Bon, ben voilà… je crois que c’est fini…
Après 10 jours de grève de tétée – je crois d’ailleurs qu’on pourrait arréter d’appeler çà “grève” -, je me suis faite à l’idée – enfin, je crois – que P’tit Dernier ne tétera plus mon sein.
Ca a été soudain. Je ne m’y attendais pas. Les premiers jours ont été difficiles. Stressant et douleureux pour mon petit coeur de maman.
J’ai essayé plusieurs fois de lui proposer le sein. Au mieux, il tétait 3 coups et lachait. Au pire, il pleurait direct en se cabrant en arrière. Et puis j’ai commencé à me trouver un peu ridicule avec mes seins à l’air et le sentiment de lui exiber sous le nez ce dont il n’avait plus du tout envie. J’ai presque eu l’impression de l’agresser… alors j’ai pris du recul. J’ai fait un bout de chemin. Pas mal pleuré aussi. Et mangé tous mes ongles. Et toutes les plaques de chocolat.
35 mois d’allaitement cumulé, donc, pour en revenir au tire-allaitement.
Pendant la dernière semaine, j’ai tiré mon lait pour compléter les purées et les compotes. Le résultat ne s’est pas fait attendre : P’tit Dernier mange de bon coeur, remplit bien mieux ses couches (ca déborde la nuit!) et a repris du poids ! 300g en un semaine, qui nous fait repasser à un poids beaucoup plus en adéquation avec la courbe de poids initiale.
Aussi, il faut se rendre à l’évidence : P’tit Dernier est une grosse feignasse qui en avait juste gravement ras-le-bol de téter parce que, probablement, c’est plus fatiguant que de gloutonner des purées. C’est ma veine.
Nous avons donc commencé une nouvelle routine altérnant biberon et tirage de lait : 240ml le matin pour le lendemain matin, 130ml le midi pour le lendemain midi, 230ml le soir pour le lendemain gouter et le lendemain soir.
Je ne peux pas nier que balader des biberons de lait maternel est autrement plus chiant que de dégainer son téton, d’autant que je me refuse encore à acheter du lait en poudre. Je fais un bloquage, c’est psychologique.
Mais j’y ai trouvé des avantages :
– je peux tirer mon lait au réveil et c’est Monsieur qui file le bib pendant que je me douche,
– je peux partir me balader sans me soucier de mon heure de retour puisque le lait est tiré la veille pour le jour même,
– je vais arrêter d’ennuyer Ségolène avec mes tailles de soutien gorge,
– P’tit Dernier qui ne s’est jamais vraiment laissé aller au sein (jamais d’endormissement le goutte de lait au coin de la bouche), se détend vraiment sur le biberon,
– Alors qu’il m’était impossible de lui faire des bisous quand il tétait, je peux le couvrir de calins et de bisous sur le front pendant qu’il boit…
Jusqu’à quand vais je pomper? Je ne sais pas encore… En attendant, Monsieur m’appelle “mon petit Shadok” et je trouve ca mignon.
” Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.”