– T’es déjà rentrée? Mais t’as accouché quand?
– Hier.
L’air de rien, ca fait son petit effet. De l’étonnement à l’incompréhension, en passant par l’inquiétude, j’ai eu droit à tout. En effet, pour l’instant, de mon entourage, je suis la seule à avoir vécu cette situation : j’ai accouché en « plateau technique ».
Petite explication : C’est un accouchement qui se veut le plus naturel possible, donc, sans péridurale et sans intervention médicale sur la mère ou l’enfant (épisiotomie, aspiration, etc.), assisté d’une sage femme seulement, mais dans une structure hospitalière pour le cas où…
Le respect total de la physiologie de l’accouchement naturel permet de rentrer à domicile dans les heures qui suivent l’accouchement, avec un suivi des suites de couches par une sage femme à domicile.
Une alternative à l’accouchement à domicile (AAD), la sécurité en plus.
Encouragements avant la naissance :
– sans péridurale ?
– ben, oui, je voudrais vraiment vivre mon accouchement et sentir le bébé passer.
– c’est ce qu’on dit mais tu finiras par faire comme tout le monde, tu la prendras la péridurale !
(merci beaucoup)
Réactions après la naissance :
– tu es rentrée trop tôt.
– (ah bon ?) mais puisque je me sens bien…
– Mais on se repose plus à la maternité.
-(ah bon ?) je ne suis pas persuadée que se faire réveiller à 6h du mat’, être obligée de respecter les rythmes de l’hôpital, être privée de sa famille lors de pleurs et des tétées de nuits et imposer à Monsieur de se déplacer matin et soir soient particulièrement reposant…
– Mais ca va aller trop vite pour Grand Bonhomme. Il aurait plus de temps pour s’y faire en allant te voir à la maternité.
– (ah bon ?) il a quand même eu 9 mois pour se préparer ! et puis être séparé de sa maman à cause du Petit Frère n’est peut être pas la meilleure prise de contact possible.
Ca fait plaisir, hein ?
Mon bonheur : quelques heures après mon accouchement, j’étais de nouveau installée dans mon canapé, devant ma télé, avec mes deux Bonhommes et Monsieur à mes cotés. J’ai pu bercer Petit Bonhomme sur le balcon lors de pleurs de nuit (et pas dans les couloirs sordides d’un hosto) et avoir droit à des croissants et des fleurs dès le lendemain.
Si c’était à refaire, j’y replongerais avec encore plus de confiance. D’autant que la réussite de l’opération a fait taire quelques critiques et convaincu quelques personnes. S’il y a une prochaine fois, j’aurai peut être droit à de vrais encouragements !
Aug
29