Un petit commentaire de La Poule hier m’a fait douter mais constater que, effectivement, l’un de mes billets était passé à la trappe… C’est ça de perdre ses neurones ma bonne dame! Mon dieu, le boulet…

Donc, reprenons dans le bon ordre.

D’abord et comme je l’avais indique ici, Dr Dan m’avait confirmé que les examens qu’il faut faire sur le bébé et moi-même liés à la toxo n’entraînaient pas de contre indication à l’accouchement en plateau technique. Tout allait bien jusqu’à ce que ma sage femme m’annonce que l’hôpital où elle pratique avec sa collègue (à savoir celui où j’ai accouché de Petit Bonhomme) ne renouvelle pas leur contrat et se prépare à fermer le plateau technique. Quelle surprise !

Pourtant, bizarrement, quand elle m’a annoncé ca, ça ne m’a pas dérangé plus que ça. Dans ma tête, ça ne m ’empêcherait pas de rentrer à la maison rapidement. Tête de mule.

J’ai donc repris contact avec l’hôpital de Dr Dan, où j’étais finalement plus ou moins incrite à cause de la toxo, pour leur annoncer que j’accoucherais chez eux. Les listes étaient déjà complètes mais l’annonce des mots « toxo » et « Dr Dan » ont réussi à faire ajouter mon nom…

Au cours de mes derniers rendez vous de suivi, j’ai glissé l’info comme quoi je voulais m’en allez le plus vite possible après l’accouchement et compte tenu de mon expérience, personne n’a trouvé à redire. Super !

Enfin, plus innovant encore, l’hôpital en question propose un rendez vous avec une des sage-femmes de l’équipe pour présenter un Projet de Naissance. Youpi, youpi !! J’ai donc pu expliquer tout ce que j’avais sur le coeur : pas de péridurale, position à choisir et tout le tralala… J’ai donc appris à cette occasion qu’il existait des salles natures avec des cordes pour se suspendre au moment de l’explusion. Ca fait envie, non?

Pour finir, j’ai expliqué que je voulais rentrer dès le temps de sécurité écoulé. La sage femme m’a fait un sourire plein de sympathie (si si!) et m’a juste dit en riant « Même pas une nuit? Mais ca n’est pas une prison…! ». Ce qui m’a fait grandement sourire mais à quoi j’ai répondu « Non, non, vraiment, je veux m’en aller ».

Et voilà : pas de suivi global, ni de plateau technique pour moi mais un accouchement qui restera physiologique, autant que je le pourrai ou voudrai.

Je vous raconterai !

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Maintenant que j’ai repris le clavier, commençons par un petit point grossesse : je suis à 7 mois ! Trop cool !

Mon deuxième trimestre est enfin terminée. Moi qui l’espérait tranquille et limpide, il s’est finalement montré plutôt stressant. Ce fut la même chose pour mes autres grossesses : contrairement à beaucoup de femmes, le deuxième trimestre est pour moi, le plus angoissant. Pendant les premiers mois, on craint toujours une fausse couche. Le risque étant grandement diminué après le 3ième mois, tout va normalement pour le mieux. Sauf pour moi.

Pour Grand Bonhomme, un petit écoulement suspect m’avais conduit en urgence et en larmes à la maternité pour « suscpition de rupture de la poche des eaux ». Les tests ont montré par 3 fois que l’écoulement était effectivement du liquide amniotique mais pour une raison que les médecins ignorent surement encore, la poche ne s’est pas rompue. Les médecins ont supposé que je faisais partie des « quelques » femmes qui possèdent une petit membrane autour de la poche des eaux, qui stocke un peu de liquide et qui parfois se perce, sans conséquence sur le reste…

Après 3 semaines d’hospitalisation, dont 2 à la Maternité de Port Royal, je suis rentrée chez moi avec obligation de rester allongée jusqu’à mes 34 SA… Dieu que se fut long !

