Amies mamans, amis papas, la gastro, tu connais. Si, j’en suis sure.

Moi aussi, je l’ai déjà croisé mais fort heureusement, pas trop souvent. A peine 2 fois pour Grand Bonhomme, et 2 ou 3 fois pour Petit Bonhomme. Et pour tout dire, en général, en 2 jours, c’est plié. La gastro sympa quoi.

Mais en fait, j’étais une grosse naïve : je croyais vraiment que la gastro, c’était çà, 2 jours aux toilettes, 3 malheureux vomis. Naïve, je vous dit !

C’était sans compter sur le Dernier. Malade dès vendredi matin, et encore samedi, et encore dimanche (pendant le magnifique repas de Pâques, les invités étaient ravis), et toujours lundi, et toujours mardi… 5 jours et 5 nuits…. Une monstrueuse série de vomis et de diarrhées. Bien entendu, j’ai surveillé son hydratation, même si le Motilium faisait demi-tour rapidement, le Tiorfan entrait difficilement, le soluté de réhydrataion n’entrait pas tout… Bref, la gloriole mes amis !

Mercredi matin, il dodelinait de la tête, amorphe sur les genoux mais au moins, il ne vomissait plus. Et il dormait beaucoup. Pour tout dire, j’étais à deux doigts de l’emmener aux urgences pour le faire perfuser. Mais ma pédiatre m’a confirmé qu’il suffirait peut être de persévérer un peu.

Effectivement, jeudi, il allait déjà mieux.

Vendredi, il pétait la forme. On n’aurait jamais dit qu’il avait été malade 5 jours.

Et que gardera t’on de cet épisode?

Des nuits de merde ! Car un petit Bonhomme qui se réveille toutes les 2 heures pour vomir ou pour faire caca, se réveille encore toutes les 2 heures dans les jours suivant alors qu’il ne vomit plus ! Il appelle, il me regarde, me sort son plus grand sourire et ne veut plus dormir… Alors j’avoue qu’après 2 nuit, j’ai fait ma vilaine maman, je lui ai fait des gros bisous et ensuite, je l’ai laissé pleuré. Parce que moi aussi, même sans être malade, j’avais une bonne tête de déterrée.

Et 1 semaine plus tard, le sommeil est de retour : victoire !!

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Lundi dernier, je faisais ma grosse maligne.

Non, sans rire : trouver la solution de ces / ses / nos (?) problèmes de nuits en 5 jours, c’était tellement hallucinant que j’en étais bluffée moi même. Pourtant, c’est bien connu, il suffit de dire qu’un enfant fait ses nuits pour que, justement, il ne les fasse plus. Je savais bien que j’aurais du me taire !

Mardi, il s’est réveillé 5 fois ! Avec des tétouilles de 5 minutes à chaque fois.

Et nous sommes partis en vacances 5 jours. Le drame, l’horreur, le carnage.
Impossible de l’endormir dans ce lit qui n’était pas le sien.
Impossible de laisser pleurer, même 5 min, sous peine de réveiller les 4 autres enfants et les 2 autres parents qui dormaient dans la chambre à coté. Vive la proximité et les petits appartements.

Donc, il a tétouillé, tétouillé et tétouillé encore. 5 fois… 6 fois… 10 fois dans la nuit. Là, autant vous dire que j’avais exclu toute éventualité de le remettre dans son lit à chaque fois. Donc, oui, il a dormi dans notre lit, à coté de moi. Et non, le cododo sans side bed n’est vraiment pas la palacé. J’ai très peu et mal dormi. Réveillée à chacun de ses mouvements, inquiète de le voir tomber, de le voir s’étouffer sous la couette.Par contre, aucune inquiétude quant au risque de l’écraser : j’étais tellement crispée que je n’avais aucune chance de rouler vers lui. Le réveil, enfin, je veux dire, le moment où tout le monde se levait, était très difficile car j’avais l’impression d’avoir fait une nuit blanche, les crispations musculaires en plus !

4 nuits, c’est très long.

L’humeur du jour s’en ressent. J’étais… à cran. Crise de larmes à la clé. Super classe devant les autres. Ah, ah, ah, youpi les vacances en famille.

Enfin, hier, retour à la maison. Et je pense que Petit Der l’a compris : d’un coup, il était super détendu, souriant et agréable, ce qu’il n’avait pas été pendant les 5 jours de vacances.

