Notre équilibre est fragile. Non, je ne parle pas de l’équilibre de la planète, ni de la nature, ni d’une guerre à venir. Non, très égoistement, je parle de l’équilibre de ma famille.

Au départ, nous étions 2. Enfin 1 + 1. J’avais mes occupations de mon coté, Monsieur avait ses occupations de son coté et au milieu, nous avions nos activités communes. Activités communes, qui, soient spontanées, soient construites et réfléchies, étaient le fruit d’une démarche volontaire, afin de construire une vie à deux. Car il faut bien avouer qu’au départ, nous n’avons pas tellement de point commun. A se demander comment nous en sommes arrivés là.

Et puis Grand Bonhomme est arrivé, mettant un grand coup de pied dans le Kapla. Et il nous aura fallu plusieurs mois, quasiment une année pour construire une vie à trois à peu près correcte. La faute à mon excessif sentiment maternel qui laissait peu de place à Monsieur dans mon couple “mère-enfant”.

2 ans plus tard arrivait Petit Bonhomme et rebelotte. Et il me manquait quelque chose. Impossible de savoir pourquoi mais je finissais par en vouloir à tout le monde et à moi même également de ne pas être “heureuse”. Difficile d’exprimer ce sentiment là mais il est particulièrement désolant de se dire “T’as tout pour être heureuse” et de ne pas le ressentir.

Professionnellement, mon travail m’intéresse mais rien de bien passionnant. Personnellement, à part me consacrer à mes enfants, je n’arrive pas à me sentir “accomplie”. J’ai laissé trop de chose en suspend. Je me sens vide et sans intéret. Et pourtant, sans trop savoir ni comment, ni pourquoi, j’ai réussi à rédresser la tête, à repartir sur ma route.

Il y a 1 an, nous commencions tout juste à retrouver un semblant d’équilibre quand Il s’est pointé

Le bilan aujourd’hui n’est pas vraiment positif mais probablement moins négatif qu’avec l’arrivée de Grand Bonhomme. Bref, les Bonshommes, Monsieur et moi nous efforçons de retrouver l’équilibre que nous avons perdu. En fait, je n’aime pas le mot “perdu”, je préfère “égaré” car cela signifie pour moi qu’il reste une chance de le retrouvé. Je pars à sa recherche…

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Comme d’autre avant moi, j’avoue qu’ “avant”, j’avais des principes d’éducation. Pour être honnête, il est vrai qu’un certain nombre d’entre eux sont passés un peu à la trappe avec l’arrivée de Grand Bonhomme, puis de Petit Bonhomme. Pourtant, malgré toutes les difficultés rencontrées, un certain nombre d’entre eux sont restés ancrés. Par exemple, chez nous, il n’y a pas de télé le matin. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme çà.

Mais d’où me viennent ces principes, ces idéaux éducatifs? Pourquoi sont ce certains d’entre eux, toujours aussi important à mes yeux?

J’avoue que je me pose de plus en plus la question car Soeurette Adorée et moi-même, pourtant soeurs, pourtant elevées selon les même principes (enfin, autant qu’un premier et un dernier peuvent l’être….), divergeont grandement dans nos conceptions de la maternité, des l’éduction, de notre relation à l’enfant. Pas de friction entre nous car je ne lui en dis rien mais ca ne m’empêche pas d’y penser…

Pourquoi était il si important à mes yeux d’avoir un accouchement physiologique, un allaitement (long) et d’autres choses encore?

Pourquoi est il si important à ses yeux que Neveu Chéri reste à table jusqu’à la fin du repas sans se lever?

Je me suis demandée si tout cela pouvait être lié au ressenti qu’on a de sa propre éducation, car force est de constater que je n’ai finalement aucune idée concrète de la façon dont ma mère nous a “materné”, nous a elevé dans notre plus petite enfance. J’en suis venue à me dire que ce que je m’impose et par conséquent, ce que j’impose à mes enfants, n’est que l’application de l’image idéale que je me fais de la mère parfaite, et peut être alors de celle que je voudrais être, ou même pire encore, que je voudrais que les gens voient en moi…

Ou comment se mettre la pression gratos.

Avec le recul, je suis contente d’avouer que mes enfants sont plutôt gentils avec moi et contribuent à l’amélioration de mon estime de moi. Ouf. Ils ont l’air de “réussir” dans les domaines qui me tiennent à coeur. Hasard ou conséquence?

Evidemment, je sais que je vais puiser dans mon enfance et mon adolescence pour savoir ce que je veux ou ne veux pas que mes enfants entendent, fassent ou subissent. Ce qui doit finalement être un doux mélange de mon caractère, de mon histoire et de mon éducation.

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Je n’ai jamais pris le temps de raconter ici mes accouchements. Et avant que n’arrive N°3, j’ai eu envie de vous parler un peu de mes premiers accouchements, leurs différences ainsi que ce que j’en ai conservé…

Grand Bonhomme était attendu pour un mercredi. J’ai eu beau marcher, faire le ménage, cirer le parquet et faire les vitres les jours précédents, rien de rien ne se pointait à l’horizon. A partir du jour J, j’ai du aller tous les jours à la maternité pour monitorer le schtroumpf et savoir si tout allait bien. Le samedi suivant, le monitoring était toujours au top mais Mme Sage Femme m’a assuré qu’il fallait procéder au déclenchement parce que “à ce terme, ca ne sert plus à rien de le laisser dans le ventre. En plus, il peut mourir in utéro si le placenta ne joue plus son rôle!”… Sans commentaire.