AAhhh Port Royal ! Pour celles qui ne connaissent pas, il s’agit de LA maternité spécialisée dans les prématurités et les maladies de grossesse sur Paris. Et je pense qu’on y croise les grossesses les plus compliquées. Pendant ces 3 semaines, j’ai vu défiler dans ma chambre quelques cas de pré-éclampsie, avec accouchement à 6 mois, un cas de cholestase gravidique déclanché à 8 mois, un cas d’hydramnios… Et le plus touchant de tous, un femme, au même terme que moi (même DPA ! ), qui attendait sa 4ième fille, atteinte d’un abcès au niveau du thorax et à qui le médecin a posé un drain in utéro : juste hallucinant ! Une fois l’opération effectuée, la dame est rentrée chez elle et je n’ai jamais su ce qu’il était advenu de cette petite Eden en devenir… Si tout va bien, elle aura bientôt 5 ans.

Le second trimestre est, à mon goût, le plus difficile car finalement, le bébé prend de plus en plus de place, tout le monde est maintenant au courant et pourtant, le petit machin, lui, n’est pas viable. Il ne fait pas 500 g, il est tellement petit qu’il ne pourrait pas vivre hors du ventre de sa grosse maman.

A sept mois révolus, aujourd’hui, je respire un peu mieux : P’tit Der fait maintenant 1,7kg environ, il pète la forme, donne des tas de coups de pieds, maltraite mon col d’utérus mais à 33 SA, je sais que si la nature décidait de le faire sortir un peu « trop » vite, il partirait avec plus de chances de réussite qu’il y a encore quelques semaines. A mon échelle « happy world », c’est tellement rassurant.

Enfin, Dr Dan que j’ai revu la semaine dernière a confirmé que mon col n’avait plus bougé et que, s’il est effectivement un peu « trop » ouvert pour le terme, il y a de grandes chances que plus rien ne bouge d’ici à la fin. Youpi !

Allez, plus que 2 mois. Au maximum !

 

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Il était temps.

Il était temps que je revienne vous parler des résultats de l’amniocentèse, prévu jeudi dernier. Pas la peine de tourner des heures autour du pot : ils sont bons ! J’aurais pu vous le dire avant ? Ah, en fait oui. Méga désol’

Mercredi soir, Dr Dan a pris le temps de m’appeler pour me le dire. Je crois que j’ai (encore) pleuré tout en répétant « trop cool, trop cool… ». Et jeudi, lors de la consultation, il m’a redit qu’il n’y avait plus qu’une infime probabilité de transmission et que dans ces conditions, le corps médical (non, pas Dr Sheperd !) pense qu’il vaut mieux arrêter les antibios et continuer « juste » avec une écho par mois. Sachant que je commençais une sérieuse allergie aux antibio (eczéma et éruption cutanée :  glamour quand tu nous tiens.), j’ai de suite rangé les boites de médoc au fond du placard. Avec joie et soulagement.

Il étant temps.

Il était temps que cette grossesse qui depuis presque 4 mois est compliquée, risquée, angoissante… devienne plaisir simple et avenir radieux.

Il était temps que j’achète des livres sur les prénoms parce que j’ai prêté et jamais revu les précédents et qu’il va bien falloir l’appeler autrement que « Le Bébé ».

Il était temps que Monsieur pose sa main sur mon ventre pour sentir bouger, ce petit couillu.

Il était temps de pouvoir répondre avec honnêteté « oui, tout va bien », quand mes collègues s’inquiètent de ma mine fatiguée.

Il était temps que je retrouve ma sage femme pour la préparation de l’accouchement tout en lui affirmant que la toxo n’empêche nullement mon accouchement en plateau technique. Juste une petite prise de sang de rien du tout.

Je ne dis pas que tout sera rose, tout le temps mais putain, ce qu’il était bon ce mois de février ! Il était vraiment temps que la vie reprenne son cours normal.

PS :  Merci de vos petits messages inquiets : c’était trop trop cute… ;-D

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Mercredi dernier, je ne faisais pas ma fière. J’avais mal dormi, quoi d’étonnant.

Premier rendez vous : l’échographie. Oui, encore.

Cette écho poussée nous a permis de voir que le bébé allait super bien, il bouge bien, est parfaitement bien proportionné pour son âge, et ne présente aucune anomalie; Ouf, quel soulagement. Enfin, pour le moment.

Deuxième rendez vous : l’amniocentèse.

