Comme je vous l’ai dit, j’ai commencé la lecture de Le sommeil le rêve et l’enfant de Marie Thirion et Marie-Josèphe Challamel – après avoir lu L’allaitement de Marie Thirion.
Je ferai plus tard un commentaire plus complet du livre mais je voulais rapidement vous donner un extrait, qui m’a notamment poussé à acheter le livre :
“Au-delà de 3 mois, il faudrait savoir faire disparaître les sucettes.
Le risque est grand qu’elles soient utilisées chaque fois qu’on veut faire taire l’enfant, le forcer au silence, et c’est là un comportement éducatif extrêmement suspect… tellement banal qu’on oublie de l’analyser comme tel. Savez-vous qu’en espagnol sucette se dit “tais-toi”, et qu’aux Etats-Unis on l’appelle “pacificateur”. Ces noms ne disent-ils pas d’eux-même l’usage excessif qui peut en être fait?”
J’ai compris alors que je tombais dans cet excès. Dès que Petit bonhomme pleure un peu et chigne, plop, la tétine. Et j’ai réfléchis : ca n’est pas la solution.
Ensuite, il est écrit :
“La sucette pour dormir induit une dépendance de l’enfant envers ses parents, une condition d’endormissement dont ils sont les maîtres ou les garants. Chaque fois qu’en dormant l’enfant perdra sa sucette, il peut se réveiller et demander que l’un de ses parents se lève pour la lui redonner. C’est une raison très classique des appels multiples chaque nuit au-delà de quatre mois, raison à bien connaître pour savoir l’éviter.”
Et effectivement, il arrive déjà que la nuit, je sois obligée de me lever pour remettre cette fichue tétine. Ou alors, je laisse pleurer. Mais ca n’est pas cohérent avec l’endormissement du soir.
Et je connais des parents qui se lèvent toutes les nuits depuis de nombreux mois et même des années juste pour remettre la tétine.
Enfin, l’auteur entre plus encore dans les détails en prenant comparaison avec l’endormissement adulte : quand on est habitué à certaines conditions (lumière ou noir total, coté de lit, chaleur, musique ou télé, silence, etc), il est difficile de s’en débarrasser. C’est notre aptitude d’adulte à supporter leur changement et leur manque qui nous fait passer au délà pour modifier nos conditions d’endormissement. L’enfant, le bébé, lui, ne peut exprimer sa frustration qu’en pleurant. Donc pleurer, c’est normal. Tout en restant dans la mesure du raisonnable.
Aussi, il est expliqué que la tétine peut être aisément supprimée jusqu’à 6 mois. Et sans trop de contrainte quoiqu’avec un peu plus de persévérance jusqu’à 12 mois. Au delà, c’est carrément le plan de bataille. Mais rien n’est impossible.
Et il est clairement indiqué que l’acceptation de ce changement peut être étonnamment rapide
Alors, Monsieur et moi, on a réfléchi. Pas trop longtemps. Et on a dit : banco!
A la sieste : 30 min de pleurs entrecoupé de plusieurs calins… et hop, endormi.
Le soir même : 2 min de pleurs et hop, endormi.
Le lendemain, même plus de pleurs et hop, endormi.
Aujourd’hui et après plusieurs jours sans aucun soucis, je peux le dire : la tétine, c’est fini !
Mais finalement, c’est peut être moi qui en souffre le plus, puisque j’ai encore le très vilain, vilain réflexe de me dire, quand je l’entends pleurer, même en journée :“Ah, au moins, avec la tétine, on avait le silence…”
Vilaine Maman Nashii. Pas bien.
Et vous, supprimer la tétine, ca vous dirait?