L’autre soir, au hasard d’une conversation avec mes Bonshommes, j’ai entendu « Oui, mais une fille, c’est plus calme. Nous, on est des garçons, on est bagarreurs ». Et je ne sais pas pourquoi, j’ai bloqué : je ne pouvais pas ne pas réagir.

« Mais enfin non, ce que tu dis, c’est une généralité, en tant que garçon, tu n’es pas obligé d’être bagarreur. Tu peux être calme. D’ailleurs, souvent, tout seul, tu es très calme. »

S’en est suivi une conversation un peu confuse à propos des hommes et des femmes et je me suis plu à les faire réfléchir sur les différences entre hommes et femmes.

Evidemment, ils m’ont ressorti tous les clichés que la société leur transmet mais je les ai laissé en discuter entre eux et ils se corrigeaient d’eux-mêmes. Sauf quand il était vraiment nécessaire que j’intervienne !

– Les mamans, ça fait le ménage.
– Mais enfin, non, puisque la répartition des tâches ne dépend pas de la différence fille/garçon !

– Les mamans, ça fait mieux à manger.
– Mais non, papa fait de très bonnes pommes de terre au cidre

– Les filles, ça a les cheveux longs
– Sauf que si tu laisses pousser les tiens, ils seront longs. Et puis, qu’est-ce que tu dis de Mamie qui a les cheveux courts ?

– Les filles, ça ne travaille pas sur les chantiers.
– Faux !! C’est une question de choix. C’est comme si je te disais qu’un garçon ne peut pas être infirmier.
– A bah si, les garçons, ça peut tout faire !
– Et pourquoi les filles ne pourraient-elles pas aussi tout faire ?
– Parce qu’elles sont moins fortes.
– Oui, mais la plupart des métiers ne nécessitent pas de force. Et puis il y a des filles très fortes. Plus fortes que certains garçons !

Ensuite, on a cherché les vrais différences entre les hommes et les femmes, pour en arriver à constater que les seules différences immuables (jusqu’à nouvel ordre) sont la capacité des femmes à faire des bébés et donner du lait, et le fait que les garçons ont un zizi (je n’ai parlé que de ce qui se voit !).

Evidemment, nous avons passé en revu quelques généralités comme les garçons qui sont souvent plus forts, ils sont plus grands, ils ont une voix plus grave… c’était vraiment très intéressant de voir leur perception des choses.

Faisant cela, j’espère que je leur ai (un peu) ouvert les yeux. Mais je crois que le chemin sera long pour effacer tous les clichés qu’ils ont en tête et qui déjà, si jeunes, les formatent…

 

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ArcEnCielParisNashiiDe l’avis général, il faut 1 an pour se remettre d’un premier enfant, 2 ans pour un deuxième enfant, trois ans pour troisième, …

Avant l’arrivée de Grand Bonhomme, comme beaucoup de nullipares bien naïfs, j’étais persuadée, tout amoureux que nous étions, que l’arrivée du merveilleux loulou que je fabriquais dans mon ventre, ne changerait pas grand chose à nos vies. En un peu quand même… mais pas trop quand même non plus…

Et finalement ce fut l’apocalypse. Plus le temps de vivre, plus le temps de rien… Se retrouver en tant que femme a été assez rapide, se retrouver comme un couple a pris un peu de temps… une grosse année.

Après Petit Bonhomme, j’ai mis effectivement encore plus de temps à retrouver un corps, un esprit, une vie et un couple à peu près stable.

C’est bien après plus de 2 ans, quand les choses se remettaient dans le bon ordre que le Dernier est arrivé.

Depuis, je ne vous cache pas que j’ai trouvé le temps long… Il y a encore quelques mois, longtemps après avoir fêté les 3 ans du Dernier, je commençais à me poser de sérieuses questions : Quand allais-je faire la paix avec mon corps? Quand allais-je réussir à reprendre le contrôle de ma vie? Quand allais-je retrouver mon amoureux?

Je me suis demandé si c’était la crise de la quarantaine qui arrivait en avance ? ou si c’était plus grave que ça…

En juillet, le Dernier a fêté ses 4 ans.

4 (quatre !) ans, c’est bigrement long quand on avance un jour après l’autre, quand on ne sait pas de quoi sera faite la journée. J’ai attendu un peu avant de m’en réjouir car je craignais que ce ne soit que temporaire. Au contraire, c’est durable.

Pour une raison que j’ignore encore, une succession de coïncidences heureuses, un alignement de planète inattendu,  mais le fait est que l’étincelle s’est produite, la flamme s’est rallumée. Je revis.

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Mes enfants sont probablement comme tous les enfants – enfin j’espère – ils s’aiment et se détestent tout à la fois. Je ne saurais dire à quel point cette situation m’énerve mais les voir se battre, se chamailler et se jalouser à longueur de temps est absolument épuisant. Surtout quand ils comptent le nombre de chips qu’a pris l’un au dépend de l’autre…

Aussi, après avoir discuté avec Mme E, notre psychologue préférée, j’ai eu l’idée d’accorder à chaque enfant un peu de temps, un temps rien qu’à lui. En plus, c’est complètement raccord avec la discipline positive, ca tombe bien !

Concrètement, ca donne quoi.

Ca donne un mercredi, pour lequel j’ai confié Petit Bonhomme à une amie et le Dernier à la crèche : partir seule avec Grand Bonhomme vers le centre commercial, appeler Monsieur pour qu’il mange avec nous, laisser Grand Bonhomme choisir le restaurant, le laisser choisir la suite de la journée, rentrer à la maison, jouer ensemble à la maison, regarder un film, partager un moment à nous…

Ce donne un mercredi, pour lequel Grand Bonhomme n’était pas là et le Dernier à la crèche : partir seule avec Petit Bonhomme vers le centre commercial, appeler Monsieur pour qu’il mange avec nous, laisser Petit Bonhomme choisir le restaurant, lui proposer une sortie à deux vers Paris, aller acheter des petites voitures, poursuivre par le Jardin d’Acclimatation, faire des tours de manège avec lui seul, beaucoup rire ensemble, le voir s’endormir dans le bus du retour, partager un moment à nous…

J’ai toujours des scrupules à laisser l’un ou les autres pour passer des moments privilégiés avec mes Bonshommes mais que c’est bon de n’en avoir qu’un seul. Un seul à surveiller, un seul à s’occuper, un seul à accompagner, un seul à qui donner la main, un seul à qui faire des calins, un seul à qui donner de l’attention…

C’est comme les laisser pour partir en vacances, qu’il est dur de partir sans eux mais qu’il est bon d’arriver.

Evidemment, au retour il y a encore des jalousies, des « mais tu n’as pas fait ca avec moi ! » pourtant, je crois que c’est important pour nous. Au point qu’il faudrait probablement même les planifier dans l’agenda familial pour être sur de n’en rater aucun.

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