Après quelques petits blablas de prise de contact, hop, me voilà en chaussettes et slip, alongée sur ma table d’intervention. Mme Infirmière, hyper gentille, sympa, prevenante et tout çà, se munit de son calot, son masque stérile, se lave les mains, les désinfecte et met ses gants. Dr Dan fait de même. J’ai l’impression de vivre une scène de Grey’s Anatomy, juste avant une big opération chirurgicale. Sauf que c’est moi qui suis sur la table et que je suis bien réveillée. Un poil stressant quand même.

Dr Dan m’explique qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter mais, que, par mesure de précaution, il faut travailler en environnement stérile. Voilà donc mon ventre complètement badigonné d’une solution antisceptique (un peu comme de la Bétadine, mais en rose…) et encadré de magnifiques champs stériles bleus. J’ai pour obligation de garder mes mains à hauteur de mes seins et sous le champ stérile. Plus les préparatifs avancent, plus j’ai les choquottes…

Monsieur est de l’autre coté de la pièce. Je pense qu’il pourrait s’approcher. Il me fait signe qu’il n’a pas le droit mais je crois plutôt qu’il n’a pas très envie… Je n’insiste pas. Si c’est éprouvant pour moi, ca doit être quelque chose aussi pour lui, qui ne peut rien faire pour me soulager.

De mon coté du champ, je ne vois rien et surtout pas le matériel. Vu la taille de l’aiguille, je pense qu’il vaut mieux que je ne la vois pas.

Une échographie conjointe permet à Dr Dan de savoir exactement où il va piquer sans toucher Bébé. Il tapote avec son doigt sur mon ventre, il teste, pour voir le mouvement du placenta sur l’écran. Il a choisi : il piquera en bas à gauche de mon ventre. Après un bref « Vous êtes prête? », hop, me voilà piquée. La piqûre est rapide, un peu violente et un peu douloureuse quand même. J’ai senti une gêne quand il a traversé l’utérus et je n’ose plus bouger.

Sur l’image que je fixe, je vois l’aiguille (Dr Dan m’explique qu’il a retiré la partie piquante pour laisser une partie souple), au coeur du liquide, à coté de mon tout petit bébé. Je ne suis vraiment pas rassurée. C’est simple, j’ai arreté de respirer depuis la piqure. Dr Dan voit mon désarroi et ma crispation, les secondes s’égrainent lentement… « Plus que 10 secondes environ ». Je compte dans ma tête : 10, 9, 8, 7, 6, 5… hop, il retire le drain. C’est fini. Je respire un grand coup. « Vous êtes toute pâle. Prenez le temps de vous remettre avant de vous relever ».

Mme Infirmière place un pansement sur mon ventre et essaie tant bien que mal de nettoyer l’antisceptique rose qui me recouvre. Elle me rassure et essaie d’être la plus douce possible. Quand elle pose le pansement, ca fait mal quand même mal en surface. Je mets un peu de temps à me relever parce que la zone de la piqure est douloureuse, mais voilà, c’est passé.

Il est conseillé de rester « tranquille » pendant le reste de la journée. Ca tombe bien, Monsieur a pris sa journée aujourd’hui et se charge des Bonshommes. Je vais pouvoir m’allonger et dormir un peu.

Et il ne reste plus qu’à attendre les résultats : jeudi prochain.

Au fait, avec tout ca, j’ai presque oublié de vous dire le plus important : Petit(e) Der sera finalement… Petit Der ! Bah oui, quand même !

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Pour l’avoir déjà dit et redit, 2010 est fini, parti, et c’est tant mieux.

Par contre, j’avoue que depuis l’annonce de la toxo et l’aller-retour aux urgences, entre autres choses (oui, parce que je ne vous ai pas parlé de mon malaise vagal ni des fausses couches d’une de mes amies…), j’ai fini par me convaincre que le mois de janvier 2011 est aussi dans l’année 2010. Il ne peut pas en être autrement. Comme sur les calendriers qu’on nous distribue au travail : janvier-juillet d’un coté et juillet – janvier de l’année suivante, de l’autre.

Alors je me suis accrochée à cette certitude que finalement, tout irait mieux… en février. C’est con, mais c’est comme çà.

Mardi 1er février, il est 4h45 du matin, Petit Bonhomme m’appelle pour un cauchemar. Rien de grave, 5 min et hop, c’est fini.

