Quand j’étais gamine, on n’exprimait pas ses sentiments. Et quand je dis “on”, je dis “tout le monde”, père, mère, soeur, moi y compris.
Jamais entendu “je suis en colère”, “je suis malheureuse”, “je suis fière de toi” et tout simplement “je t’aime”. Il m’a fallut attendre bien des années. Jusqu’à mon mariage je crois.
Mes parents et surtout ma mère, serraient tout cela contre eux, sans laisser filtrer les mots. Bien entendu, il est des sentiments qu’on ne peux pas cacher, le visage, les douleurs, les maux de tête expriment ce qu’il y a à dire. Sauf que quand on a 10 ans, on n’y comprend rien. J’ai appris bien plus tard ce que nos parents nous cachaient.
Et quand on a 15 ans, qu’on entend la plupart du temps que “La petite Nashii, elle a un sale caractère. Va falloir qu’elle se calme si elle veut se trouver quelqu’un…”, ca finit par s’inscrire quelque part. Alors, on aimerait bien entendre qu’on est quelqu’un de bien, qu’on est jolie et qu’on va s’en sortir. La première personne qui me l’ait dit, c’est ma prof de philo en terminale…
J’en ai tiré un conclusion : ne pas refaire la même erreur avec mes enfants.
A ses enfant, on ne demande pas de solution mais je pense qu’on peut dire quand ca ne va pas, que ce soit physiquement, moralement ou matériellement. On peut dire aussi quand ca va. Parce que ca fait du bien et que ca n’est pas parce que cela semble évident, que ca l’est.
Dans tous les cas, j’essaie dès à présent de laisser sortir ce que j’ai sur le coeur, le positif comme le négatif.
Quand je suis en colère, je dis “Je suis en colère parce que…”
Quand je suis contente, je dis “Je suis vraiment contente de passer ce moment avec toi”
Quand je suis fière, j’ouvre mes grands yeux de bonheur et je dis “Je suis fière de toi et tu peux être fier de toi”.
Quand je ressens cette énorme vague d’amour que j’ai ressenti en tant que maman, qui fait qu’on crève d’envie de le serrer fort fort fort et qu’on a les larmes aux yeux de bonheur, je lui demande si je peux le prendre dans mes bras et je dis “Je t’aime. Je t’aime fort tu sais.” Et rien n’est meilleur pour moi que d’entendre en retour “Je t’aime aussi Maman”.
Et je me fais un promesse : parce qu’un jour il sera trop grand pour que je le prenne dans mes bras, qu’il m’enverra surement balader comme on peut le faire avec sa mère, et parce que j’ai surement envoyé promener trop souvent ma mère pour qu’elle ai encore le courage de me le dire mais que finalement, l’entendre m’aurait fait le plus grand bien, je lui dirai quand même que je l’aime fort, qu’il est beau et qu’il est quelqu’un de bien.
Et chez vous, est ce que les mots d’amour sortent facilement?
Edit : la publication est sortie plus vite que prévue. Un acte manqué à n’en pas douter. Ben, disons que ca compte pour demain, hein?