Et comme vous vous en doutez, j’ai accepté le déclenchement. Même si je savais que ca mettait à mal mon idée d’accouchement physiologique.

A 14h, pose de la perf d’ocytocyne, poche des eaux percée, monitoring constant : c’est parti !

Après 2h, les contractions sont de plus en plus fortes. Comme je suis monitorée, je ne peux pas me lever et je ne peux pas marcher ou changer de position. Résultat, je sens les contractions plein pot et ca douille vraiment fort fort. J’ai l’impression d’avoir des coups de poignard dans les reins… une catastrophe ! Résultat, je finis par demander la péridurale.

Il faudra une bonne demi heure, voire plus, pour que Mr Anesthésiste vienne me poser la péridurale. Pour les innocentes nullipares, sachez qu’il ne vaut mieux pas regarder l’aiguille qui va arriver dans votre dos, ca risquerait de vous démotiver. Ensuite, la sensation de l’aiguille qui s’enfonce, c’est un peu comme de se faire visser un truc dans la colonne mais sans la douleur.

Une fois l’anésthésie en place, il faut reconnaitre qu’il y a de quoi bénir les avancées de la médecine :  plus aucune douleur. Je peux encore bouger mes jambes mais je ne les sens plus. Le problème, c’est que je ne sens vraiment plus rien, au niveau de mon bassin non plus. En plus, j’ai tendance à m’assoupir.

Résultat, quand vient le moment de pousser, je ne peux pas m’en rendre compte et c’est le monitoring qui indique aux sage-femmes le moment où je dois agir. En suivant leurs directives, il ne faudra que 2 poussées pour que Grand Bonhomme pointe le bout de son nez.

Il aura fallut 4h45.

Dans la foulée, après l’accouchement, j’ai fait une allergie à la péridurale : des gratouilles partout. L’anesthésiste m’a injecté un produit contraire mais j’ai enchainé par un malaise. Je me souviens d’avoir dit à Monsieur de tenir Grand Bonhomme parce que je sentais que ca n’allait pas fort. Quelques suées et la tête qui tourne…. Bref, pas le pied.

Après quelques minutes sous oxygène et la tête en bas, j’ai récupéré mon Grand Bonhomme, tout gris et frippé dans mes bras. Bizarrement, je me suis sentie Maman assez vite et la responsabilité qui en découlait ne m’a pas fait peur. Par contre, je n’avais aucune idée des angoisses et des peurs qu’en si petit nounours peut créer. Combien de fois à le regarder dormir et s’assurer qu’il respire  depuis ce jour…

Mes souvenirs de la maternité, c’est un manque de sommeil absolu : entre le réveil matinal pour le check-up santé de la maman, la visite du pédiatre à heure fixe, le bain obligatoire, les visites diverses d’amies et familles, spontanées ou prévues, les pleurs des autres bébés la nuit, les tétées innombrables… Au secours.

Etaler par dessus une bonne couche de conseils divers, variés et contraires de puéricultrices et sages femmes concernant l’allaitement, un pédiatre surstressant et désagréable, qui parce que Grand Bonhomme n’avait pas fait son méconium après 24h m’a imposé de lui administrer un suppo de glycérine… que j’ai caché dans ma table de nuit !, de continuel “on vous le prend pour la nuit? on lui donne un biberon de complément?”, l’interdiction de porter bébé dans les couloirs (“on ne sait jamais, vous pourriez tomber!”) et l’absence de Monsieur de 20h à 8h du matin… Que du bonheur !

Ah oui, j’oubliais : en prime, on m’a volé mon lecteur MP3 et ma PSP…!

Bref, j’en garde un assez mauvais souvenir. Je sais que pour certaines tout se passe très bien mais il est probable que mes idées très arrétées sur certains sujets, mon caractère bien trempé et affirmé et l’assurance que j’avais pu prendre avec les bébés des autres au cours de ma petite vie m’ont donnés l’impression d’être constamment dans l’opposition et surtout dans la solitude.

Après 4 jours, et la pesée reglementaire de départ, j’ai été très contente de rentrer à la maison… pour commencer notre vie à 3 !

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Je ne sais pas s’il est normal, évident, naturel, de se reconnaitre dans ses enfants.

Petit Bonhomme me ressemble physiquement. Bien plus que son frère qui est plutôt le portrait de Monsieur.

Et Grand Bonhomme me ressemble dans une partie de son comportement. Sensible et torturé.

Le bilan psychologique nous a montré que sa précocité pouvait être à l’origine de cet espèce de mal-être intérieur, de cette difficulté de se reconnaitre, de se vivre et de s’aimer, cette nécessité de trouver et obtenir la reconnaissance et l’amour d’autrui. Sans être particulièrement persuadée de ma propre précocité (à l’époque), je me reconnais dans son comportement. Même si j’ai l’impression qu’en tant que fille, plus calme, plus posée, plus méticuleuse, plus discrète aussi, j’ai plutôt mieux vécu cette petite enfance, par rapport à mon Grand Bonhomme. J’espère d’ailleurs que, pour avoir su, si tôt, mettre une origine sur ses difficultés, nous saurons lui éviter, en temps voulu, les écueils de l’adolescence que j’ai moi même du traverser à mon époque.