Cette nuit, il ne fallait pas s’attendre à un miracle, il m’a évidemment appelé plusieurs fois mais au moins, j’ai pu le laisser chouiner un peu plutôt que de l’obliger à se taire rapidement, en lui fourrant le téton dans la bouche !

Alors, c’est reparti pour un tour en espérant que tout n’est pas à refaire et que le sommeil sera de nouveau bientôt là !

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Il dort.

Il est 7h et il dort.

Il est 7h et il dort depuis hier soir 21h.

Waouh.

Cette histoire avait plutôt bien commencé. Pendant tout son premier mois (oh comme c’est bizarre d’écrire ça), Petit Der a beaucoup dormi. Je veux dire, du genre marmotte, à ronfler toute la journée et toute la nuit. Moyennant bien évidemment une grosse tétouille toutes les 2 à 3 heures environ. Ca donnait : je dors, j’appelle, je tétouille, je me rendors sur le sein…

A partir de septembre, il avait décidé de dormir de 22h à 6h non stop sans rien demander. J’avais été bluffée. C’est vrai, quoi ! Un bébé qui fait ses nuits et les miennes à 2 mois, c’est carrément génial. La journée, c’était tétées tout les 2 à 3 heures environ.

Et puis à partir d’octobre, je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé, il a recommencé à appeler une fois par nuit. Puis deux fois par nuit. Puis 3 fois par nuit. Gloups. Et toujours toutes les 2 à 3 heures environ en journée.

Pour le souvenir, j’ai recherché dans les petits carnets où j’avais pris note des horaires de Grand et Petit Bonhomme à la même époque. Aucun des deux ne faisait ses nuits à 3 mois. Grand Bonhomme a appelé longtemps pour une tétouille de nuit et Petit Bonhomme encore plus longtemps pour la fameuse tétine. Alors j’ai laissé passé ce troisième mois.

Mais rien ne s’arrangeait.

Attention, c’est pas que j’y tienne absolument à ces fameuses nuits. car je sais, pour l’avoir vécu, qu’un bébé fait ses « nuits » plus où moins tard selon les cas et qu’il peut avoir besoin de manger la nuit pour compenser des journées un peu légères mais là, je n’en revenais pas : le filou a fait ses nuits complètes pendant 1 mois ! Il en était donc capable. Pas de raison de s’arréter en si bon chemin

En plus, j’avais souvent l’impression d’être une tétine géante :  1h de tétouille et impossible de le décrocher du sein.  D’autant que, pour plus de facilité, je me suis installé un lit à coté du sien et même à coté du chauffage. Evidemment, le combo « tétouille + nuit + chauffage » conduit immanquablement au sommeil profond… de maman ! Et tétouille au chaud dans les bras de maman = bonheur absolu pour l’enfant. Pourtant, à dormir à moitié dans mon lit, à moitié dans mon lit d’appoint, à me réveiller toutes les 3h, à être fatiguée dès le matin, j’ai pensé qu’on prenait la mauvaise direction. Alors certaines me parleront de cododo mais le cododo ne change pas grand chose au réveil de nuit et si d’autre ont fermé le bar à 6 mois, je ne voyais pas pourquoi je ne pourrais pas le faire plus tôt, puisque, je le rappelle, il en était capable !

Et si c’était un gros besoin de succion? Moi, je veux bien lui donner à manger, mais je ne veux pas devenir une tétine. J’ai donc cherché à substituer le sein par une vrai tétine. L’ayant fait pour Petit Bonhomme, je n’y voyais pas d’objection. Mais Petit Der en avait décidé autrement. Après 3 mois de contact charnel avec le sein maternel, l’idée de machouiller une truc en plastique ne lui allait pas (mais pas mais pas) du tout. Pffchouuu : crachouillage et tétine en orbite !

Je me suis donc replongée pour la moultième fois (ca se dit, ca?) dans mon livre préféré, en cherchant, non vraiment la solution mais des conseils pour cette période.

Bon, pour faire court et résumé, le bouquin conseille, plutôt que de laisser bêtement pleurer la nuit (ce que j’ai essayé, je vous l’avoue, mais en vain), de réduire progressivement la durée des tétées, afin que l’enfant réapprenne à s’endormir sans manger, sans avoir le ventre plein et ceci afin de l’aider à différencier « avoir faim » et « avoir envie de manger ».