Je m’allonge dans mon lit et là, exactement là, je l’ai senti : un tout petit coup dans mon ventre. Un vague de joie et de bonheur est venue me submerger. J’ai souri, émue aux larmes, là, dans le noir. J’étais vraiment sure que c’était lui. J’ai attendu et poc, ca a recommencé. Et ainsi de suite plusieurs fois. A 5h15, je ne dormais toujours pas et je souriais bêtement. J’ai même réveillé Monsieur pour lui dire. Bon, pour être honnête, il était content mais en plein nuit et sorti de son sommeil, son expression du bonheur est assez… limitée. Tant pis.

D’ailleurs, c’est amusant comme (dans mon cas), je ne sens pas le bébé et hop, comme ca, du jour au lendemain, voir, d’une minute à l’autre, je le sens et après, je le sens tout le temps.

J’ai mis un temps fou à me rendormir mais quand le réveil a sonné, j’avais la banane jusqu’aux oreilles, pour la première fois depuis de très long mois.

C’est confirmé, mardi 1er février, MON année 2011 a enfin commencé, et dans la joie et la bonne humeur.

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Quelques nouvelles, oui, je sais, y’avait longtemps… mais je n’aime pas bacler…

Il y a 15 jours, mardi soir, la journée avait été épuissante et, pour une raison que j’ignore,  j’avais le sentiment que quelque chose n ‘allait pas. Indéfinissable.

Après cette grosse journée fatigante, et ayant pas mal marché, je me suis retrouvée, à 20h30 attablée avec Monsieur et les Bonshommes. Enfin, « attablée » n’est peut être pas le bon mot, car comme toute Maman (je crois), je passe mon temps à me lever et me rassoir parce que « Elle est où l’eau? », « J’ai pas de serviette! », « Tu veux un Flamby ou une Danette? ». Bref, le diner n’est pas vraiment un moment de repos physique.

C’est à la fin du repas que j’ai compris ce qui n’allait pas. Quelque chose me génait. A l’entre jambe. Je suis allée aux toilettes pour vérifier et effectivement, une partie de moi (col ou autre), était anormalement près de la vulve, c’est à dire de la sortie. Autant vous dire que l’idée d’avoir mon utérus 10 cm trop bas, mon col en plein air et ma vessie entre les cuisses a eu sur moi un effet radical :  je me suis mise à bégailler. Je suis sortie des toilettes un poil paniquée et j’ai essayé d’expliquer clairement mais sobrement la situation à Monsieur, un peu surpris par le rebondissement. Ca nous changeait de la toxo.

Bonshommes en voiture, Monsieur au volant, j’ai essayé de reprendre mon calme et hop direction les Urgences. Pour une fois, c’est pour moi. Ca change. Je garde bonne contenance devant les enfants mais une fois seule dans la salle d’attente des urgences (Monsieur est reparti avecc les nains car il faut toujours beaucoup attendre), je craque un peu et pleure bêtement. Alors que finalement, il n’y a pas de quoi  : je n’ai pas mal, je n’ai pas de contractions, je ne saigne pas. Pas de quoi s’affoler, finalement, si on regarde les choses avec un peu de recul.

Accueillie par une gentille sage femme, à qui j’explique ma situation, je retourne dans la salle d’attente parce qu’une césarienne doit passer avant moi. C’est normal. Je m »installe donc pour regarder « Une petite zone de turbulences », avec Michel Blanc. Il est 21h30, je suis vanée. Je me détends un peu et j’arrive même à rire un peu. A force de me reposer, je me rends compte que je vais mieux. Je ne sens quasiment plus de gêne, voilà qui est bien étrange.

Quand arrive le moment de la consultation, je me trouve bien stupide car je sais bien qu’il n’y a plus rien d’anormal. Trop bizarre. L’interne, super sympa quoiqu’un peu brutale (putain, c’est un vagin, pas un tuyau ou un sac à main ! ) me confirme que mon col est un peu bas mais rien d’affolant. Et me renvoie chez moi, seule et sans véhicule. Remarque en passant : à 23h30 dans une zone deserte devant un hopital, on peut héler un bus, comme un taxi, et parfois, on a la chance de le voir s’arrêter. J’ai failli embrasser le chauffeur pour le remercier de sa gentillesse.