En outre, nous savons pour l’avoir constaté et ressenti, que, depuis qu’il est tout petit, Grand Bonhomme est un garçon très sensible. A fleur de peau. L’impression que son coeur est à 2 cm de son cerveau. Il reçoit, traite et intégre toutes les informations avec toute l’intelligence et la perspicacité qui est la sienne, c’est à dire très affutée, et parfois, le coeur prend le dessus. Mais il gère aujourd’hui d’autant mieux cette émotion qu’il est en mesure de filtrer l’information au travers de ses connaissances et de son vécu. Progrès majeur puisqu’il lui permet de prendre beaucoup de recul par rapport à la brutalité de certains évènements.

Néanmoins, pour m’être reconnu en lui à de nombreuses occasions, je m’inquiéte sincèrement de la suite de sa vie, de ses difficultés, de ses souffrances, de toutes les flèches qu’il recevra. J’espère qu’il saura les gérir mieux que moi, qu’il saura grandir avec, en les portant et non en les trainant. Je voudrais être pour lui un meilleur soutien, une meilleure aide que celle que mon entourage fut pour moi.

Je voudrais, comme chaque maman d’ailleurs, faire une vie toute rose à mon fils. Et parfois, je souffre pour lui, parce qu’il est comme moi, parce qu’il est moi, et que j’ai l’impression, non tout à fait de savoir ce qu’il traverse mais plutôt de deviner ce qu’il va traverser et de ne rien pouvoir faire pour lui éviter.

Si je devais imager ma vision des choses, je dirais que Petit Bonhomme s’engage dans la vie juché sur un char, il avance, ne s’arrête pas aux difficultés, passe à autre chose et n’ouvre la tourelle qu’à ce qui l’intéresse. Grand Bonhomme avance dans la vie, sur son joli vélo rouge, cheveux au vent, il ressent la vie, la nature et les odeurs à pleine peau mais il prend aussi la pluie, la grêle, les coups et il peut aussi tomber avec les genous écorchés et un peu moins envie de remonter en selle…

Suis je trop négative? Trop inquiète?

Saura t’il, en tant que garçon, en tant qu’homme, enjamber certaines souffrances, qui sont spontanément plus féminines?

L’avenir le dira.

Et vous, vous les voy(i)ez comment, vos enfants? Avec le recul, aviez vous raison?

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Quand j’étais gamine, on n’exprimait pas ses sentiments. Et quand je dis “on”, je dis “tout le monde”, père, mère, soeur, moi y compris.

Jamais entendu “je suis en colère”, “je suis malheureuse”, “je suis fière de toi” et tout simplement “je t’aime”. Il m’a fallut attendre bien des années. Jusqu’à mon mariage je crois.

Mes parents et surtout ma mère, serraient tout cela contre eux, sans laisser filtrer les mots. Bien entendu, il est des sentiments qu’on ne peux pas cacher, le visage, les douleurs, les maux de tête expriment ce qu’il y a à dire. Sauf que quand on a 10 ans, on n’y comprend rien. J’ai appris bien plus tard ce que nos parents nous cachaient.

Et quand on a 15 ans, qu’on entend la plupart du temps que “La petite Nashii, elle a un sale caractère. Va falloir qu’elle se calme si elle veut se trouver quelqu’un…”, ca finit par s’inscrire quelque part. Alors, on aimerait bien entendre qu’on est quelqu’un de bien, qu’on est jolie et qu’on va s’en sortir. La première personne qui me l’ait dit, c’est ma prof de philo en terminale…

J’en ai tiré un conclusion :  ne pas refaire la même erreur avec mes enfants.

A ses enfant, on ne demande pas de solution mais je pense qu’on peut dire quand ca ne va pas, que ce soit physiquement, moralement ou matériellement. On peut dire aussi quand ca va. Parce que ca fait du bien et que ca n’est pas parce que cela semble évident, que ca l’est.

Dans tous les cas, j’essaie dès à présent de laisser sortir ce que j’ai sur le coeur, le positif comme le négatif.

Quand je suis en colère, je dis “Je suis en colère parce que…”

Quand je suis contente, je dis “Je suis vraiment contente de passer ce moment avec toi”

Quand je suis fière, j’ouvre mes grands yeux de bonheur et je dis “Je suis fière de toi et tu peux être fier de toi”.

Quand je ressens cette énorme vague d’amour que j’ai ressenti en tant que maman, qui fait qu’on crève d’envie de le serrer fort fort fort et qu’on a les larmes aux yeux de bonheur, je lui demande si je peux le prendre dans mes bras et je dis “Je t’aime. Je t’aime fort tu sais.” Et rien n’est meilleur pour moi que d’entendre en retour “Je t’aime aussi Maman”.