Parenthèse :  Cette notion de différence est importante pour l’auteur car elle permet également de construire l’appétit sur de bonnes bases, en séparant clairement une émotion, une envie, et l’appétit réel. Evitant ainsi les éventuelles conséquences de ces méli-mélo sur le comportement et les compulsions alimentaires. Ce que je n’ai, à mon avis, pas réussi à faire avec Petit Bonhomme. Concrètement, quand il avait sommeil, je l’endormais « au sein », comme beaucoup le font, je crois. Mais plus il était fatigué, plus il réclamait à manger. Il confondait clairement « avoir faim » et « avoir sommeil ». Et c’est toujours le cas aujourd’hui ! quand il est exténué et que ses yeux se ferment tout seuls, il demande… un morceau de pain ! et s’endormirait presque le pain dans la bouche si nous ne le conduisions pas manu militari dans son lit !

Mais revenons en à Petit Der : j’ai donc entrepris le rationnement nocturne. Hors de question de demander à Monsieur de s’y coller, d’abord parce que s’il ne dort pas la nuit, il est encore plus insupportable que tous les enfants réunis, il a les yeux déchirés, il dort debout. Ensuite, je vous rappelle que Monsieur travaille, lui. Oui, je suis encore en mode « feignasse » ! Enfin, Petit Der ne peut être calmé que par moi :  ce sont les inconvénients de la vie fusionnelle avec sa Môman.

Première  nuit : tétées de 15 min. Mais je constate qu’après 10min, les grosses aspirations deviennent déjà des tétouillages. En le remettant au lit, il chouine à peine et se rendort. De toutes façons, il pleurt toujours un peu pour s’endormir. Trois réveils tout de même.

Deuxième nuit : tétées de 10 min. Idem. 2 tétees seulement.

Troisième nuit : tétées de 8 min, chrono en main. Tout va bien mais il pleure quand même 5 min avant de s’endormir. 2 tétées dans la nuit.

Quatrième nuit :  Je retente 8 min et ca se passe mieux. 2 tétées.

Cinquième nuit : Je passe à 6 min. Ca roule. 3 tétées.

Sixième nuit : Je passe à 5 min mais en fait non… car il dort !  Oui, depuis que je l’ai couché, hier à 21h, il dort. Je me suis réveillée avant lui, les seins tendus et douloureux mais lui, dort d’un sommeil bien paisible. Je pense que nous sommes sur la bonne piste…

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Comme promis, après vous avoir parlé hier de la théorie, je voudrais aborder aujourd’hui un peu de pratique.

La première chose que j’ai eu envie de tester, c’est la suppression de la tétine pour Petit Bonhomme et j’en ai déjà parlé alors ne revenons pas dessus, sinon pour dire que ca a super bien fonctionné !

Le deuxième point concernait toujours Petit Bonhomme : les tétées de nuit ! Oui, parce que Petit Bonhomme avait tendance à appeler vers 4 ou 5h du matin pour téter. Et là, le bouquin dit : il n’a pas faim, ca n’est pas possible. Il a juste pris l’habitude de se réveiller pour téter la nuit. Donc, le rôle du parent est de le recadrer pour lui apprendre à retrouver le sommeil sans se lever. Je vous ai dit que ce bouquin contient plein de choses sur le rôle des parents.

Aussi, la démarche consiste à supprimer fermement le repas et ceci de manière définitive. Si la crise est trop forte, on peut instaurer une phase intermédiaire en remplaçant le lait par de l’eau par exemple, pour provoquer un rejet de la part de l’enfant. Chez nous, la transition a été radicale puisque nous avons décidé de recoucher Petit Bonhomme sans lui donner à manger. Le problème est que, comme Petit Bonhomme est installé dans un lit bas, il a la possibilité de se lever. Ce qu’il faisait systématiquement. Il faut donc passer au chapitre suivant : comment convaincre un enfant de rester dans son lit.

