Exercice de rentrée :
Sachant que je pesais x kg à mon mariage – poids atteint à l’issue d’un régime drastique,
que j’ai pris 4 kg lors de mon voyage aux Etats Unis (ah la malbouffe !),
que j’ai pris 12 kg pour la grossesse de Grand Bonhomme, perdu 6 à la maternité, encore 3 au cours des 3 mois suivants et 3 derniers après 12 mois de régime,
que j’ai repris 12 kg pour la grossesse de Petit Bonhomme, perdu 6 à la maternité, perdu 7 avec le régime Dukan, repris 4 parce qu’après le régime Dukan, j’ai enchainé craquages et gros craquages pour cause de stress et de moral en berne et qui donnent faim (Oui, c’est mon interprétation !),
que j’ai pris 15 kg pour la grossesse de P’tit Dernier, perdu 5 à la maternité et depuis, plus rien,
1) combien de kilo ai je pris en 13 ans?
2) combien de kilo ai je à perdre afin de retrouver mon sourire?
3) combien de kilo ai je à perdre afin de retrouver un poids qui me permette de ranger (définitivement?) mes pantalons de grossesse?
4) combien de kilo ai je à perdre afin de me trouver enfin jolie?
…
Allez, je ne vous laisse pas languir longtemps. Pour moi, les réponses sont
1) 19… sans commentaire.
2) 7
3) 10
4) 12 à 14.
Ca fait du boulot!
Mes trois grossesses ont, comme pour toutes mères, modifié, transformé, et même détruit mon corps tel que le connaissait.
Et dire que quand j’avais 15 kg de moins, je me trouvais déjà ronde. Autant vous dire que je déteste mon corps actuel. Je hais ne pouvoir porter aucun vêtement de taille 40 et même 42 ! J’exècre mon ventre débordant qui pend sans forme, marqué des striures de la grossesse. Je pleure à la vue de mes fesses pendantes et mes hanches rebondies.
Je ne m’aimais pas avant non plus. Et pourtant je donnerais tout pour retrouver ce corps d’antant, ces fesses à peine potelées, ces cuisses finalement si fines, ce ventre tellement plat. Je détestais déjà mes genoux gras et cagneux, ils sont toujours là. J’avais honte de mes seins volumineux, l’allaitement les a fait fondre de D à B/C.
J’ai lu avec attention le regard que d’autres portent sur leur poids, sur leur corps et sur leur grossesse, et je n’arrive pas à m’inscrire dans ces points de vue.
Car non, je n’arrive pas à me réapproprier ce nouveau profil.
Et non, je n’aime pas ma cellulite.
C’est peut être une question de formatage social, de matraquage publicitaire. Je suis contente pour elles que certaines se sentent bien avec leur rondeur. Hélas, ca n’est pas mon cas.
Je regarde d’ailleurs l’émission “Belle toute nue”, parce que j’adore l’approche si douce de Will. Mais quand j’entends les passants décrivent les photos en sous vêtement, en utilisant les termes “jolie”, “pulpeuse”, “belles rondeurs”… je suis désolée de m’entendre dire que ca n’est pas mon avis. Je sais, c’est nul.
Par ailleurs, je pense beaucoup à Caroline, à Zermati, et tout ce qui va avec. Je me suis penchée sur sa démarche et je suis restée bloquée sur la question “Est ce qu’on vous aimerait moins avec des kilos en plus?”…
Hélas, je pense que oui. Monsieur me fait régulièrement quelques remarques piquantes, l’air de rien, à propos de mon poids et de mes rondeurs. Oh, pas la peine de lui jeter la pierre : il n’est pas méchant, simplement sincère et un peu blessant sans le savoir. Et puis si je ne m’aime pas, je ne vois pas trop comment il aimerait mon corps. Elle est bien loin la petite femme qu’il a épousée il y a 7 ans. Enfin, passons… mais ca n’aide pas.
Allez, je vous laisse parce que mes pensées en vrac s’entrechoquent et ne s’éclaircissent pas pour autant – même ce billet me parait bien confus – et que, comme j’ai souvent les larmes qui montent aux yeux – tiens, faut que je vous en parle aussi! -, je vais arrêter là mon billet “jérémiades” et je reviens bientôt avec un billet “y’a t’il une solution à tout ca?”