Et je me fais un promesse : parce qu’un jour il sera trop grand pour que je le prenne dans mes bras, qu’il m’enverra surement balader comme on peut le faire avec sa mère, et parce que j’ai surement envoyé promener trop souvent ma mère pour qu’elle ai encore le courage de me le dire mais que finalement, l’entendre m’aurait fait le plus grand bien, je lui dirai quand même que je l’aime fort, qu’il est beau et qu’il est quelqu’un de bien.

Et chez vous, est ce que les mots d’amour sortent facilement?

Edit : la publication est sortie plus vite que prévue. Un acte manqué à n’en pas douter. Ben, disons que ca compte pour demain, hein?

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Jeudi dernier, alors même car la conclusion de mon roman n’était pas connu, Esperance commentait le billet “Père Noyel” par ceci :

“et bien tout cet étalage de jouets pourri gaté!!!!
j’espère que ce n’est pas pour le matériel qu’un ou une troisième a sauté.
bon courage”.

Spontanément, j’ai eu envie de répondre par un petit mot. Mais comme le reste des commentaires n’était pas ouvert et que, au font, la remarque portait (à mon avis) sur l’IVG et  non sur les cadeaux, j’ai crains d’ouvrir la porte à une série d’échanges innapropriés.

Aujourd’hui, j’ai envie de répondre, mais pas juste avec un commentaire. Non, avec un vrai billet complet car finalement, la remarque d’Espérance, beaucoup d’autres doivent l’avoir en tête.

Comment l’ai je interprétée? Comme l’ai je traduit?

Qu’au vu des cadeaux que reçoivent mes enfants, et pour les plus fidèles du blog, au vu des vacances, des sorties ou des achats, il était dommage / désolant / affligeant / culpabilisant / nul (compléter à votre bon coeur), d’avoir envisagé / subi / programmé une IVG.

Cette remarque, très spontanée, et probablement très sincère, je la comprends. Car je suis persuadée que dans le regard de beaucoup, une IVG ne peut être que la conséquence d’une situation personnelle difficile, d’une situation matérielle dramatique.

Et pourtant…

D’abord, la question financière a été mise sur le tapis et débattue comme il se doit, croyez moi ! La conclusion est que, si l’on compte la chambre en plus, la nourriture, les vêtements, les sorties, les sports, les vacances, les fournitures scolaires pendant environ minimum 20 ans, les études, l’éventuelle voiture, le permis peut être… on arrive à une somme très très conséquente. Et pour être tout à fait honnête, je crois que revendre tous les jouets qui lui ont été offerts pendant les 10 premières années de sa vie, n’y suffira pas… non vraiment.

Alors évidemment, on peut argumenter du faire qu’il faut revoir ses prétentions à la baisse et se contenter de limiter les sorties, récupérer les vêtements, se faire offrir des fringues plutôt que des vélos. Oui, mais est ce qu’on a vraiment envie de “se contenter de”.. dans la vie? Hein?

Est ce que j’ai envie de dire à mes enfants que Papa Noel a apporté un blouson plutôt qu’un circuit de voiture parce qu’il savait que sinon “tu aurais froid cette hiver”. Franchement, mon enfance a été heureuse mais nous étions loin, très loin de rouler sur l’or. Dès lors, recycler les pulls de ma soeur, ainsi que les pantalons, qui finissaient toujours trop courts aux bras et aux jambes, ne jamais partir au ski, ne jamais aller au restaurant, ramasser les pommes de terre et bien d’autres encore… ont fini par peser quelque peu sur ma conception de la vie, de l’argent et du confort. Fin de la parenthèse.

Donc, je considère qu’offrir tout et plus à ses enfants est un droit si on en a les moyens, et même un choix si on parle d’IVG dans ce contexte.

Et même si les 100 000 euros que je ne mets pas “dans cet enfant”, je les mets dans un appartement qui m’assure un rente locative pour arrêter enfin de travailler et m’occuper mieux de mes 2 ainés ou améliorer ma retraite et me permettre de ne pas finir à la rue, c’est aussi mon choix.

J’ajouterai également que l’on ne peut donner que ce qu’on a et que, diviser par 2, par 3 ou par 4 ne donne pas le même résultat. Si aujourd’hui, j’ai la possibilité de donner une chambre indépendante à P’tit(e) Der (moyennant travaux), c’est aussi et surtout, parce que Monsieur, fils unique, a reçu un petit pactole de ses adorables parents. Il est certain que cette même somme, partagée en 2 ou 3, ne nous aurait même pas offert un balcon…

Ensuite, élargissons le débat, ou plutôt recentrons le débat :  “Est ce que ne pas avoir de premier / deuxième / troisième / xième enfant pour des raisons purement, bêtement et égoïsement matérielles est grave ? Ce que je veux dire par là, c’est qu’il y a pleins de parents de part le monde qui se contente d’un rejeton, voir aucun pour ne pas subir de contrainte, ne pas se priver, sortir et dépenser sans restriction. Est ce qu’on doit leur jeter la pierre? Y’a t’il un nombre d’enfant minimum dû à la société pour qu’elle nous accorde le droit de faire à notre guise. Vraiment?

Ce que je comprends de ce raisonnement, c’est que l’image de la bonne famille doit être 1 parent au moins en activité, avec 2 ou 3 enfants. Plus, c’est s’entendre dire : “Regardez tout ce qu’ils nous coûtent en alloc”, moins (et j’exclue toutes les difficultés de procréation bien entendu), c’est dire : “Je ne participe pas au renouvellement de la société, je profite et je t’emmerde !