Là, je vous accorde que c’est un peu plus subtil. Parce que cette partie du livre s’adresse un peu plus particulièrement à des enfants plus âgés, avec lesquels on peut engager des négociations. Ce qui n’est pas encore tout à fait le cas à moins d’un an…
C’est pourtant ce que nous avons mis en oeuvre pour gérer les appels nocturnes : à chaque réveil, nous recouchons le petit loulou et fermons la porte pour le laisser pleurer. Oui, je sais, ca peut paraitre dur mais dans les faits, après moins de 10 min, le silence revenait. Un problème cependant, Petit Bonhomme ne retrouvant pas son lit dans le noir, il finissait par s’endormir au pied de la commode ou sous la table basse… il suffisait alors de le remettre délicatement dans son lit pour le reste de la nuit. Cette solution a vraiment très bien fonctionné pour les réveils trop matinaux puisque nous avons réussi à reculer le réveil spontané vers 6 ou 7h. Mais à partir de là, je pense qu’il a vraiment très très (trop) faim et il est impossible de l’obliger à se recoucher, sous peine de hurlements, qui, pour le coup, réveillent également son grand frère. Trop difficile à gérer d’un coup : j’accepte donc de me réveiller assez tôt mais Petit Bonhomme retourne se recoucher dès le petit déj’ avalé. Avec le temps, ca finira bien pas passer, son frère était pareil.

Cette même solution est aujourd’hui appliquée le soir pour essayer de le convaincre de se coucher lorsqu’il est fatigué. Mais bizarrement, cette fois ci, ca ne fonctionne pas du tout. Il s’obstine toujours à attendre que son Grand Frère vienne se coucher pour vaiment s’endormir… et là, je peux le laisser pleurer 10 min ou 3 fois 10 mins ou 1 fois 20 min… rien n’y fait. A priori la proposition de Mmes Thirion et Challamel consiste à le laisser pleurer aussi longtemps que nécessaire en isolant l’ainé dans une autre pièce, par exemple, et ceci de manière provisoire. Le problème est que, chez nous, il est impossible de faire dormir Grand Bonhomme ailleurs, sinon, dans notre chambre et je n’y tiens pas trop. Avec le risque non négligeable de perturber le sommeil du Grand.

Tiens, en parlant de lui, nous appliquons pour son sommeil ce que nous avons mis en place pour la suppression du doudou : un système de récompense ! Oui, à chaque fois que Grand Bonhomme fait un nuit complète sans appeler et sans réveiller son petit frère, il a le droit de coller une gomette. A la fin de la semaine, il suffit de compter les gomettes et s’il y en a assez, c’est un nouveau livre à la clé ! Pour l’instant, ca a l’air de plutôt bien fonctionner. On verra sur le temps.

Et voilà donc le bilan des petits essais perso. Un conclusion à tout cela : le changement est souvent plus facile et rapide qu’on ne le croit.

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Aujourd’hui, mercredi, le livre de la semaine, dont je vous ai déjà parlé ici :

Le sommeil le rêve et l’enfant de Marie Thirion et Marie-Josèphe Challamel

Quatrième de couv : Bien dormir est un vrai bonheur. Le sommeil, nécessité biologique absolue, est une équilibre subtil qui se met en place au cours des premiers mois de la vie. Si beaucoup de tout-petits réussissent cet apprentissage sans effort, d’autres n’y arrivent pas et près d’une consultation pédiatrique sur cinq est demandée par leurs  parents épuisés. Nombre d’enfants plus grands souffrent également de troubles du sommeil. […]. Un guide  chaleureux et réconfortant qui apporte explication et conseils pratiques pour prévenir les mauvaises nuits et offrir à l’enfant un bon sommeil pour tout la vie.

J’avais acheté ce livre parce que, en le feuilletant, j’avais été impressionnée par la quantité d’applications concrètes et pratiques, notamment par rapport à la suppression de la tétine par exemple.

Le livre commence par plusieurs chapitres qui abordent la physiologie du sommeil, les cycles, les endormissements, tant chez l’enfant que chez l’adulte, notant les différences à chaque phase. C’est extrêmement instructif, car finalement, on ne peut maitriser ou travailler que ce qu’on connait vraiment.

Vient ensuite un passage sur les 6 premiers mois de vie et de sommeil du bébé. C’est là que j’ai appris qu’il était vraiment facile de supprimer la tétine, pour peu d’y croire et de faire preuve d’un minimum de patience. Tous les sujets de pleurs y sont abordés, avec à chaque fois, des explications détaillées et des exemples de mise en oeuvre de solution.

Le livre parle ensuite des enfants (de la petite enfance à l’adolescence), avec les difficultés d’endormissement, les cauchemars et les terreurs nocturnes (qui peuvent déboussoler les parents, j’en sais quelque chose), etc…

Pour finir, les auteurs abordent les sujets plus complexes des maladies du sommeil (les vraies), les somnifères ou autres sujet délicat.

