que je l’aime fort, mais je suis en colère, donc je ne veux pas de calin, mais quand même, je veux un calin parce que je suis malheureux, sauf que maman m’ennerve, donc je ne veux pas de calin… et je crie et je pleure parce que je ne sais pas comment faire sortir tout ca autrement.

Respire. Souffle. Respire. Souffle.

Hier soir, je suis rentrée et les deux monstres se battaient pour une paire de raquettes. J’ai donc tout confisqué pour obtenir un peu de calme. Et j’ai eu d’emblée des hurlements du Petit et une crise du Grand.  Putain de raquettes de merde. Super Nounou et Maman de Garde Partagée étaient estomaquées d’un tel comportement. J’ai bien senti toute la compation dans leur regard. Super Nounou m’a même proposé d’aller prendre un bain pour me détendre et j’ai du avouer que mon dernier bain remontait… à l’accouchement de Petit Bonhomme. Rien que de le dire, ca m’a fait monter des larmes aux yeux. Pffff, trop nul.

Du coup, pleine de stress, de cerveau qui tournait en boucle, sans trouver le repos, j’ai décidé d’appliquer un nouveau soin destressant et nourrissant…. la fabrication de Petits Macarons au Chocolat. Ca m’a pris 3 h, je me suis couchée à 1h du matin, avec beaucoup de peine pour trouver le sommeil. Mais au moins ce matin, j’avais ces petites merveilles à me mettre sous la dent. Oh pur plaisir immédiat de la ganache au chocolat qui fond sur la langue… Je suis faible.

 

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En voilà, ca y est, ca recommence : je suis de nouveau dépassée par les évènements.
 
La Maman Nashii parfaite que j’essaie d’être à chaque instant, n’arrive décidément pas à être parfaite. Et en ce moment, plus rien ne va dans le bon sens. C’est parti pour les nouvelles perso du jour, version pfffff-rrrhhhooo-snifff
 
Crise à gogo avec Grand Bonhomme: ca y est, j’ai trouvé le nom d’un psychologue (sur les conseils de Madame la Gentille Pédiatre, que j’aime bien et qu’est bien sensée dans sa tête) et rendez vous est pris pour… demain ! Oui, chez nous, quand une décision est prise, ca ne traîne pas.
 
Petit Bonhomme a attrapé une laryngite : médoc à donner de force, version gavage d’oie appliquée à l’homme. C’est bien connu, faire des prises de catch à un enfant de 14 mois tout en lui ouvrant la bouche avec une main pour l’obliger à avaler un cuillère de sirop, c’est une activité formidable pour bien commencer la journée, juste avant le petit déj, et bien la terminer, juste après le bain.
 
La boulot s’accumule, les dossiers s’empilent, les mails aussi. Mais contrairement à d’autres, ce ne sont pas des sollicitations bloguesques mais bien des relances multiples, plus ou moins assassines. Oui, parce que les gens savent rester polis. Ou pas.
 
L’ambiance, elle, en revanche (oui, parce qu’on ne dit pas « par contre »), est de plus en plus merdique. Alors qu’avant, au moins, ca compensait le reste.
 
Et avec ca Monsieur qui m’explique ce week end que tout ce stress ambiant et nos difficultés parentales et surtout amoureuses viendraient peut être bien du fait que je suis un poil psychorigide avec tout et tout le monde. Vas-y kiki défoule toi, c’est parfait pour mon moral en berne.
 
Du coup, il faut que je lâche du lest. Et dire que, jusque là, la maison ordonnée était une de mes rares fierté…
 
Bref, les définitions de « c’est la Bérézina » ou « tout part à vau l’eau » pourraient bientôt se voir complétées d’un nouvel exemple : la vie de Maman Nashii.
 
Et le temps me manque pour vous parler de plein de choses. J’ai donc raté le moment de vous parler de la Pyramide de Chaussures pour Handicap International et de Nettoyons la Nature des Centres Leclerc (opération à laquelle j’aurais bien voulu participer mais il n’y avait pas de Nettoyeurs alentours…). Bon, ben, c’est trop tard mais maitenant, c’est fait. On dira que j’ai pris de l’avance pour l’année prochaine.
Quand au festiblog, j’aurais bien voulu y aller, si seulement…. bref, si vous avez tout lu, vous avez compris.
Aujourd’hui, là, tout de suite, maintenant, je voudrais tout claquer et n’avoir plus rien à penser, plus aucune responsabilité, plus de rangement, de repas à faire, de vêtement à mettre au sale, de lessive à lancer, de temps à donner à chacun. 
De l’écrire, ca me fait penser que finalement, je crois que je n’ai pas assez de temps égoiste, rien que pour moi, pour faire un truc à moi tout seule. Pour quelqu’un qui a son vendredi de libre… c’est un comble ! 
Bon, ce billet là, il ne vous aura peut être pas captivé, en plus il est du genre bien morose, mais si vous avez cliqué sur tous les liens, au moins, vous avez gagné de la culture (vas-y public, sert toi, c’est gratuit!) et c’est déjà pas mal.
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