Parce que la vraie question finalement, est : Est ce que “ne pas vouloir ou ne pas faire d’enfant”, c’est la même chose que “choisir de ne pas avoir CET enfant”? L’IGV est il plus barbare, plus inconcevable, plus inacceptable, que de se faire poser un stérilet, qui, je vous le rappelle, n’empêche nullement la conception mais empêche la nidation, ce qui correspond à un avortement très précoce. Tiens, vous y aviez pensé?

(Edit : http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=549.)

Beaucoup de pensées se heurtent dans ma tête, quant au jugement d’autrui (L’enfer, c’est les autres, non?), à la place de l’IVG ou de la contraception dans la société, au conséquence de ses actes et de ses choix…

Mais bref, je savais que ce genre de remarque viendrait. Notre société moderne voit toujours ( 35 ans après la législation) l’IVG pour ce qu’elle a de meurtrier et même s’il s’agit d’un acte médical et psychologiquement lourd, qui ne remplace nullement une contraception je le sais, elle reste du droit de chacun à faire de sa vie ce qu’il souhaite. Le regard des autres est lourd de culpabilité et c’est pourquoi, s’il avait fallu le faire, je n’en aurais parlé à aucun proche (sauf à ma mère) pour ne pas passer pour une barbare inconsciente. D’autant plus que cette solution avait pour intention que m’assurer stabilité affective, oui, mais également, et je ne m’en cache pas, confort matériel. Egoïste, va !

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Aujourd’hui un sujet féminin et sérieux (faut changer un peu des nains). Que peut on faire quand on ne veut plus prendre la pilule, ni se voir poser un stérilet mais qu’on veut quand même faire attention?

Ah ah ah.

Avant toutes choses et au cas où quelques adolescentes / femmes passeraient pas là, je me presse d’ajouter que :

– le préservatif est le SEUL contraceptif qui protège des bébés ET des maladies sexuellement transmissibles. Et quand tu lis la liste des MST / IST, c’est franchement pas glamour folichon. Si j’avais une fille, je lui dirais “Protège toi, bordel !”. Et comme j’ai des garçons, je leur dirai : “Protège toi, bordel !”

– il existe quelques contraceptifs mécaniques féminins mais à moins d’être au point avec son corps (et quand je vois la réalité avec ma coupe menstruelle, j’ai des gros doutes sur la connaissance du corps féminin par la femme elle-même), je m’interroge sur la capacité de chacune à les positionner.

– pour éviter les bébés, il vaut mieux prendre la pilule, se faire poser un stérilet, un implant ou poser un patch.

Toutes les infos sont là. Par pitié, allez les lire !

Et ensuite, il reste les méthodes dites “naturelles“, qui cherche à éviter la période d’ovulation, sachant qu’un spermatozoïde peut rester vivant durant 4 jours et que l’ovule est vivante pendant 2 jours. Il faut donc faire attention de 4 jours avant l’ovulation à 2 jours après (soient 3 en comptant le jour de l’ovulation).

Méthode Ogino.

Elle consiste à dire qu’un femme a ses règles 14 jours après l’ovulation. Il suffit de compter la durée des cycles, de prendre le plus court et le plus long (par exemple 24 pour le plus court et 36 pour le plus long). Statistiquement, l’ovulation la plus précoce a eu lieu à (24 – 14) : J10. Il faut donc commencer à faire attention à (10 – 4) : J6. De même l’ovulation la plus tardive a eu lieu à (36 – 14) : J22. Il faut donc faire attention jusqu’à (22 + 3) : J24. Il faut donc faire attention de J6 à J24. Bref, tout le temps quoi.

Son avantage : elle ratisse large.
Son inconvénient : elle ne laisse pas beaucoup de “liberté”.

Méthode Billings

Elle se fonde sur l’observation de la glaire cervicale. Mais késako? C’est la glaire qu’on trouve à l’entrée du col de l’utérus. Autant dire qu’il faut l’observer et la tatouiller, pas top glamour non plus.

Son avantage : elle est censé permettre d’anticiper l’ovulation.
Son inconvénient : la glaire peut être modifiée par d’autres évènements que l’ovulation.

Méthode de Contrôle de la température.

Elle se fonde sur le fait que la température corporelle s’élève de quelques dixièmes de degré après l’ovulation. Il suffit de prendre sa température tous les jours pour savoir quand tombe l’ovulation.

Son avantage : elle permet de détecter l’ovulation. On compte 3 jours et c’est “free”.
Son inconvénient : elle détecte l’ovulation APRES que celle ci ait eu lieu donc, trop tard. De plus, il faut avoir une température régulière, ne pas être malade, etc…

Mais attention : “Une méthode naturelle peut être parfaitement satisfaisante pour espacer les grossesses si le couple peut se passer de rapports sexuels avec pénétration pendant plusieurs jours. Et si le couple est prêt à accepter une grossesse, même si elle n’était pas prévue (car ces méthodes sont peu fiables).”

Et moi dans tout ca?