Mon avis : voilà un livre que je vous conseille vraiment. J’y ai appris énormément de choses, tant sur l’enfant que sur l’adulte. C’est une mine d’informations sur le sommeil mais c’est bien plus que ca : tout au long des pages, c’est un guide parental par  excellence, car on y parle de nos difficultés en tant que parents à décrypter les messages de enfants, les pleurs du nourrisson, les difficultés nocturnes de tout ordre. Je l’ai assimilé comme un soutien réel dans mes démarches d’amélioration du sommeil de mes loulous.

Et demain, je vous parlerai un peu des exemples pratiques que j’ai appliqués.

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Comme je vous l’ai dit, j’ai commencé la lecture de Le sommeil le rêve et l’enfant de Marie Thirion et Marie-Josèphe Challamel – après avoir lu L’allaitement de Marie Thirion.

Je ferai plus tard un commentaire plus complet du livre mais je voulais rapidement vous donner un extrait, qui m’a notamment poussé à acheter le livre :

« Au-delà de 3 mois, il faudrait savoir faire disparaître les sucettes.
Le risque est grand qu’elles soient utilisées chaque fois qu’on veut faire taire l’enfant, le forcer au silence, et c’est là un comportement éducatif extrêmement suspect… tellement banal qu’on oublie de l’analyser comme tel. Savez-vous qu’en espagnol sucette se dit « tais-toi », et qu’aux Etats-Unis on l’appelle « pacificateur ». Ces noms ne disent-ils pas d’eux-même l’usage excessif qui peut en être fait? »

J’ai compris alors que je tombais dans cet excès. Dès que Petit bonhomme pleure un peu et chigne, plop, la tétine. Et j’ai réfléchis : ca n’est pas la solution.

Ensuite, il est écrit :
« La sucette pour dormir induit une dépendance de l’enfant envers ses parents, une condition d’endormissement dont ils sont les maîtres ou les garants. Chaque fois qu’en dormant l’enfant perdra sa sucette, il peut se réveiller et demander que l’un de ses parents se lève pour la lui redonner. C’est une raison très classique des appels multiples chaque nuit au-delà de quatre mois, raison à bien connaître pour savoir l’éviter. »

Et effectivement, il arrive déjà que la nuit, je sois obligée de me lever pour remettre cette fichue tétine. Ou alors, je laisse pleurer. Mais ca n’est pas cohérent avec l’endormissement du soir.
Et je connais des parents qui se lèvent toutes les nuits depuis de nombreux mois et même des années juste pour remettre la tétine.

Enfin, l’auteur entre plus encore dans les détails en prenant comparaison avec l’endormissement adulte : quand on est habitué à certaines conditions (lumière ou noir total, coté de lit, chaleur, musique ou télé, silence, etc), il est difficile de s’en débarrasser. C’est notre aptitude d’adulte à supporter leur changement et leur manque qui nous fait passer au délà pour modifier nos conditions d’endormissement. L’enfant, le bébé, lui, ne peut exprimer sa frustration qu’en pleurant. Donc pleurer, c’est normal. Tout en restant dans la mesure du raisonnable.

Aussi, il est expliqué que la tétine peut être aisément supprimée jusqu’à 6 mois. Et sans trop de contrainte quoiqu’avec un peu plus de persévérance jusqu’à 12 mois. Au delà, c’est carrément le plan de bataille. Mais rien n’est impossible.

Et il est clairement indiqué que l’acceptation de ce changement peut être étonnamment rapide

Alors, Monsieur et moi, on a réfléchi. Pas trop longtemps. Et on a dit : banco!
A la sieste : 30 min de pleurs entrecoupé de plusieurs calins… et hop, endormi.
Le soir même : 2 min de pleurs et hop, endormi.
Le lendemain, même plus de pleurs et hop, endormi.

Aujourd’hui et après plusieurs jours sans aucun soucis, je peux le dire : la tétine, c’est fini !

Mais finalement, c’est peut être moi qui en souffre le plus, puisque j’ai encore le très vilain, vilain réflexe de me dire, quand je l’entends pleurer, même en journée :« Ah, au moins, avec la tétine, on avait le silence… »

Vilaine Maman Nashii. Pas bien.

Et vous, supprimer la tétine, ca vous dirait?

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