En juin dernier, je vous avais annoncé fièrement mon inscription à la Parisienne. La fameuse Parisienne. C’est une copine A. qui m’avait poussée à m’y inscrire, parce qu’elle faisait le challenge entreprise et qu’elle ne voulait pas y aller seule. Elle avait ajouté : “Je ne sais pas si je vais réussir à finir, je n’ai jamais couru 6km”. Oui, parce qu’en théorie, une parisienne, c’est 6km. Sauf cette année, c’était 6,7km.
Autant dire que j’étais super ambitieuse et franchement sereine, parce que je vous rappelle que je cours quand même à peu près tous les dimanche, voir un peu plus souvent. Et grandie de mon expérience précédente, j’avais pris une bouteille d’eau et une barre sucrée. Tous les atouts en main.
Au matin du dimanche, le RER, puis le métro étaient rempli de nombreuses autres runneuses qui tout comme nous, rejoignaient la Tour Eiffel, point de départ de cette fameuse course ! Le départ officiel avait lieu à 9h45. Mais pour être de cette vague là, c’est dès 8h qu’il fallait être sur le devant du pont. Compte tenu de notre heure d’arrivée, nous étions plutôt à la fin du pont d’Iena, ce qui nous donna un départ vers 10h45. Mais patienter en papotant sous le soleil n’est pas vraiment traumatisant.
Voilà 10h45, c’est parti, notre vague s’avance pour l’échauffement final de 2 min. Certaines filles annoncent d’emblée qu’elles vont partir vite, d’autres qu’elles marcheront surement un peu. Moi, je vais faire au mieux pour suivre. En espérant rester au coté de ma copine A.
Le coup d’envoi est donné, ma copine A. s’élance comme une bombe. Du jamais vu. Elle me colle 50m dans la vue, et je peine à la rattraper. D’ailleurs, c’est bien simple, je n’y arrive pas. A l’arrivée d’un point de coté, je laisse tomber l’idée de faire la course derrière elle : je vais d’abord essayer de survivre dans la foule compacte qui m’entoure.
Km1, je suis bien lancée, mais il y a beaucoup de filles. Je finis par serrer les cotés pour éviter les marcheuses.
Km2, je me sens déjà fatiguée alors qu’il n’y a pas de raison. Je pousse le volume de la musique pour m’entrainer.
Km3, ravitaillement : pas besoin puisque j’ai ce qu’il faut. C’est toujours du temps gagné !
Km4, je commence à faiblir, contrairement aux autres, je ne me sens pas portée par la foule, je traine et je dois dire que se faire doubler souvent est particulièrement déstabilisant.
Km5, je suis une winneuse, bordel, je ne lâcherai rien ! Je continuerai jusqu’au bout !
Km6, … ou pas. Mais pourquoi est ce qu’il reste 700 m ! Sur mon GPS, il est déjà écrit 6,3. J’ai du slalomer comme une descente de ski. Est ce que je vais réussir à finir. Mon honneur est en jeu : je vais finir cette p**** de course de m****.
Km 6,7 officiel ou 7,15 sur ma montre, je finis ma première Parisienne. 46min. Soit 9,32km/h (pour 8,78km/h aux Princesses.) Mais je ne me sens pas épuisée, je sais que je n’ai pas tout donné. En réalité, je suis juste lasse, fatiguée et un peu (beaucoup) découragée. C’est bête de finir si négative mais c’est ainsi. J’ai été trop souvent doublée.
A pas lent, je rejoins ma copine A, qui m’annonce fièrement avoir fini ses 6,8km (elle ne slalome pas, elle), en 40min. Pour une fille qui ne court pas, elle court plutôt bien, hein ! Je suis à genou dans ma tête. Pourtant, objectivement, j’ai progressé puisque j’ai couru les Princesses à 8,78km/h, et la Parisienne à 9,32km/h. Mais me voir dépasser par tant de filles donc certaines assez peu sportives m’a bien cassé le moral.
Et maintenant, je conserve ca !