Concernant Ogino, je trouve que la méthode ne laisse pas assez de liberté et de jours complètement open. C’est frustrant. Surtout pour Monsieur. En plus, le principe des 14 jours est erroné puisque chez moi, c’est 11 jours en moyenne. Oups.

Concernant Billing, je trouve que le système est plutôt vrai sauf qu’il faut s’abstenir 4 jours avant et à ce stade, ma glaire n’est pas suffisamment transformée. La dead line aurait pu être souvent dépassée.

Concernant les Températures, je pense que c’est la méthode la plus fiable pour moi. D’autant que j’ai des cycles de températures à faire pâlir d’envie les doctinautes en recherche de fécondité. 36,4 à 36,6° avant et 36,8 à 37° après.

Pour Grand Bonhomme, je n’ai pas pu m’empêcher de contrôler dès le premier cycle. Le lendemain du jour J, j’ai annoncé à Monsieur qu’à priori, c’était bon. Bingo. Une fois a suffit.

Pour Petit Bonhomme, j’ai contrôlé également dès le second cycle. Ovulation deux jours après. J’ai espéré que les zozos de Monsieur ait cartonné. Bingo. Une fois a suffit.

Depuis, ca fait 14 cycles que je contrôle ma température, au moins pendant la période prévue d’ovulation. J’ai combiné Ogino et Température. Nous commençons à faire attention et à contrôler la température à J18 – 4 jours: J14; 18 étant mon ovulation la plus précoce en 14 cycles. En général, elle se produit à J19 ou J20. Si ca, c’est pas de la régularité ma bonne dame.

En octobre, Monsieur et moi, on a tenté le diable, un câlin à J15. Partant du principe que J19-4 : J15, c’est un peu risqué mais pas trop.

Le lendemain matin, le thermomètre affichait 36,8°C. Le salaud.

Le surlendemain, il affichait 37°C. Vraiment?

He oui, en octobre va savoir pourquoi, j’ai ovulé à J14.

Une fois a suffit.

[…]

Et pour toutes celles qui ont tenté longtemps, très longtemps, trop longtemps d’avoir un bébé, moyennant température, injection, hormones et tout le tralala, sachez que je sais, JE SAIS VRAIMENT, qu’avoir une fécondité aussi parfaite relève du miracle.

[…]

La suite ici.

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Grand Bonhomme est donc maintenant qualifié d'”enfant précoce”. Super.

Avec mon bilan sous le bras, j’ai donc demandé un rendez vous à la maîtresse de Grand Bonhomme, Madame P. (P comme Professeur des écoles). Rendez vous pris pour un vendredi entre midi et 14h. Oui, j’ai eu la bonne idée de proposer cette horaire incongru pour montrer mon entier dévouement.

La veille, j’ai eu un entretien téléphonique avec une personne de l’AFEP et un autre avec une personne de l’ANPEIP. En résumé :
– se présenter avec humilité,
– ne pas brusquer la maitresse,
– parler du bilan,
– s’informer sur le ressenti de Mme P par rapport à Grand Bonhomme (son attitude, ses capacités,…)
– demander une rencontre avec la psychologue scolaire,
– glisser l’idée d’un saut de classe…

OK, j’ai tout noté. J’ai répété mon discours dans ma tête pendant plusieurs jours et plusieurs heures. Ne pas faire de faux pas, ne pas être trop sure de moi. Bref, je suis prête.

L’entretien commence et j’expose délicatement le cas de Grand Bonhomme, fréquentant une psychologue depuis plusieurs mois pour retrouver son assurance, de ses facilités à aborder la lecture, de son bilan et surtout des résultats.

Mme P me sourit (P comme Particulièrement Polie). Je ne sais pas si je dois traduire ce sourire car “Super,  je suis trop contente d’avoir un cas particulier” ou “J’en ai vraiment rien à faire de ce qu’elle me raconte” ou même encore “Je ne suis pas dans la merde avec ce cas à part…”.

Moi, je continue mon monologue sur le thème de “Je ne veux pas qu’il s’ennuie à l’école”, “Je ne veux pas qu’il s’habitue à la facilité car il ne saura pas faire face aux difficultés le moment venu”, “Je ne veux pas le brusquer, il est bien dans sa tête et a retrouvé de la stabilité mais il ne faut pas le laisser comme ca…” pour finir par “il faudrait quelque chose de progressif…”

Sourire. Toujours ce sourire.

Mme P me confirme que Grand Bonhomme est très gentil, très calme, très sage et qu’il fait très bien ce qu’on lui demande. A ma question “mais est ce que vous savez qu’il sait lire des mots simples”, elle m’explique que “non, puisqu’il ne lise aucune syllabe et ne doivent apprendre qu’à écrire leur prénom”…

De plus, il est très bien dans sa classe. Et quand un enfant ne présente pas de difficultés comportementales majeures, on ne lui propose pas de changement de classe.

C’est dit.

Les conclusions de cet échange (quoique pour échange, il faut être deux, non) sont:
– qu’elle cherchera les coordonnées de la psychologue scolaire pour que notre Mme E la contacte
– qu’elle lui demandera une rencontre avec Grand Bonhomme
– qu’elle proposera à Grand Bonhomme des exercices de Grande Section pour savoir à quel point il peut s’adapter
– qu’elle en parlera au Directeur.

