Mes enfants sont probablement comme tous les enfants – enfin j’espère – ils s’aiment et se détestent tout à la fois. Je ne saurais dire à quel point cette situation m’énerve mais les voir se battre, se chamailler et se jalouser à longueur de temps est absolument épuisant. Surtout quand ils comptent le nombre de chips qu’a pris l’un au dépend de l’autre…
Aussi, après avoir discuté avec Mme E, notre psychologue préférée, j’ai eu l’idée d’accorder à chaque enfant un peu de temps, un temps rien qu’à lui. En plus, c’est complètement raccord avec la discipline positive, ca tombe bien !
Concrètement, ca donne quoi.
Ca donne un mercredi, pour lequel j’ai confié Petit Bonhomme à une amie et le Dernier à la crèche : partir seule avec Grand Bonhomme vers le centre commercial, appeler Monsieur pour qu’il mange avec nous, laisser Grand Bonhomme choisir le restaurant, le laisser choisir la suite de la journée, rentrer à la maison, jouer ensemble à la maison, regarder un film, partager un moment à nous…
Ce donne un mercredi, pour lequel Grand Bonhomme n’était pas là et le Dernier à la crèche : partir seule avec Petit Bonhomme vers le centre commercial, appeler Monsieur pour qu’il mange avec nous, laisser Petit Bonhomme choisir le restaurant, lui proposer une sortie à deux vers Paris, aller acheter des petites voitures, poursuivre par le Jardin d’Acclimatation, faire des tours de manège avec lui seul, beaucoup rire ensemble, le voir s’endormir dans le bus du retour, partager un moment à nous…
J’ai toujours des scrupules à laisser l’un ou les autres pour passer des moments privilégiés avec mes Bonshommes mais que c’est bon de n’en avoir qu’un seul. Un seul à surveiller, un seul à s’occuper, un seul à accompagner, un seul à qui donner la main, un seul à qui faire des calins, un seul à qui donner de l’attention…
C’est comme les laisser pour partir en vacances, qu’il est dur de partir sans eux mais qu’il est bon d’arriver.
Evidemment, au retour il y a encore des jalousies, des “mais tu n’as pas fait ca avec moi !” pourtant, je crois que c’est important pour nous. Au point qu’il faudrait probablement même les planifier dans l’agenda familial pour être sur de n’en rater aucun.