Et voilà. Fin de l’alerte. Conclue par Monsieur qui finit par en rire en m’assénant un « Mais qu’est ce que tu nous as encore inventé? »

Et après une bonne nuit de sommeil, j’ai décidé de me reposer un peu plus mais surtout, j’ai décidé de « serrer mon périnée ».

Bien entendu, j’ai fait ma rééduction périnéale. 2 fois. Je n’ai jamais de problème de fuites urinaires, rien en toussant ou en éternuant. Rien qui ne laisse penser à un relachement. Et pourtant.

A bien y réfléchir, je suis sure qu’à chaque fois que je porte quelque chose, à chaque fois que je fais un effort, je ne pense pas à mon périnée. Et il aurait fallu. Je crois qu’on ne dit jamais assez à une femme de serrer son périnée.

Alors pour commencer, j’ai décidé de serrer les fesses et de travailler mon périnée tout le temps. Enfin, à chaque fois que j’y pense. Oui, donc, finalement, après ce petit épisode de stress, c’est tout le temps ! Après 2 jours, j’ai super mal aux fesses. Je crois que je vais avoir les plus jolies fesses de femme enceinte du quartier. Peut être même plus jolies qu’avant ma première grossesse.

Et surtout, je sens que « tout cela » remonte et bien. C’est rassurant.

Alors un petit conseil, Mesdames,  même si vous avez l’impression que tout va bien, faites un effort et pensez à votre périnée. Quand vous marchez, quand vous attendez le bus, quand vous soulevez vos courses, quand vous portez votre Bonhomme, serrez, serrez, serrez : votre corps vous remerciera !

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Voilà, ca y est, je rentre dans mon deuxième trimestre. C’est amusant. Ca fait tout drôle.

Ce premier trimestre ayant été très cahotique, j’avoue ne pas l’avoir vu passer.

Autant que je m’en souvienne, pour Grand Bonhomme, j’étais crevée. Lessivée. Je m’endormais sur mon bureau au boulot. La honte. Surtout quand tu n’as pas encore annoncé ta grossesse…

Et puis j’étais sensible aux odeurs. Hyper sensible. J’avais l’impression d’être The Sentinel, le type qui sent l’odeur de ton parfum à 5 km. C’était plutôt génant, surtout dans les transports en commun. Mmmm, que du bonheur. Par contre, j’étais un championne pour annoncer à l’avance, ce qu’on mangeait à la cantine.

Et j’avais des fringales. Des grosses grosses fringales. Je ne pouvais pas me lever sans me jeter sur un paquet de gâteau tellement j’avais l’impression de mourir de faim. Si je mangeait pas, je faisais des malaises… Alors je grignotais des gateaux le matin, l’après midi, le soir… J’ai boulotté plus que de raison et pris le poids qui allait avec. On évite rarement les conséquences de ses actes. Surtout en matière de poids.

Les nausées, elles, très légères, ne me dérangeaient pas le moins du monde. Du moins tant qu’elles ne se combinaient pas avec les deux problèmes précédent. Car affamée et à coté d’un monsieur qui pue, la nausée est fatale.

Pour Petit Bonhomme, c’était pareil mais en mieux. En plus cool.

Fatiguée, mais sans plus. Sensible aux odeurs mais sans plus. Affamée mais sans plus. C’était tellement « mais sans plus », tellement différent de la grossesse précédente, que j’ai cru que j’attendais une fille. Et finalement non.

Pour Petit(e) Der, c’est la même chose mais en pas pareil.

D’abord, je suis plus fatiguée mais je penche aussi pour le cumul des 2 premiers nains et de leurs nuits de merde. Résultat, il m’arrive d’aller pioncer quelques minutes… dans les toilettes. Oui, je sais, c’est nul. Mais rassurez vous, je ne dors pas la tête sur la cuvette des chiottes, j’ai ma dignité tout de même. Non, je mets assise dans un petit coin tout propre, calée la tête sur les genoux et hop, 10min de ronflette. C’est ca, où je m’endors en réunion. A choisir…

Quant aux fringales, à part à 10h30 EXACTEMENT, rien à signaler. Je ne boulotte plus à tort et à travers et mon popotin déjà bien garni de quelques kilos excédentaires (merci les Bonshommes) m’en remercie chaque jour !

Je sais que je suis une chanceuse, j’ai évité le pire. D’ailleurs, je sens déjà que je suis moins fatiguée !

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