Soit.

2 semaines plus tard, je n’ai toujours de coordonnées de la psychologue scolaire et aucun rendez vous n’est pris. Je attrape Mme P (P comme Pas Pressée) un matin (elle déteste ca, trop de parents, trop d’élèves à accueillir…) et lui demande où sont les coordonnées de la psy scolaire. “Mais c’est compliqué, on n’arrive pas à les avoir comme ca, il faut voir avec le directeur”. Comment ca “on ne peut avoir ses coordonnées? C’est un être humain, non? Elle a le téléphone, non? Le directeur? Soit ! Passez moi le cahier, je vais lui écrire un mot. C’était la semaine dernière.

Depuis, le directeur m’a répondu qu’il n’avait pas le temps de me voir pour le moment et que “la situation est prise en compte mais demande du temps”… Enfin, Mme P (P comme Pffff…) a accepté de me recevoir à nouveau pour faire un nouveau point, notamment parce que, depuis que nous avons parlé du changement de classe avec Grand Bonhomme, il serait “sous pression”.

Lors de ce deuxième entretien, sans Grand Bonhomme, Mme P m’annonce qu’elle a proposé un petit exercice à Grand Bonhomme, dont elle le sent capable et qu’elle lui a proposé de manière informelle :  écrire son prénom en cursive avec modèle. Grand Bonhomme, égal à lui même, lui a simplement répondu : “non, je ne sais pas le faire, je ne veux pas essayer”. Voilà, c’est tout lui :  s’il n’est pas entièrement en confiance, il n’essaie même pas. Il ferme les écoutilles et basta ! Autant dire que Maitresse + Copains + Extérieur maison = ….. Biiiipppppp. Maiday, maiday, les portes se ferment, on le perd, on le perd !!! Blong. Porte close.

Voilà ma maitresse bien décontenancée. D’autant qu’au autre jour, il montrera le même blocage mais sur un exercice qu’il sait déjà faire… Manque de confiance. Crainte du regard des autres…

Quand à la psychologue scolaire, elle est injoignable car travaille à mi-temps pour toutes les écoles de la ville et on ne peut pas la joindre (vais je me fendre d’un courrier à la mairie et à l’académie?)

Quand on en parle avec lui, centre de toutes les attentions, Grand Bonhomme nous explique qu’il ne veut pas quitter ses copains et veut continuer à faire ce qu’il sait déjà faire sans rien apprendre de plus. Mon fils est intelligent mais c’est une grosse feignasse, timide et mal assuré.

En conclusion, pour le bien être du Bonhomme et pour ne pas perturber l’équilibre que nous avons établi à force de nombreuses séances, Grand Bonhomme ne changera pas de classe. En tout cas, pas tant qu’il ne le demandera pas. Seulement, je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’il “végète” en répétant les lettres de son prénom ou en coloriant les triangles en bleu. Donc, j’ai ressorti tous les cahiers d’exercices de maternelles et vais acheter les suivants pour continuer ce que nous faisions avant son entrée en MS : lui proposer des exercices à sa mesure qui lui permettent de se progresser à son rythme et sans le regard des autres.

J’ai longuement hésité à consulter des spécialistes de la précocité mais je ne pense pas que ca changera grand chose car si je dois “forcer” les choses et rendre mon Bonhomme malheureux, ce serait contraire à ce que j’entreprends tous les jours. J’espère juste qu’il “tiltera” suffisamment tôt pour ne pas se satisfaire de son inactivité scolaire sinon je serai contrainte de le faire travailler à la maison jusqu’à son bac !

Bonus : depuis 3 semaines, je suis plongée dans les bouquins sur la précocité, je vous en parle bientôt…

Bonus bis : ce matin, dans l’ascenseur du travail, une dame que je ne connais pas du tout me voyant lire “Les enfants surdoués”, m’a demandé cash : “Vous avez un enfant surdoué?” La question m’a arrété tout net. Précoce? Oui. Surdoué, c’est trop bizarre comme terme. Du coup, je n’ai pas réussi à dire oui… Et finalement, elle a commencé à me raconter que sa fille avec fait toute sa scolarité normale jusqu’en CM1 où elle était passé directement en CM2. “Ce qui compte, c’est l’affectif”. Putain, je ne suis pas dans la merde.

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Grand Bonhomme a toujours été très éveillé.

Il se retournait à 4 mois, rampait à 5 mois, se mettait debout à 6 mois, envoyait une balle à 8 mois, marchait à 10 mois, connaissait les couleurs à 20 mois (et je ne parle pas de les identifier sur des cubes mais bien de répondre à la question “Cite moi toutes les couleurs que tu connais?”), parlait très bien-  avec quelques erreurs de syntaxe quand même – à 2 ans, connaissait l’alphabet et savait épeler son prénom (ok, il ne s’appelle pas Charles Alexandre ! )  à 3 ans (avant d’entrer en Petite Section de Maternelle). Bref, nous avons toujours été impressionné par sa rapidité d’assimilation.

