Pour nous vacances, ca ne veut pas dire farniente. En tout cas, pas que. Du coup, Monsieur et moi, on aime bien visiter, histoire de se culturer un peu les neurones. Alors en Normandie, on a surtout pensé au Débarquement. D’autant qu’on est tombé pile sur la période des cérémonies anniversaire, avec la venue de Barack et de toute l’américan team.
Concrètement, la côte Normande, de la pointe de Barfleur à Ouistreham, ce sont les plages du débarquement et les musées qui vont avec. Il faut reconnaitre qu’il n’y a pas grand chose à y voir. L’intérêt majeur est de se remettre dans le contexte, de s’imaginer les hommes en action, pour comprendre ce qu’ils ont réellement vécu. Je vous accorde que rien ne permet vraiment de se rendre compte de la dure réalité. Mais ca aide.
Il faut compter une bonne journée, au minimum, pour traverser le tout. Mais pas les musées, parce que Petit Bonhomme, pas trop patient (surtout pour regarder les films hommages) et Grand Bonhomme, un peu trop interrogatif : “Pourquoi il a une arme? Mais y’a des gens qui tuent des gens?”. Bof. Alors on lui a expliqué dans les grandes lignes et ca suffit.
Quelques points qui m’ont marquée :
– la Pointe du Hoc : la terre est ravagée par les obus. Un vrai gruyère. Juste devant d’immenses falaises.
Pour réduire cette place particulièrement dangereuse pour les troupes débarquant à Omaha Beach, le commandement américain avait décidé d’y faire pleuvoir un déluge de bombes et d’obus […]. Le 2ième bataillon de Rangers, spécialement entraîné, prit ensuite la position d’assaut dès l’aube du 6 juin en escaladant la falaise à l’aide de cordes et d’échelles démontables mais au prix de lourdes pertes, 135 Rangers sur 225 ayant été mis hors de combat. (Guide Vert – Normandie Cotentin)
– le cimetière américain de Colleville sur Mer : 9500 croix blanches à l’infini dans un environnement calme et reposant. (Wiki ici)
Des cartes géographiques à l’entrée montrent l’avancée des troupes alliées. Cela permet de se rendre compte qu’il aura fallu, par exemple, plus d’un mois aux troupes pour libérer quelques kilomètres de côte, quelques départements.
Bon, soyons sérieux quelques instants. Sans avoir été personnellement impliquée dans cette guerre, je pense que ce genre de visites fait partie de notre devoir de mémoire, de ce que nous devons nous même comprendre pour le transmettre à nos enfants. Cela permet de prendre concience de tous les sacrifices humains qui ont été nécessaires pour libérer notre nation et il est essentiel d’intégrer ces valeurs de courage, de force, d’entraide et de dévouement, grâce auxquelles nous sommes toujours Français aujourd’hui.
Pour cela, les livres d’histoire sont une bonne chose mais se retrouver au milieu de toutes ces croix, symbolisant des Morts enterrés ici, être saisie de frissons, d’un pincement au cœur ou d’un nœud au ventre, a, à mes yeux, plus de puissance pour comprendre l’Histoire que tous les professeurs, aussi convainquant soit il.
Voilà, hop, je range ma baguette d’instit.
Et demain? demain, on part à Caen !