C’était il y a 1 mois de cela. Un vendredi. Bopapa et Bellemaman étaient venu nous rendre visite.
9h du matin, un texto de Monsieur : “H-10” . Gné?
– Dis Monsieur, c’est quoi ce texto?
– Ca veut dire que dans 10h, tu dois être prête à sortir.
– Ah?
Oui, la merveilleuse maman, mais également la monstrueuse épouse que je suis, a tout de suite pensé non pas “Ah super!” mais “Ah, il faut que tire du lait pour Petit Bonhomme, il faut que j’organise le repas du Grand et la soirée de tous…”
Passé ce temps nécessaire à l’organisation de base de mon absence, j’ai pensé : “mais qu’est ce que je vais me mettre??”.
Car je vous rappelle que depuis début mai, je n’ai plus de 2 pantalons… pas trop le choix pour la soirée de rêve. 30 min d’essayage plus tard, j’opte pour une jupe, la seule et unique dans laquelle je rentre. Et hop, je suis prête !
Départ pour Paris, je ne sais toujours pas pour où? Quelques métros plus tard, nous arrivons sur les Champs Élysées, devant le restaurant Ledoyen. Waou, y’a pas à dire, Monsieur ne s’est pas foutu de moi.
Autant vous dire tout de suite qu’ici, je me suis sentie toute petite et assez mal à l’aise. Pas l’habitude du luxe, moi. Heureusement, le sympathique maître d’hôtel me met rapidement à l’aise. Et c’est parti pour une soirée de folie.
Pour commencer : Champagne rosé, accompagné de craquants au parmesan à la vitelotte :
mais également quelques amuse-bouche : macaron d’anguille, samusa de volaille, soufflé de hadock, boule mozzarella et basilic.
Mise en bouche : expresso au fois gras (c’est-à-dire, une mousse de fois gras sur une gelée au café, c’est mal dit mais ca veut dire ce que ca veut dire)
En entrée : Grosse écrevisse, émulsion agrumes et huile d’olive, servie avec un Riesling Vincent Sipp 2005.
Le plat suivant est LA spécialité du chef : Turbo braisé sur lit de pommes de terre ratte et émulsion de truffe, servi avec un Meursault 1999 :
Sur la photo, on ne devine pas bien les pommes de terre, pourtant, elles s’accordent parfaitement avec le turbo : la consistance al dente de l’un, comme de l’autre se marie à merveille dans la bouche :
waouh !
Le plat suivant est un ris de veau sur lit de pois et fèves, sauce aux herbes servi avec un Condrieu 2007 . Mmmmm, on en aurait bien repris !
Arrrive maintenant le plateau de fromages, peu garni, il est vrai mais nous trouverons tout de même : du brocciu, (prononcez “brochiou”) avec du miel, du St Maur, du crottin de chavignol , du brie, de l’époisse affiné au marc de bourgogne et du roquefort.
Nous voyons alors revenir notre sommelier avec 4 verres pour chacun. Oui, 4 verres : Sauvignon pour les chèvres, champagne pour le brie, pinault pour l’époisse et porto pour le roquefort.
Pour faire un pause, petit boule chocolat blanc:
Poursuivons avec un blanc manger, à la levure sur lit de noix de coco et chocolat blanc,
Attaquons maintenant les desserts (si si, il reste encore un peu de place…) avec un millefeuille de pamplemousse (sorbet au pamplemousse sur pamplemousse frais, sur lit de pamplemousse confit ) servi avec un “pressure de novembre”.
et pour terminer, car même les meilleures choses ont une fin : craquant de caramel à l’émulsion fumé (c’est à dire une glace au lait sur une lit de caramel croquant, recouverte d’une émulsion au gout “fumé”) servi avec un vin espagnol :
Et voilà, c’est donc repus mais pas gavés, mais quand même bien imbibés d’alcool que nous sommes partis, tout de même délestés de quelques centaines d’euros (le montant exact est resté secret…).
Si avec tout ca, vous ne mourrez pas d’envie d’y aller, je ne peux plus rien pour vous !