En Petite Section, comme j’en ai parlé, nous avons rencontré des difficultés avec l’école. Grand Bonhomme était un peu turbulent et se laissait entraîner pas ses petits copains dans la dissipation. La maîtresse, certes un peu soupe au lait, hésitait entre “Il est génial” et “Je n’en peux plus de lui!”. Résultat, vers mars, nous étions allés avoir une psychologue dont nous avions été très déçus. Un peu abattus mais ne voyant toujours pas de progrès, nous sommes allés voir une seconde psychologue dont j’ai parlé ici. Celle ci, je le répète, nous a apporté une vraie aide efficace et nous a proposé de faire passer un test de précocité à Grand Bonhomme.

Le mercredi suivant les vacances, j’avais rendez vous pour connaître le résultat du bilan. Après un bon moment d’échange, j’ai reçu le compte rendu papier du bilan : Grand Bonhomme est désigné “très supérieur” à sa classe d’âge et que ses résultats sont “très homogènes”. Mme E se propose de contacter la maîtresse de Moyenne Section de Grand Bonhomme pour faire passer l’idée d’un enseignement spécifique ou d’un saut de classe. Ah.

Je suis donc rentrée avec ces infos dont j’ai fait le compte rendu à Monsieur le soir même. Monsieur, lui, s’est précipité sur internet pour creuser la question. Déçu de constater que nous n’avons pas d’information chiffrée, il s’interroge pour savoir si Grand Bonhomme a plutôt un QI de 130 ou de 145, ce qui le ferait passer du statut d’enfant “brillant mais un peu différent” à “franchement décalé”.

“Très supérieur”, d’après internet, c’est QI = 130 à 145. Ok. Mais nous décidons de rappeler Mme E le lendemain pour plus d’informations.

– “Bonjour Mme E, je vous appelle pour connaître les résultats chiffrés de QI de Grand Bonhomme ?
– Vous savez, les chiffres, c’est une chose, mais ca n’est pas le plus important. Certains parents sont perdus avec les chiffres. Je vous ai dit qu’il était très supérieur aux autres. Je préfère réserver les chiffres aux professionnels mais si vous souhaitez, je peux rechercher les résultats détaillés exacts.
– Parce que “très supérieur”, on a compris que c’était de “130 à 145” et on voulait…
– Non, je n’ai pas été assez claire. C’est 155.
– ….

Je suis restée muette plusieurs secondes avant de lui répondre “Combien?”
– 155. C’est le maximum de l’échelle du Test.

Le lendemain, j’avais pris rendez vous avec la maîtresse de Grand Bonhomme pour en discuter de vive voix et je prenais contact avec les associations locales pour Enfants Intellectuellement Précoces (AFEP et ANPEIP).

La suite au prochain numéro !

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Les urgences, c’est bon, on connait.

Mais nos enfants, visiblement, aiment ca.

L’histoire se passe en juin dernier.

Grand Bonhomme fort excité par sa journée avec Papi et Mamie, court partout dans le salon. Tout fier de lui, il entame un espèce de série de sauts de lapin, qui tiennent plus de la chenille excitée que du lièvre efficace. Au troisième saut, il decide, plus ou moins volontaire, de se réceptionner sur la tête. En avant. Et sur le meuble de la télé. Le petit con.

Il se relève, la main sur l’oeil et pleure tout le malheur du monde. Très pragmatique, je sollicite l’arnica auprès des bienveillants grands-parents et retire la main pour examiner le bobo. Oups. Repose l’arnica. Prends les clés de la voiture. Effectivement, ce n’est pas un bleu, une bosse que j’observe, mais un trou, une crevasse de 2 cm de long, qui traverse l’arcade surcillière et écarte la peau d’un bon millimètre. Sur un visage de 4 ans, 2 cm sur 1 mm, c’est vraiment très très gros.

Direction les urgences pédiatriques de Louis Mourier à Colombes.

A l’accueil, le constat de l’infirmière confirme le mien : il faut des points de suture. Ceux ci seront fait sur place, mais sachez que s’il s’était agit d’une fille et d’un cicatrice hors sourcils, il aurait fallut aller en chirurgie esthétique….

Après avoir désinfecté la plaie, l’infirmière lui applique de la xylocaïne en spray. Il ne reste plus qu’à attendre que l’anésthésique local face son effet : 1h d’attente. Pendant laquelle Grand Bonhomme recommence déjà à sauter partout. Pfff.

Nous sommes ensuite conduit dans une salle de soin, afin de recoudre le Bonhomme. Re-xylocaïne sur la plaie, complété par un masque au protoxyde d’azote – gaz hilarant -, Grand Bonhomme est définitivement shooté. Nous avons une photo de lui, hilare, les pupilles dilatées au max… que nous aurons plaisir à ressortir le jour de son mariage ! Bref, il ne sent plus rien et répond “oui” à toutes les questions qu’on lui pose.

Je lui tiens la main mais ce n’est presque pas nécessaire car il “plane”.

4 points de suture plus tard, nous sortons avec instruction de surveiller les rougeurs de la plaies, désinfecter de temps en temps et masser 3 fois par jours avec de la vaseline. Retrait des points 7 jours plus tard.

Voilà, maintenant, il a une belle cicatrice qui lui barre le sourcil. Je dois avouer que j’ai eu du mal de m’y faire mais comme on dit : “c’est la vie !”.

Suite au prochaine épisode.

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